Quelles sont les limites de la démocratie à Athènes au Ve siècle avant J.-C ?

 Vers 500 av J.-C, le monde grec est dominé par la Grèce. De nombreuses régions aux alentours de la méditerranée sont sous son influence.

       La Grèce est une région composée de cités possédant chacune son propre régime politique, Athènes est l’une d’entre elles et constitue un centre religieux important. De plus, cette cité est une démocratie, un système politique original qui contraste avec les autres : Spartes est une tyrannie et Thèbes est une oligarchie. La démocratie à Athènes a été mise en place par Solon et Clisthène, mettant en place des réformes sur le système politique. Des classes sociales de citoyens se sont alors créées et les institutions ont un objectif précis : en finir avec l’oligarchie et la tyrannie.

           Quelles sont les limites de la démocratie à Athènes au Ve siècle avant J.-C ?

Dans un premier temps, nous verrons en quoi Athènes est une démocratie directe. Ensuite, nous verrons pourquoi la démocratie athénienne est limitée et critiquée.

     Tout d’abord, définissons le terme de démocratie. Ses origines remontent au grec ‘’demos” signifiant peuple et “kratos” voulant dire puissance. On comprend que la démocratie est un régime politique dans lequel le peuple possède le pouvoir. Selon Abraham Lincoln, ‘’La démocratie, c’est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple“. La démocratie directe quant à elle est un système politique dans lequel le peuple ne passe pas par des représentants élus pour exercer le pouvoir, il se représente donc lui-même. De nombreux éléments montrent qu’Athènes est une démocratie directe.

           Avec les réformes de Clisthène, l’ensemble des citoyens participe et vote à l’Ecclésia, aussi appelée “assemblée du peuple”. Ils se réunissent 4 fois par mois sur la colline du Pnyx en face de l’acropole afin d’y voter des lois, l’ostracisme (bannissement de deux citoyens par an) et de décider de la paix et de la guerre. A L’Ecclésia, le vote se fait à main levée et à la majorité, permettant ainsi de représenter la majorité des citoyens. Les projets de lois sont préparés par la Boulé, une assemblée de 500 bouleutes tirés au sort pour un an par les citoyens. Les magistrats et stratèges sont élus pour 1 an par l’Ecclésia, ils ont pour missions de faire exécuter la loi et de s’occuper des relations extérieures. Il y a possibilité de réélection pour ces derniers, comme dans l’exemple de Périclès, un stratège ayant été élu plusieurs fois de suite. La justice se rend à l’Héliée, un tribunal populaire dont les députés sont élus au tirage au sort chaque année à l’aide du klérotèrion.

       Ensuite, en dépit de la participation directe à la vie politique, plusieurs conditions doivent être réunies afin de d’être citoyen.

            Les citoyens sont des hommes majeurs nés de pères athéniens et de mères filles de citoyens athéniens, et ont effectué leur service militaire qui les inscrit sur un registre de citoyens. On peut également devenir citoyen en ayant rendu un service à la cité. Ces hommes doivent être libres, ou affranchis.

          Même si les délibérations sont soumises aux publique, et qu’un principe d’égalité est appliqué avec le klérotèrion garantissant l’équité entre les citoyens, seule une catégorie restreinte de la société exerce ce pouvoir politique. En effet, les femmes, les esclaves et les mèteques vivant à Athènes ne sont pas considérés citoyens et par conséquent n’ont aucun pouvoir politique. La ‘’Démos” ou la communauté des citoyens représente 40 000 citoyens sur 350 000 habitants. L’immense majorité de la population est donc exclue de la vie politique.

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