Poème L'émigrant de Landor road
Fiche : Poème L'émigrant de Landor road. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cass0610 • 26 Octobre 2022 • Fiche • 725 Mots (3 Pages) • 805 Vues
Explication linéaire linéaire sur L´emigrant de Landor Road (du début au vers 24), Alcools, Guillaume Apollinaire
Introduction:
- Alcools, publié en 1913, est le recueil majeur de Guillaume Apollinaire mais aussi un des recueils les plus marquants de la poésie du 20e siècle.
- Guillaume Apollinaire est né le 26 août 1880 à Rome et est mort le 9 novembre 1918 à Paris. Il suit de très près l’évolution du mouvement cubiste avant de créer le terme de “surréalisme”.
- « L'Emigrant de Landor Road » (1904) est un poème appartenant au premier cycle. Apollinaire apprend qu'Annie , avec qui il a eu une liaison en Allemagne, quitte l'Angleterre pour s'installer en Amérique. Le titre du poème évoque la rue où elle habitait à Londres et où le poète s'est rendu plusieurs fois.
Lecture
Suite introduction:
- V.1 à 8: mise en place du récit qui suit le personnage de l’extérieur: dans la boutique du tailleur et sur le quai
- V.9 à 16: discours de l’émigrant et sa vision du voyage
- V.17 à 20: retour à la boutique; les préparatifs
- V.21 à 24: changement d’angle de vue, rupture de la versification et du ton
- Problématique: En quoi le poème est-il un témoignage de violence et de souffrance ?
Mouvement 1:
Vers 3 et 4:
La violence est marquée par le rejet: “couper quelques têtes / De mannequins”
Signe troublant de la décapitation
“Comme il faut qu’on se vête” = platitude
- Signe d’absurdité, de burlesque: les mannequins n’ont plus de tête mais suivent les convenances vestimentaires
⇒ L’émigrant paraît fier, déterminé et entre chez le tailleur à l’atelier sombre, hostile
Vers 5: annonce la disparition de l’émigrant
Oppositions entre:
- Ombre et lumière
- Haut et bas
“Oiseaux blancs” → amour ? (colombe)
Vers 6: “sans amour” = vacuité, vide…
Pléonasme: “ombre [...] qui se traînaient par terre”
- Allitération en [r] ⇒ lourdeur, pesanteur, difficulté, fatigue…
Pluriels et métonymies (“des mains”, “des ombres”...)
⇒ Le personnage est saisi dans une agitation, une masse inexpliquée… mais qui est associée au vide, à l’abandon.
Mouvement de la violence, la souffrance féconde qui donnent lieu à un nouvel élan
Mouvement 2:
La 1ère personne: le poète se glisse dans la peau de l’émigrant, on retrouve de l’empathie, même de l’envie pour l’’émigrant
“Et je ne reviendrai jamais” → octosyllabe = remarquable
↪ ambivalence:
- Par la mort ou car il a trouvé le bonheur
- Promesse ou menace
Il fait l’aveu de son désir de se libérer.
Vers 11-12:
“Ombre” → il faisait partie du vide
“Que j’aimais” → mélancolie, nostalgie, tristesse
Changement de tonalité: nostalgie
L’émigrant est maintenant plein d’espoir mais aussi souffrant, mélancolique et tente de fuir son passé.
“Revenir” associé à l’échec
⤷ dédain, condescendance
V.15-16 :
“enfin” = lassitude, tourment ; il cherche le repos, le sommeil
Veut l’absence de souci, d’inquiétude, d’angoisse…
“Singe” évoque la fantaisie, le malice + [g] à la rime qui se distingue
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