On purge bébé, acte 1, scène 1
Commentaire de texte : On purge bébé, acte 1, scène 1. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clemencelfvr • 11 Juin 2018 • Commentaire de texte • 1 103 Mots (5 Pages) • 10 304 Vues
Georges Feydeau, On purge bébé, 1910
Acte I, scène 1 : jusqu’à « Qu’il vient de lire »
INTRODUCTION :
- Le Paris de la belle époque (1896 et 1914), voit fleurir, sur les grands Boulevards, des théâtres où l’on joue notamment des vaudevilles, type de comédie satirique sur le monde de la bourgeoisie sans intentions psychologiques ni morales, fondée sur un comique de situations. Le Vaudeville repose fréquemment sur une intrigue amoureuse et comporte généralement de nombreux rebondissements et quiproquos. Ce genre de pièces s’appellera aussi « théâtre de boulevard », en référence aux lieux où le vaudeville a pris son essor.
- Georges Feydeau : dramaturge de fin du XIX° début du XX° s’est particulièrement illustré dans ce genre. Parmi ses pièces les plus célèbres on trouve on purge Bébé (1910).
- Pièce en un seul acte écrite en 1910. Conformément aux vaudevilles, offre un rythme très rapide. Monsieur Follavoine, porcelainier, attend la visite d’un militaire, Monsieur Chouilloux, avec qui il aimerait conclure un marché concernant l'achat de pots de chambre en porcelaine incassables pour l'armée.
- La scène d’exposition s’ouvre sur un dialogue entre Follavoine, et sa servante, Rose.
CONCLUSION
Ouverture : Le Jeu de l’amour et du hasard : Arlequin tente également de se donner de l’importance mais se ridiculise finalement, comme Follavoine.
UNE SCÈNE D’EXPOSITION NON TRADITIONNELLE
Elle n’a en effet pas toutes les caractéristiques d’une scène d’exposition :
Contexte spatio-temporel :
- Indication temporelle : « Madame est occupée dans son cabinet de toilette » l. 12. On suppose donc que c’est le matin.
Personnages :
- Présentation de seulement 3 des personnages : Follavoine, la bonne et, mentionnée par la bonne, l’épouse de Follavoine.
- Il s’agit d’un couple bourgeois : présence d’une domestique attachée au service de Monsieur et Madame Follavoine, évocation du mobilier tel que la « table de travail » et du dictionnaire fait référence à une activité relevant de compétences intellectuelles.
- Bonne répond aux stéréotypes de la domestique simple et dévouée à ses maîtres
Intrigue :
- Information nécessaire pour comprendre autour de quelle intrigue va tourner la pièce n’est pas donnée explicitement : spectateur sait seulement que ligne 6 : « C’est Madame qui demande Monsieur » par l’intermédiaire de la bonne.
Néanmoins, au cours de 9 répliques, conversation à propos de la demande de Mme Follavoine sans que nous ne sachions l’objet de sa demande : « C’est Madame qui demande Monsieur », « Madame est occupée dans son cabinet de toilette ; elle ne peut pas se déranger. » « D’abord quoi, Qu’est-ce qu’elle me veut » ? → On devine que la pièce va tourner autour de cette demande
- Début in medias res
Transition : scène d’exposition qui annonce déjà la tonalité de la pièce
LE RIDICULE DES DEUX PERSONNAGES
Des dialogues répétitifs et vains, donc pauvres
- Nombreuses phrases courtes et exclamatives : « Eh ! bien qu’elle vienne ! » (l.8-9), « Je regrette !» (l.12), « c’est des îles ! » (l.43), etc.
- Nombreuses stichomythies : l. 17 à 30
- Nombreuses répétitions : l. 26 à 29 → répétition du mot « Hébrides » trois fois, l.49 à 41 → répétition du mot « eau » et « terre »
- Les didascalies « avec indifférence » (l.13), « qui ne comprend pas » (l. 27) → montre que le dialogue n’aboutit à rien
- Points de suspensions parcourent le texte → montrent également que le dialogue n’aboutit à rien (citer)
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