Nana de Zola
Commentaire de texte : Nana de Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hamza Fergane • 10 Octobre 2019 • Commentaire de texte • 4 912 Mots (20 Pages) • 3 747 Vues
COMMENTAIRE NANA
Les phrases qui peuvent être utiles.
Zola dira dans la préface de La Fortune des Rougon : « l'hérédité a ses lois, comme la pesanteur ».
Le Texte
Ce soir-là, voulant se mieux voir, elle alluma les six bougies des appliques. Mais, comme elle laissait glisser sa chemise, elle s’arrêta, préoccupée depuis un moment, ayant une question au bord des lèvres.
— Tu n’as pas lu l’article du Figaro ?… Le journal est sur la table.
Le rire de Daguenet lui revenait à la mémoire, elle était travaillée d’un doute. Si ce Fauchery l’avait débinée, elle se vengerait.
— On prétend qu’il s’agit de moi, là dedans, reprit-elle en affectant un air d’indifférence. Hein ? chéri, quelle est ton idée ?
Et, lâchant la chemise, attendant que Muffat eût fini sa lecture, elle resta nue. Muffat lisait lentement. La chronique de Fauchery, intitulée la Mouche d’Or, était l’histoire d’une fille, née de quatre ou cinq générations d’ivrognes, le sang gâté par une longue hérédité de misère et de boisson, qui se transformait chez elle en un détraquement nerveux de son sexe de femme. Elle avait poussé dans un faubourg, sur le pavé parisien ; et, grande, belle, de chair superbe ainsi qu’une plante de plein fumier, elle vengeait les gueux et les abandonnés dont elle était le produit. Avec elle, la pourriture qu’on laissait fermenter dans le peuple remontait et pourrissait l’aristocratie. Elle devenait une force de la nature, un ferment de destruction, sans le vouloir elle-même, corrompant et désorganisant Paris entre ses cuisses de neige, le faisant tourner comme des femmes, chaque mois, font tourner le lait. Et c’était à la fin de l’article que se trouvait la comparaison de la mouche, une mouche couleur de soleil, envolée de l’ordure, une mouche qui prenait la mort sur les charognes tolérées le long des chemins, et qui, bourdonnante, dansante, jetant un éclat de pierreries, empoisonnait les hommes rien qu’à se poser sur eux, dans les palais où elle entrait par les fenêtres.
Muffat leva la tête, les yeux fixes, regardant le feu.
— Eh bien ? demanda Nana.
Mais il ne répondit pas. Il parut vouloir relire la chronique. Une sensation de froid coulait de son crâne sur ses épaules. Cette chronique était écrite à la diable, avec des cabrioles de phrases, une outrance de mots imprévus et de rapprochements baroques. Cependant, il restait frappé par sa lecture, qui, brusquement, venait d’éveiller en lui tout ce qu’il n’aimait point à remuer depuis quelques mois.
Problématique : Quel portrait de Nana est décrit dans ce passage ?
Comment est décrite Nana dans ce passage ?
I/ Le naturalisme
- Le déterminisme génétique
Tous des alcooliques dans sa famille
- Le déterminisme social
Elle est née dans un milieu pauvre
- Le combat contre le déterminisme social et génétique
Elle va se révolter « vengeance » « destruction » « désorganisé » « mort » « empoisonnait »
Même si elle n’est pas du milieu aristocratique elle ne fréquente que ces hommes là comme pour fuir son milieu social
« Pourrissait l’aristocratie »
Mais malgré tout on rappelle son statut « dans les palais où elle entrait par les fenêtres »
II /Le portrait de Nana
- Une divinité
De la plante à une force de la nature.
Elle désorganise Paris à elle seule
Elle est représentée comme une géante Paris entre ses cuisses
Elle a le contrôle sur la capitale alors que la capitale contrôle toute l’économie du pays c’est comme si elle contrôlait tout le pays
Elle est comparée à une mouche qui arrive à contaminer tout le monde
On dirait qu’elle est partout avec la répétition du mot mouche
Elle est également assimilée au soleil qui est une force naturelle et leur rayon peuvent pénétrer partout cette aspect de lumière nous est rappelé avec les pierreries
- Un symbole/ Une justicière
Elle fait tout ça par vengeance 🡪 un peu le même style que Zorro
On sait qu’elle en est capable car au début du texte il est dit « elle se vengerait »
Comme si elle représentait sa classe sociale avec la métaphore de la plante
Symbole d’un peuple miséreux (avec le champ lexical)
Mais ce n’est pas de leur faute « sans le vouloir elle-même », « abandonné », « la pourriture qu’on laissait fermenter »
« Les charognes tolérées le long des chemins » ça laisse penser que ce n’est pas de leur faute mais celle de l’aristocratie qui ne fait rien pour les aider
Nana est un symbole de la société pourrissante du second Empire donc à travers la description de Nana Zola condamne son style de vie ainsi que celui du second empire
- Une personne mauvaise
Elle pourrit tout ce qu’elle touche
Se joue des gens
Ment
Folle
Elle corrompt la société "Avec elle, la pourriture qu'on laissait fermenter dans le peuple, remontait et pourrissait l'aristocratie."
Le sexe est associé à la pourriture ou du poison
Elle empoisonne les gens
Elle détruit la société car le sexe est le vecteur d'une promiscuité nouvelle entre les classes sociales élevées et le peuple : (la mouche "empoisonnait les hommes rien qu'à se poser sur eux"
Pour ses intérêts
C’est son détraquement nerveux qui l’a poussé à se prostitué et c’est sa chair superbe qui va lui permettre de corrompre la société en séduisant les hommes.
Avec le sexe on a la notion de corruption morale
Elle est dangereuse car elle contamine tout le monde
III/ La superficialité
- La beauté
Elle est belle
Narcissime
Portrait d’une femme
- La Mouche d’Or
Mais elle est « pourrie » de l’intérieur
- Les hommes
Même si elle est connue pour collectionner les hommes. Le comte Muffat l’aime quand même du moins aime son corps car après avoir lu l’article de journal il se rend compte de qui elle est réellement ce qui le terrifie. Mais par la suite il va se laisser séduire.
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