Nana de Zola
Commentaire de texte : Nana de Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Panda1998 • 29 Décembre 2015 • Commentaire de texte • 1 073 Mots (5 Pages) • 2 219 Vues
Commentaire de texte la Mort de Nana Texte d’Emile Zola
L’extrait de ce texte est tiré du roman « Nana » ; (neuvième volume de la série des « Rougon-Marcquart ») écrit par Emile Zola en 1880. Emile Zola (1840-1902) est considéré comme un écrivain Naturaliste. Dans ce dernier portrait de Nana ; qui se déroule dans un contexte spatio-temporelle réaliste, avec des personnages réalistes ; Zola donne à celui-ci un visage scientifique propre au naturalisme. Mais ce portrait est aussi hyperbolique, entre fascination et horreur, on peut y ressentir un travail de mise en scène, tout en symbolique, et à portée politique. D’où la question : « En quoi le dernier portrait de Nana dépasse t-il le traitement Naturaliste ? ».
Pour construire l’effet de réel, Zola a pris soin de situer le récit dans un espace défini et visualisable, une chambre d’hôtel. On y retrouve le souci du détail de l’auteur dans la description de ce lieu, avec le champ lexical de la chambre, et du mobilier sous le Second Empire : lit, table de nuit, cheminée, flambeaux, cierge, bougie, cousin et ces innovations comme la lampe. L’effet de réel repose aussi sur des références précises du contexte historique, et à l’emploi de toponymes réels. Dans la phrase, « un grand souffle désespéré monta du boulevard » le mot boulevard nous nous indique que l’action se situe à Paris, sous Napoléon III, quand Haussmann était préfet de Paris et que certaines percées de grands boulevards étaient achevées. Les derniers mots de ce texte, « A Berlin ! A Berlin ! A Berlin ! » définissent de manière encore plus précise la fin du roman. En effet Napoléon III a déclaré la guerre à la Prusse, le 19 juillet 1870, le contexte de la mort de Nana ne peut être plus précis. Faire mourir son héroïne de la variole paraît d’autant plus réel que Paris a bien connu une épidémie en 1870.
Ensuite, les personnages féminins, présents autour du corps, présentent un caractère réaliste. Elles sont identifiables socialement : il s’agit de courtisanes, représentatives de leur époque. En effet, il n’est pas de personnage important, sous le Second Empire qui n’entretient une courtisane. Elles dont désignés par leur surnom, qui est aussi souvent un pseudonyme : Gaga, Lucy, Caroline, Blanche et Rose Mignon. L’utilisation du discours direct permet à Zola de « faire entendre » de façon immédiate les personnages par le lecteur et d’imiter les tournures familières de leur milieu : « Filons, filons, mes petites chattes ». Enfin, les réactions successives de ces femmes, qui passent brusquement d’une « longue insouciance » à la « panique » en apercevant le corps de leur amie en train de se décomposer, contribuent elles aussi à ce portrait réaliste. Les mots « panique » et « insouciance », utilisés en contraste dans la même phrase traduisent bien le mouvement affolé des femmes qui prennent soudain conscience de la situation. Leur amie est morte certes, mais cette réalité prend toute sa mesure quand « la lumière vive éclaira brusquement le visage de la morte », en effet celui-ci est décrit par Zola comme n’étant plus qu’une « bouillie informe », « une croûte rougeâtre ». Pour ce dernier portrait axé sur le visage de Nana, Zola s’est notamment appuyé sur les travaux
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