Plan analytique "la confession de Tarrou"
Cours : Plan analytique "la confession de Tarrou". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Menelb • 8 Février 2016 • Cours • 1 065 Mots (5 Pages) • 1 755 Vues
Plan détaillé pour la lecture analytique n°4 « La confession de Tarrou » p227/229
(Il s'agit simplement d'organiser convenablement les éléments de l'analyse linéaire réalisée en classe : le plan est succinct, reportez-vous au cours pour plus de détails, notamment pour les références au texte)
Problématique : Quelle lecture symbolique peut-on faire de ce passage ?
I) Une confession à valeur argumentative
a) l'énonciation
– discours direct (guillemets, passé composé, pronom personnel « je » + marques du destinataire
« vous ») adressé à Rieux (double fictionnel de Camus, homme absurde de la Peste)
– la question de l'émetteur réel de ce discours se pose : narrateur Rieux rapporte les paroles de
Tarrou qui s'adresse à Rieux narrateur-personnage, tous deux étant des créatures de Camus : qui parle alors dans ce passage ? certainement Camus par endroit (Tarrou étant alors porte parole de l'auteur), mais alors comment déterminer à quels moments Camus n'endosse plus le discours => brouillage énonciatif (travail d'interprétation et de réflexion nécessaire pour le lecteur). [Rappelons que Tarrou et Camus ont beaucoup de points communs : tous deux journalistes, écrivains, acteurs de combats politiques et engagés contre la peine de mort,...]
b) une confession, fruit de l'expérience, dominée par la culpabilité
– récit du passé (passé composé + connecteurs temporels « avec le temps », « aujourd'hui »)
– constat d'un apprentissage amené par l'expérience (lexique de la connaissance, de
l'apprentissage : « j'ai aperçu »/ « j'ai appris » répété 2 fois / « je sais » répété 6 fois au fil du
texte / « j'ai compris »)
– confession dominée par un sentiment de culpabilité « j'ai honte, honte à mourir » (répétition à
valeur d'insistance + valeur hyperbolique de la locution adverbiale « à mourir ») + autres
occurrences du mot « honte »
– => au total, une sorte de confession bilan où Tarrou finit par exposer les conclusions qu'il tire de
son expérience personnelle et qui ont déterminé sa conduite d'homme c) valeur argumentative
– raisonnement / structuration logique forte (connecteurs + relations cause / conséquence / ...) =>
domaine du convaincre
– cause (prise de conscience de la condition de l'homme, meurtrier malgré lui) => conséquence
(« j'ai perdu la paix ») => tentative de solution (lutte contre/refus de tout ce qui peut entraîner la
mort)
– assurance du propos (« je sais » répété + « de science exacte ») + ton du constat dominé par des
précaution oratoires (modestie ?) : » « j'ai seulement aperçu », « je sais seulement », ...
– apostrophes (« oui, Rieux ») = implication de l'interlocuteur => force de persuasion
– force de persuasion aussi dans le jeu des répétitions très nombreuses et des polyptotes
(« peste »/ « pestiféré », « fatigue »/ « fatigué »/ « fatiguant », ...)
– force de persuasion encore dans les marques d'expressivité (phrase exclamative l.34)
II) Une expérience individuelle qui prend un valeur universelle
a) les marques de la généralisation du propos
– présent de vérité générale : par exemple, « Ce qui est naturel, c'est le microbe ».
– termes génériques désignant une catégorie d'individus ou l'humanité (« les hommes », « tout le
monde
...