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Pourquoi le voyage constitue-t-il un thème privilégié en poésie ?

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Par   •  11 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  2 259 Mots (10 Pages)  •  644 Vues

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LECTURES ANALYTIQUES (POESIE)

→ Pourquoi le voyage constitue-t-il un thème privilégié en poésie ?

SOMMAIRE

  1. DU BELLAY, Les Regrets, « Heureux qui comme Ulysse… »

  1. LA FONTAINE, Fables, VIII, 9, « Le Rat et l’huitre »
  1. RIMBAUD, Les Illuminations, « Barbare »
  1. VERLAINE, Romances sans paroles, « Paysages belges »

                                  « Charleroi »

  1. APPOLINAIRE, Calligrammes, « Voyage »

DU BELLAY, Les Regrets, « Heureux qui comme Ulysse… »

Un sonnet de 2 quatrains et 2 tercets de la forme :

Abba-abba-ccd-eed

Le premier quatrain renvoie à l’idée générale

⇒ Le voyage est quelque chose de pénible → vérité universelle

_ ex : + « Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, » (rythme binaire par la césure et

les accents) dans l’Odyssée

→ « Heureux qui… » renvoie aux Béatitudes de L’Evangile

+ par une périphrase héroïque « Ou comme cestuy-là qui conquit la toison, » désignant :

-Jason

-Espagne, XVI, les grands voyages

⇒ usage de la rime féminine ouvre sur le sujet du « voyage » qui nous rend « l’usage et la

raison »

Le second quatrain renvoie au cas personnel du poète

⇒ la nostalgie (sentiment d’envie de rentrer) est insistée_ ex : « Quand reverrai je […] le clos de ma pauvre maison […] ? »

⇒ découverte progressive jusqu’à « la pauvre maison » du poète_ ex :

« de mon petit village » ☞ « fumer la cheminée » ☞ « le clos » ☞ « de ma pauvre maison »

→ valorise l’objet attendu

→ c’est comme si le poète se rendait à sa maison par des routes tortueuses (rejet et contre-rejet)

⇒ association de mots :

→ ex : « saison » donne du concret au paysage que le poète veut décrire

→ les possessifs donnent un ton affectueux

→ les mots tels que « petit » et « pauvres » en apparence péjoratifs, ici, sont mélioratifs pour

démontrer la supériorité de la simplicité à la grandeur et l’orgueil

⇒ usage de la rime féminine ouvre sur les deux prochains tercets sur le thème de ce que le poète

trouve d’important « davantage »

Dans les deux tercets,

Remarquons des répétitions et variations de « Plus que » ⇒ marque un rythme varié

⇒ usage de la rime féminine ouvre sur ce à quoi a de la valeur aux yeux du poète_

ex : « village » « l’ardoise fine » et « doulceur angevine »

⇒ comparaison de Rome à son village :

-par la diérèse sur « le front auda-ci-eux » des palais Romains

⇒ insiste sur le coté hautain de la noblesse romaine

⇒ s’élever jusqu’aux cieux → orgueil

                        → hybris (la démesure) _ ex : la Tour de Babel

-d’ordre moral

⇒ « le séjour des aïeux » « [aux] palais romains » (la simplicité à l’orgueil)

⇒ « l’ardoise fine » « [au] marbre dur » (la finesse à la dureté)

-d’ordre historique

⇒ « plus mon Loire gaulois que le Tibre latin » (la Gaule à la Rome antique)

-par les sons nasalisés (sons étouffés)

⇒ « le Mont Palatin » moins valorisé que « Liré »

   « l’air marin »                       « doulceur angevine » (Renaissance française)

CONCLUSION

→ ce qui est important ce n’est pas voyager mais rentrer : c’est le foyer à l’aventure

→ l’envie de rentrer (après le voyage) est encadrée par deux cas : général et personnel

→ Du Bellay, déçu de son voyage à l’Italie et à la Rome antique, préfère l’aspect simple et chaleureux de son village natal aux froides grandeurs des monuments latins. ⇔ lyrisme

LA FONTAINE, Fables, VIII, 9, « Le Rat et l’huitre »

Un apologue ⇒ une fable → le récit

                        → la moralité

Le récit (vivant)

Etymologiquement, fabula désigne d’abord une histoire, et de fait, Lafontaine se révèle un conteur qui prend plaisir à développer longuement son histoire en usant toutes les ressources du genres.

  1. Une composition soignée

  1. Un texte dynamique par

-le présent de narration

-le DD

-les variations de mètres des vers

3. Des personnages biens dessinés

      -des traits choisis (naïf, orgueilleux, curieux)

      -le DD (prétention, étonnement exagéré)

      -le point de vue interne qui nous transmet le caractère du rat (surprise exagérée, concupiscence)

      - les personnifications (paysan, roi, luxure)

  1. La voix du narrateur

Si le texte ne comporte pas d’interventions d’auteur directes, une voix s’y laisse toujours entendre et dessine comme en creux le portrait du narrateur

  • Son ironie dans une formule comme « La moindre taupinée était mont à ses yeux. Ou l’expression « Maitre Rat », bien connue dans d’autres fables
  • Son humour comme de mettre sur le même plan dans un vers la référence mythologique précieuse à Thétys et le mot familier « canton » ou de jouer sur les mots pris au sens propre « ces Rats qui les livres rongeant »
  • Sa culture aussi et sa maitrise des références grâce à des sous-entendus : sur Rabelais par exemple, « J'ai passé les déserts, mais nous n'y bûmes point./ D'un certain magister le Rat tenait ces choses, » 

RIMBAUD, Les Illuminations, « Barbare »

C’est tout d’abord un poème en versets (forme d’écriture entre le vers et le paragraphe tendant vers la prose), de 11 versets variés par leur longueur

Il est cyclique, on finit comme on a commencé

⇒ joue sur l’achèvement (v10 : « arrivée au fond ») et l’inachèvement (v11 : les points de suspension »)

Un cadre spatio-temporel : - « Bien après les jours et les saisons » (v1)

...

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