Molière l'école des femmes
Commentaire de texte : Molière l'école des femmes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ISAKSIDA • 3 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 1 676 Mots (7 Pages) • 242 Vues
Lecture linéaire 2 Molière, l’école des femmes, (1662), acte 1, scène 1
Introduction :
Présentation de l’auteur : Jean-Baptiste Poquelin dit Molière (1662-1673) est l’un des plus grands dramaturges français. Il révolutionna la comédie. Issu de la bourgeoisie marchande parisienne, il cofonde (avec la famille Béjart) la troupe de « l’Illustre théâtre » en 1643. Durant ses tournées, Molière s’impose comme un maître de la farce et de la comédie inspirée de la Commedia dell ’Arte. Son retour à paris, en 1658, sous la protection de louis XIV, marque l’ascension et la gloire Théâtrale. Ainsi, cette pièce de théâtre, l’Ecole des femmes réalisée en 1662, écrite en vers, en 5 actes. Avec cette forme Molière veut donner à la comédie ces lettres de noblesses : il veut en faire un genre sérieux qui porte une réflexion morale et sociale. Contexte historique En effet, à cette époque, l’épouse n’a que des devoirs : elle tient le ménage et assure la descendance de son mari. Lorsqu’elle est mariée, elle est coupée du monde, et ses droits sont limités à ceux autorisés par son mari. Les femmes acceptent le mariage pour échapper au couvent. Les hommes eux pensent qu’il est bénéfique d’épouser des jeunes filles naïves ainsi soumises et obéissantes à leur mari. Ainsi, le couvent se charge de les rendre les plus innocentes possibles.
Présentation de l’œuvre : Cette comédie de mœurs tourne en ridicule la peur que les époux ont de se faire tromper. Molière y dénonce la condition de la femme à travers l’éducation et le mariage. Cette pièce raconte l’histoire d’amour entre Horace et Agnès, jeune fille naïve promise au vieil Arnolphe.
Caractéristique du texte : L’extrait qui nous intéresse est une scène d’opposition sur le projet de mariage. Il se situe au début de l’ouvrage dans la scène 1 de l'acte I. Dans cet extrait, Arnolphe, bourgeois âgé, tuteur d’une jeune fille, souhaite épouser Agnès, qui sort tout juste du couvent. Il souhaite qu’elle reste ignorante du monde sans craindre ainsi d’être cocu. Chrysalde n’est pas d’accord avec les projets de celui-ci.
Problématique : Nous nous demandons comment cette scène d’opposition (concernant le projet de mariage) programme d’emblée l’échec d’Arnolphe.
Pour y répondre, nous identifions 4 mouvements :
-le 1er des vers 1à 6 : qui est la réaffirmation de la Thèse d’Arnolphe
- le deuxième des vers 7 à 12, longue exclamation rhétorique
-le troisième mouvement des vers 13 à 22 la valorisation d’une épouse innocente
-le 4ème des vers 23 à la fin du texte : Chrysalde intervient en contradicteur
1er mouvement : vers 1 à 6
V 1 : « Et que prétendez-vous qu’une sotte en un mot… » Avec ce questionnement Chrysalde interroge les intentions d’Arnolphe, l’incite à développer ses intentions. Les 3 petits points de suspension peuvent marquer soit qu’il est coupé dans ses propos par Arnolphe, soit qu’il invite à développer ses arguments…
V2 : « Epouser une sotte est pour n’être point sot » : raisonnement réducteur Sa peur d’être trompé est une obsession, qui révèle son mépris pour la femme. Il la considère comme inférieure, « épouser une sotte » pour n’être « point sot » ne méritant pas d’être instruite.
V3 : « Je crois en bon chrétien, votre moitié fort sage » Il complimente la femme de son ami= « fort sage », mais le compliment est soumis au doute =« je crois »
V4 : « Mais une femme habile est un mauvais présage » : l’opposition → femme habile = femme savante= menace. Une femme instruite a la capacité de tromper son mari. Vision négative de la femme, il la juge trompeuse et perfide. De plus, mauvais présage renvoie à porter malheur (être trompé) et le vers 5 qui suit vient avec l’affirmation « je sais » apporte des témoignages sur les conséquences d’épouser une femme instruite.
2ème mouvement : vers 7 à 12
« Moi, j’irais me charger d’une spirituelle » : La femme est décrite comme un fardeau, un poids, « se charger », le conditionnel → remet en doute le fait d’épouser une femme cultivée.
-V8 et V10 : Qui ne parlerait rien que cercle…ferait de doux écrits….beaux esprits : « Ne parlerait rien que » = Négation restrictive. Il décrit une femme qui se concentrerait que sur les occupations mondaines : « cercle », « ruelle », « visiterait marquis », « beaux esprits » témoigne de la peur des influences extérieures sur sa femme. Ces réunions mondaines dans lesquelles la femme est entourée d’hommes, donc forcément tentée. Et « de prose ou de vers ferait de doux écrits », ces textes pourraient être mis au service de l’amour, Agnès s’éloignerait de fait de la vie domestique.
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