Médée, Acte I, scène 4

                                                COMMENTAIRE : Médée, Acte I, scène 4

Médée est une tragédie en cinq actes écrite par Pierre Corneille en 1635. Pierre Corneille né le 6 juin 1606 à Rouen et mort le 1er octobre 1684 à Paris , un dramaturge et poète français du xvii  siècle. La pièce se situe à Corinthe. L'héroïne de la pièce, la magicienne Médée, est répudiée par Jason après lui avoir donné deux enfants et est condamnée à l'exil par Créon, roi de Corinthe. Ce dernier, père de Créuse veut le  mariage de sa fille avec Jason. Folle de rage, Médée accomplit sa vengeance en brûlant Créuse à l'aide d'une robe enchantée, et en égorgeant ses propres enfants. Avant même d’apparaître sur scène, Médée a été présentée par les autres personnages comme une femme menaçante aux pouvoirs terribles. A la scène 4 de l’acte I, elle entre en scène et profère un long monologue où elle laisse éclater sa colère. Elle s’adresse aux divinités du mariage pour se plaindre de l’infidélité de Jason, puis elle invoque les divinités infernales pour préparer sa vengeance. La fin du monologue, qui fait l’objet de notre étude, mêle à la plainte de Médée, indignée par la séparation, l’annonce d’une vengeance hors norme. Nous étudierons comment Médée s’érige ainsi en héroïne tragique. Après avoir montré qu’elle apparaît comme une femme humiliée, nous verrons que le personnage réagit avec démesure et projette une vengeance terrible inéluctable.

        Dans un premier temps, on sait que Médée s'est fait trahir par Jason et a subit une humiliation. On le remarque par les différents procédés littéraires et les différents lexiques.
D’abord, la décision de Jason laisse Médée cruellement blessée, les répétitions syntaxiques comme au vers (31-32) : “Me peut-il bien quitter après tant de bienfaits ? M'ose-t-il bien quitter après tant de forfaits ? “ Il ya la répétition du mot quitter ou on voit le sentiment de délaissement que subit Medee qui laisse presage une future vengeance ou aussi aux vers (37-38) : “Lui font-ils présumer mon audace épuisée ? Lui font-ils présumer qu'à mon tour méprisée.”  Illustre bien ceci. Pour montrer sa colère pour Jason, Médée utilise le lexique de la haine des vers (3 - 7) : “ immortelle ardeur , mépris , injure”. 
Ensuite, Médée s’adresse à différents destinataires comme les monstres feminins (vers 9-28) : “ Filles de l'Achéron, pestes, larves, furies, Fières sœurs” ce qui montre ses idées malveillantes. Ensuite, elle parle a elle-même ce qu’on appelle un monologue intérieur ce qui nous fait remarquer sa colère augmentée. Dans une 3eme partie elle parle à Jason, en l’insultant même si il n’est pas présent avec elle. Et puis a la fin elle parle à Hélios le roi du soleil qui s’avère être son grand-pére. En lui posant des questions pour être guidée, c’est la méthode de la double-énonciation.
Enfin, Médée vit la séparation comme une trahison. Elle dit au vers (20): “mon perfide époux “. Ce qui montre que Jason fait figure de traître aux yeux de Médée, car perfide veut dire une personne qui manque à sa parole, trahit la personne qui lui faisait confiance. 
Médée après de s’être fait humilier réagit avec démesure et est contrainte à la folie.

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