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Phèdre, Acte V, scène 7 (vers 1622 à 1654)

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Par   •  13 Avril 2019  •  Commentaire de texte  •  2 849 Mots (12 Pages)  •  5 352 Vues

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Phèdre, Acte V, scène 7 (vers 1622 à 1654)

Introduction

Le XVII e siècle est marqué par la présence des moralistes tels que La Bruyère ou La Fontaine et par la profusion d œuvres théâtrales. Il convient souvent d’affirmer que le XVII est LE siècle du théâtre.

S’inspirant de la théorie d’Aristote dans L’art poétique, on distingue la comédie genre bas et la Tragédie genre noble.

Phèdre , rédigée en 1677 par J Racine , un des éminents représentants du genre,  est donc une œuvre tragique s’inspirant de la pure tradition antique puisque l’auteur a puisé ses sources chez Sénèque et Euripide.

Cette pièce qui connut un vif succès, articule l’action autour de la passion interdite de Phèdre, victime de la malédiction de Vénus, pour son beau fils Hyppolite.

Tiraillée entre une passion qui la dévore et une Raison qui l’abandonne, le personnage éponyme, décide de se donner la mort, ne pouvant supporter d’avoir laissé accuser H par son père pour un crime qu’il n’avait pas commis : celui de l’aimer en retour.

L’extrait que nous allons étudier est issu de la sc 7 de l’acte V, il s’agit du dernier aveu de Phèdre qui tend à disculper H et à s’accuser elle-même d’avoir «  osé jeter sur ce fils chaste et respectueux » le regard de l’amour. Nous assistons donc ici au dénouement de la pièce.

Lecture

Autre possibilité d’intro :

Le XVII eme siècle s illustre par une profusions d’œuvres théâtrales comiques et tragiques. Racine, l’un des auteurs du genre le plus renommé écrit en 1677 Phèdre en s’inspirant de deux tragédies antiques : Hippolyte de Euripide et Phèdre de Séneque.

L’auteur place au centre de l’intrigue le personnage éponyme déchiré la raison et une passion qui la pousse à vouer un amour incontrôlable à son beau fils H.

Ainsi à la fin de l’acte III le retour de Thésée, que tous pensaient mort, accélère l’action. Phèdre qui avait avoué son amour coupable a H ne sait plus comment agir et laisse Oenone convaincre le Roi que c’est H qui lui vouait une passion incestueuse et non l’inverse.

Cependant, rongée par le remords après que T a appelé contre H là malédiction de Neptune entraînant sa mort, elle s’empoisonne et décide de passer aux aveux.

Lecture

Autre intro « plus brève » :

Le XVII° s, siècle du classicisme voit les auteurs revenir aux sources antiques pour puiser leur inspiration. Ainsi, J Racine, l’un des plus grands dramaturges de l’époque, rédige Phèdre en 1677 en s’inspirant des tragédies de Sénèque et d’Euripide.

Il concentre l’action autour du personnage éponyme qui éprouve une passion incestueuse pour H , le fils de son époux T. tiraillée entre LA Raison qui lui dicte de se taire et son amour qui la consume, c’est un personnage en souffrance (ou déchirée) que nous présente Racine.

Pensant son époux mort au combat, Ph avoue ses sentiments à H mais le coup de théâtre de l’acte III avec le retour inopiné de T place Ph dans une situation inextricable ; elle se laisse alors convaincre par Oe de faire condamner H pour l’outrage qu’elle même a commis.

T, fou de rage condamne donc son fils à mort et la scène 6 de l’acte V qui précède le dénouement que nous allons étudier relate par le procédé du récit et de l’hypotypose la mort héroïque d’H.

ph, alors prise de remords, décide de se donner la mort dans la scène 7 et d’avouer sa culpabilité à T afin de réhabiliter la mémoire d’H.

lecture

Pbtique : En quoi cette scène est elle caractéristique du dénouement ? En quoi ce dernier aveu est il surprenant ? En quoi le dernier aveu de phèdre reflète t il sa dualité ? En quoi ce dénouement exprime t- il la souffrance de phèdre. ?Dans quelle mesure peut on considérer Ph comme une héroïne tragique ? Quel sens peut-on donner au dernier aveu de Ph ? En quoi ce dernier aveu illustre t il les propos de Racine au sujet de son personnage ‘«  ni tt a fait victime ni tt a fait coupable » ? Peut on considérer le dernier aveu de Ph comme une preuve de courage ou de lâcheté ? etc….

I Un aveu tardif

II Qui apparaît comme ambigu

III tt en étant caracteristisque de la tragédie

Ou

I Une scène d’aveu

Mais II Qui apparaît ambigue

III tout en suscitant terreur et pitié

I Une scène d’aveu

  1. Prise de parole de Ph

Ph n’a pas pris la parole depuis la scène 6 de l’acte IV dans la quelle elle exprime sa jalousie face à l’amour d’H et d’A et sa haine envers oenone. C’est donc sur un sentiment de fureur que le spectateur l’a quittée.

Lorsqu’elle réapparaît dans le dénouement, elle semble apaisée et exprime dès le V1 la nécessité de sa prise de parole. Ainsi nous noterons le rythme de ce vers 6/4/2 qui relie les deux hémistiches constitués de Propositions indépendantes juxtaposées par un rapport de cause🡪 conséquence.

Le premier hémistiche est constitué d’une périphrase « les moments me sont chers » qui laisse entendre que le temps lui est compté et donc que sa fin est proche et que l’aveu doit s’exprimer rapidement

Ph use alors de l’impératif en exergue du deuxième hémistiche « écoutez-moi » et mis en relief par la coupe signifiée par la virgule, rompant ainsi les règles de déférences qu’une Reine doit envers son époux dont le nom est rejeté en fin de vers « Thésée ».

La première phrase de l’aveu qui se poursuit par des enjambements jusqu’au v3 énonce sans masque la culpabilité de PH

B – Brièveté de l’aveu

En effet c’est dans cette phrase que la Reine s’accuse et innocente par là même H. Nous NOTERONS LA MISE En exergue du vers 2 du présentatif « c’est «  suivi du P Personnel « moi »  et du verbe de la relative « osai » mis lui aussi en début de vers 3 qui, conjugué au PS traduit l’urgence de l’aveu et de la culpabilité. Le verbe « oser » montre le parjure de PH, elle reconnaît avoir mal agi et « jeté un oeil profane incestueux » sur H. Nous noterons que les adjectifs caractérisant son attitude qui PASSE ICI par le regard dans cet aveu à T et non par les mots (or dans les faits elle a avoué par la parole)  « eh bien je t’en ai dit assez pour te tirer d’erreur, J’aime, ne pense pas qu’au moment qu ej’taime etc…. acte II)🡪 Attention je cite de mémoire, à vérifier !)sont péjoratif « profane, incestueux » le premier possède une connotation religieuse et donc une offense aux Dieux, le second comporte une diérèse ce qui permet de l’accentuer et de mettre en valeur la culpabilité dont P fait preuve mais aussi le dégoût qu’elle éprouve envers elle-même.

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