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Mr Linh - Monologue sur le bateau

Étude de cas : Mr Linh - Monologue sur le bateau. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Avril 2016  •  Étude de cas  •  1 013 Mots (5 Pages)  •  2 149 Vues

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Mr. Linh est maintenant seul sur le bateau,il pose sa valise et regarde le ciel.

Voila que je me retrouve sur un bateau,un bateau fait des mains de mes propres ancetres. Ancetres qui ne sont plus. Et que seul moi je demeure. Pourquoi est-ce que mon yang1 n’a-t-il pas pris le dessus ? Pourquoi est-ce que je suis le seul… Non,je ne suis pas seul. Seul au monde peut-etre,mon monde,mais aux yeux des autres,je suis un individu,un asiatique,un refugie,un homme qui demande de l’aide mais l’aide des Cieux et pas celle des hommes qui n’est faite que pour la destruction materielle … Pourquoi prennent-ils un tel plaisir a faire la guerre ? Pourquoi prendre les armes pour etendre leur fichu territoire… ? Pourquoi devrait-on souffrir et faire souffrir nos enfants,nos familles,nos terres si bien entretenues qui ne demandent qu’a etre recoltees ? Je vivais dans une belle maison et me voici sur les mers… Aujourd’hui,et encore demain,je voudrais regarder et non pas admirer la vaste etendue des Cieux qui sont les seuls a me tenir compagnie… Ma petite Sang diu,tu es trop jeune pour comprendre ce que j’endure… Ta mere ne fait surement plus qu’un avec la terre,cette terre qu’elle cherissait auparavant… Que vais-je faire, ma petite fille ? Que vais-je faire ! Je perds chaque jour un fragment de mémoire esperant le retrouver le lendemain… Je veux oublier et je ne veux pas… Les scenes de cette guerre horrible qui me dechirent le cœur a chaque fois que j’y pense… Ma femme qui crie,qui se debat,qui me regarde et qui me supplie de te prendre et de m’enfuir… Combien de fois ai-je pleure pour oublier cette epouvante. Je ne veux d’ailleurs plus dormir,car si je venais a fermer les yeux, me voila entrain de repenser a elle… a nous… a notre paix interieure que nous avons helas perdu. Pourquoi Gautama2 ne me viendrait-il pas en aide ? Combien de fois ai-je aussi essaye de mediter,de m’elever au dessus d’une lutte interieure,mais rien,ni Dieu,ni Gautama s’est revele etre une reponse pour moi. Meme le Soleil a efface mon passe,cette photographie de notre famille dans le jardin s’est presque entierement efface ne laissant que pour moi un trait sombre sur nos visages,visages autrefois illumines,souriants,vivants. Les hommes sont cruels,je le dirai toujours. A qui appartiennent les frontieres ? Serait-ce a l’Etat de décider ? Le peuple ne dit jamais rien,et cela depuis la nuit des temps. Parler,revendiquer,se taire ou suivre les autres ne mene a rien. La guerre est la guerre,et ils doivent la faire… Ecoute toi parler,Linh,tu fais pitie. Tu es sur un bateau,tu n’as que tes yeux pour pleurer et ta valise pour subsister et tu essayer de resonner politique… Haha. Ma valise,ma valise … Elle ne m’aidera pas a subsister pour la saison prochaine. La terre ne se mange pas voyons… Mais j’en ai quand meme apporte. Ne serait-ce qu’une poignee,je ne sais pas pourquoi je l’ai fait. Terre de mes ancetres,de ma famille,de cette terre infiniment petite que je voyais il y’a quelques heures rétrécir de plus en plus,derriere moi. J’en ai toujours le souvenir,ma terre était fertile,feconde,fructueuse. Tu te rappelles,cherie,tu adorais les baies de goji3 que je recoltais souvent… Mais maintenant,qu’est devenu ce jardin ? Un champs de bataille ou des milliers d’hommes ont déjà perdu la vie au detriment de cette patrie. Qu’ils l’appellent comme telle s’ils la consideraient plus respectueusement. Detruire des terres,le travail d’Une vie,pour ensuite retrouver  une paix dont ils ne connaissent meme pas la vraie signification. Une paix qui n’apporte que destruction,tristesse et deuil. Une guerre dont personne n’en profite,sauf le Hangdi,les rois,les empereurs,les hauts places. Combien mon voyage durera-t-il ? Je ne le sais pas… Je me sens déjà viellir… Ma petite fille, ma poupee adoree,arrete de me regarder avec des yeux aussi vides de sentiments… Tu n’as pas encore connu l’amertme de la vie,tu viens juste de poser tes pieds dans ce terrain mine. Nous avons perdu une mere,une femme,un logis… Combien de fois m’a-t-on guide a ma chambre sans que je m’en rende compte ? Je broie du noir depuis que je suis sur ce bateau. Les refugies,eux-memes,aussi souilles d’ames que moi,l’ont remarque. Ils n’ont peut-etre pas vecu ce que j’ai moi-meme vecu.

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