Objet d'étude n°2 : le roman et le récit du Moyen Age au XXIème siècle.

Objet d'étude n°2 : le roman et le récit du Moyen Age au XXIème siècle.

Séquence :  Héros ou antihéros au sein de la société.

Problématique : en quoi le roman et ses personnages permettent-ils une réflexion sur le monde et l'Homme ?

Séquence 3 : Étude d'une œuvre intégrale :  La Princesse de Clèves, Madame de Lafayette, 1678.

Explication linéaire : Texte 1 : «  L'arrivée à la cour » La Princesse de Clèves de Mme De La Fayette.

Problématiques : - Quel portrait de Melle de Chartres se dégage dans cette scène ?

- En quoi l’arrivée de Melle de Chartres à la cour permet de décrire un être exceptionnel ?

- En quoi ce portrait est un éloge de Melle de Chartres ?

Mouvements linéaires :

1er mouvement : De la ligne 1 « Il parut une beauté à la Cour » à la ligne 4 « héritières de France » : L’apparition d’une figure parfaite d'héritière ( la beauté et la naissance).

2 ème mouvement : De la ligne 4 : « Son père était mort jeune » à la ligne 19 « d'en être aimée » : L'éducation qu'elle a reçue : la quête de la vertu.

3ème mouvement : De la ligne 20 « Cette héritière » à la ligne 27 « pleins de grâce et de charmes » : Une obligation mondaine : le mariage pour une jeune fille exceptionnelle physiquement et moralement.

Situation du passage dans l’œuvre :

                Le roman s’ouvre sur un préambule de plusieurs pages dans lequel il n’est pas une seule fois question du personnage éponyme. Y sont en revanche présentés la cour de France à la fin du règne de Henri II et ses membres les plus prestigieux, présentation dans un premier temps très élogieuse, mettant en en valeur les qualités de ces figures illustres de la cour des Valois, particulièrement leur beauté. La cour elle-même est montrée comme adonnée à l’amour et aux plaisirs. La suite de ce préambule fait d’elle un lieu d’intrigues régi par les luttes d’influence qu’orchestrent les mariages par lesquels se concrétisent les alliances. Au terme de ces pages qui peuvent donner à penser au lecteur qu’il lit un roman historique est enfin présentée celle qui n’est encore que mademoiselle de Chartres et qui deviendra la princesse de Clèves. Elle fait pour la première fois son apparition à la cour.

Explication des mouvements linéaires :

1er mouvement : De la ligne 1 « Il parut une beauté à la Cour » à la ligne 4 « héritières de France » : L’apparition d’une figure parfaite d'héritière ( la beauté et la naissance).

- Apparition divine et soudaine : Emploi du passé simple (action de 1er plan et de courte durée) : « il parut » (l,1) « attira » (l,1)...Le verbe « paraître » signale l’entrée en scène du personnage ; son entrée dans le roman coïncide avec son entrée dans le monde de la cour.

- On note un lexique de la beauté : « une beauté à la cour » (l,1), le terme « beauté » désigne le personnage par sa caractéristique essentielle. Présentation méliorative. Métonymie : le personnage est présenté comme une incarnation de la beauté.

On a également l’expression « une beauté parfaite » (l.2) : on a la reprise du terme « beauté », augmenté de l’adjectif « parfaite » => nouveau degré dans l’évocation méliorative. Hyperbole. Idéalisation du personnage.

- Verbe de perception : « attira les yeux de tout le monde » (l,1), « elle donna de l’admiration » (l.2)...on est dans un société mondaine où l’apparence physique est primordiale : «  un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles personnes » (l.3).

« la cour » : présentation du lieu de l’action, monde de la plus haute aristocratie.

- Une femme riche et belle de naissance: -  « Elle était de la même maison que le vidame de Chartres » (l.3-4) , le Vidame = Représentant d’une abbaye ou d’un évêché pour la défense de leurs intérêts temporels.

• « maison », « vidame de Chartres » : monde de l’aristocratie.

- Elle est issue d’une lignée prestigieuse : « une des plus grandes héritières de France » (l.4) : hyperbole avec le superlatif, le personnage appartient à la plus haute noblesse.

2 ème mouvement : De la ligne 4 : « Son père était mort jeune » à la ligne 19 « d'en être aimée » : L'éducation qu'elle a reçue : la quête de la vertu.

- Description de l’éducation donnée par sa mère : emploi de l’imparfait « était » (l.4), « avait » (l.4), « faisait » (l.17), ...action longue dans le temps et de second plan.

- Une mère seule et dévouée à sa fille :

- Rappel d’un fait antérieur : « son père était mort jeune » (l.4)

- Une mère ayant un rôle déterminant dans l’éducation de sa fille : Énumération des qualités morales de Madame de Chartres : « le bien, la vertu et le mérite » accolés à l’adjectif mélioratif : « extraordinaires » (l.6) qui a une valeur hyperbolique. On a un portrait élogieux de Madame de Chartres.

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