Rhinocéros : « Une anomalie, un monstre »
Dissertation : Rhinocéros : « Une anomalie, un monstre ». Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sheryll26 • 24 Février 2018 • Dissertation • 752 Mots (4 Pages) • 1 447 Vues
Devoir 3H Stéphanie St-Fleur
Rhinocéros : « Une anomalie, un monstre »
Durant le XXe siècle, un évènement marquant vient assombrir pour une seconde fois l’histoire. La Seconde Guerre mondiale est déclenchée tuant ainsi plusieurs millions d’individus innocents. Cette guerre n’est dirigée par nul autre qu’Adolf Hitler connu majoritairement pour avoir voulu exterminer les Juifs. Malgré cette période sombre, cette guerre parvient à inspirer quelques écrivains. Particulièrement, Eugène Ionesco qui a écrit en 1959 le roman « Rhinocéros ». Ce roman fait référence aux conséquences de la montée nazisme. Ionesco voyait les fanatiques du fascisme en Roumanie comme des rhinocéros et que selon lui, il était « le dernier homme dans cette île monstrueuse ». Mais, il se voyait également comme étant « une anomalie, un monstre ». Premièrement, j’expliquerai la symbolique du monstre dans cette pièce et deuxièmement, sa raison d’être.
Pour commencer, Eugène Ionesco se réfère aux rhinocéros pour caractériser sa vision de monstre. Il tient à démontrer chez le rhinocéros une bête stupide, féroce et répugnante. Pour le caractériser dans sa pièce, il se sert d’adjectifs négatifs comme par exemple, « un quadrupède stupide… » (p.28), « Et féroce en plus… » (p.28). L’auteur met beaucoup d’emphase sur les défauts du rhinocéros qui sont similaires aux défauts chez un monstre. En lisant la pièce, on comprend que Ionesco s’est inspiré de son expérience avec le régime fasciste pour sa pièce puisque les rhinocéros font référence aux troupes armées, car dans un passage il mentionne « dehors un grand bruit d’un troupeau de rhinocéros… » (p.140) « Ils ont démoli les murs de la caserne de pompiers. » Ces passages démontrent à quels points les rhinocéros peuvent avoir des comportements dévastateurs tout comme des montres. Tout comme les hommes, durant la guerre, l’armée saccageait tout sur son passage dès qu’elle passait dans un lieu.
Ensuite, l’auteur tente de nous faire comprendre la symbolique de l’homme qui change en monstre. Le fait que les hommes se changent en rhinocéros prouve le caractère de monstre en eux. Par contre, avant d’arriver au point où les personnages se métamorphosent, il y a un processus. Ils doivent changer leurs comportements. Afin de mettre lus d’emphase sur le phénomène de leur métamorphose, Ionesco va décrire les comportements agressifs et colériques avec en plus, une perte d’humanisme. Et ceci, juste avant leur métamorphose afin que nous puissions observer leur dégradation dans le mal. Il est possible d’ailleurs d’observer durant la transformation de Jean la façon d’être et d’agir lorsqu’il parle avec Béranger ; « Jean : L’humanisme est périmé! Vous êtes un vieux sentimental ridicule. » (p.106) ou lorsque Jean ronchonne seul dans la salle de bain; « … je rage, salaud, etc… » De plus, Ionesco démontre que c’est un choix de l’être humain de se changer en bête. C’est une décision qui appartient à l’homme. Dans son roman, alors que la majorité des personnages se transforme l’un d’eux refuse de se soumettre à cette métamorphose. Ce personnage est Béranger. Le personnage de Dubard qui parle de M. papillon qui a fait son choix ; « Cela prouve tout de même la sincérité de sa métamorphose. » (p.126) ou de Béranger qui refuse toujours de se transformer ; « Je n’abdiquerai pas, moi, je n’abdiquerai pas. » (p.158) De par ces extraits, on voit que la décision des personnages quant à leurs métamorphoses n’en tient qu’à eux-mêmes puisqu’ils doivent adopter les comportements adéquats à leurs transformations et par le même fait, perd leur humanisme. Ceci est un parallèle avec les gens de notre société et de ce qui se passe quotidiennement autour de nous.
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