Modernité poétique

​Quelles sont les manifestations, le but et les conséquences de la violence

dans les régimes totalitaires ?

Norah

Leger

TG2

Un régime totalitaire est un système politique, à parti unique ; ses dirigeants contrôlent toutes oppositions. Par le monopole des médias, de la culture… Un régime totalitaire domine totalement les différents aspects de la vie privée, sociale, professionnelle, en instaurant une idéologie officielle promue par la propagande. Il établit des mécanismes d’encadrement, s’appuyant souvent sur la dénonciation (par exemple ; dénonciation des juifs en Allemagne Nazie). Ainsi, on utilise souvent cette expression pour décrire les régimes fascistes, nazi et stalinien ; trois régimes plongeant leurs racines dans la première guerre mondiale. Dans ce devoir, nous exposerons les manifestations, les buts et les conséquences de la violence dans les régimes totalitaires ; en nous appuyant spécifiquement sur les trois régimes « fondateurs » de l’idée des régimes répressifs que l’on peut avoir aujourd’hui.

    Ainsi, pour manifester la violence d’un régime totalitaire ; il faut arriver au pouvoir. La caractéristique première de ces régimes est l’importance d’un parti unique, gouverné par un seul chef. Ces dictateurs arrivent souvent légalement au pouvoir (du moins, sont déjà politisés), et transforment petit à petit leur politique...- en dictature. Nous nous appuierons sur les exemples de Benito Mussolini en Italie, Staline en URSS, et Adolf Hitler en Allemagne.

         Benito Mussolini, né en 1883, commença son entrée en politique au cœur du parti socialiste ; parti aux tendances tout sauf autoritaires. Au début des années 1920, une crise économique, accompagnée de nombreuses grèves, fit irruption en Italie ; elle fut agitée par de nombreux communistes Italiens. Pour « casser » les grèves, les « chemises noires » (fascistes) feront régner la terreur, et créeront en 1921 le PNF ; parti national fasciste. En l’espace d’à peine un an, Mussolini aura accès à la place de chef du gouvernement ; en faisant pression sur le roi d’Italie, Victor Emmanuel 2, en le menaçant de faire une marche sur Rome. Le parlement Italien lui donnera les pleins pouvoirs, et l’institution de la dictature se mettra en marche, lorsqu’en 1926, Mussolini prend le titre de « Duce ». Afin de glorifier son image, Mussolini commandera de nombreuses peintures à l’effigie de son buste, à l’inspiration qu’on qualifiera de « futuriste » .

          En URSS, le contexte est similaire ; dès 1917, de nombreuses insurrections bolcheviques perturberont l’État qu’on appelle aujourd’hui la Russie. Lénine, chef d’état alors réfugié en Suisse, en profite pour prendre le pouvoir la même année, mais meurt en 1924, son règne fut court. Néanmoins, il laissa derrière lui deux successeurs potentiels : Staline, et Trotski. Ce premier s’imposera en tant que successeur, et fit exiler le deuxième ; l’idée totalitaire d’écarter tout candidat à l’opposition se retrouve ici. Ainsi, Staline deviendra chef absolu par pression politique en 1928, et concentrera tous les pouvoir, en étant non seulement chef d’État, mais aussi premier secrétaire du parti communiste. L’image de Staline est très importante ; cela lui permet d’inculquer une image de chef d’état tout puissant, mais aussi « humble » ; il aime être qualifié de « petit père des peuples » ; afin d’établir une figure paternaliste ; il joue sur la figure du père.

            Contrairement aux deux autres dictateurs, Adolf Hitler arrivera au pouvoir légalement- car le président Hindenburg l’appellera au poste de chancelier en 1933. C’est ensuite qu’il transformera le régime de l’intérieur ; il commence par instaurer une terreur chez toute opposition : la nuit du 27 au 28 février 1933, un incendie aura lieu au Reihstag, parlement ennemi d’Hitler. Ce dernier accusera le parti communiste d’avoir provoqué l’incendie et supprimera le parti, et à peine quelques mois plus tard, tout parti ou syndicats seront interdits. En 1934, Hindenburg meurt ; c’est ainsi qu’Hitler cumulera les titres de chancelier, et aussi de président ; le « Fuhrer » a ainsi internalisé l’ensemble des pouvoirs en instaurant une terreur à l’intérieur du régime. Comme les autres, il instaura un véritable culte du chef, en réalisant par ailleurs un film documentaire ; « le triomphe de la volonté » (1934) par Leni Riefenstahl. Sa réalisation au moyen très modernes, se passe à Nurenberg, lors du congrès du parti nazi ; le NSDAP. Hitler est montré comme une figure divine, filmé de dos, de près… Symbole de domination, et d’action. Sa personnalité est glorifiée, et le salut qui lui est attribué (Heil Hitler) répété, en boucle ; c’est un parfait exemple de propagande.

       Ainsi, ces trois régimes prouvent que la manifestation de la violence d’un régime totalitaire se  fait en plusieurs étapes ; établir l’individualisme d’un seul et unique parti et chef d’état, en imposant une terreur chez les partis opposés, prendre le contrôle du monopole des moyens de communications par la propagande, et ainsi exercer une idéologie officielle par la glorification de ses dictateurs en exaltant leurs forces, caractéristiques et personnalité par le culte du chef, et son autorité. Malgré leurs points communs nombreux, ces trois régimes n’ont pas réellement les mêmes buts, mais son très proches par leurs méthodes ; c’est ce que nous allons relever dans cette seconde partie.

              Pour atteindre un but, il faut faire passer une idéologie au coeur de la société ; voilà le point commun entre ces trois régimes. Trois idéologies différentes se rejoignant sur leur égale teneur en terreur, force et autorité.

      Du mot « faisceau » en Italien, le fascisme est un emblème venant de l’Antiquité symbolisant la force des magistrats, c’est un symbole d’ « unité » ; il passe par l’exaltation de la force. Les plus forts gouvernent, et l’égalité entres les Hommes est bafouée ; l’individu est fait pour être commandé ; il doit obéir, et être encadré. Néanmoins, la préservation de la nation est importante ; c’est pour cela que le régime Fasciste est xénophobe, même raciste. Dans ce régime, il n’y a pas d’obsession pour une « race pure »- comme un autre régime que nous verrons ensuite- , mais cela n’empêche pas le gouvernement de faire des politiques pour écarter certains individus, dès 1938. Cette date marque les premières lois raciales à l’encontre des Juifs ; qui les empêche d’exercer certains emplois ; ainsi, Mussolini est sous l’influence d’Hitler. Mussolini pousse l’idée d’un « Homme nouveau » au sein de sa population, ses caractéristiques seraient la virilité, le courage, l’obéissance, la tendance à la guerre et à l’exaltation de la force. Ainsi, il pousse à effacer toute individualité chez la population ; but principal de ses régimes autoritaires, afin de mieux pouvoir contrôler la société et les individus qui la compose. L’encadrement de la jeunesse, plus particulièrement de la société, est d’une importance incongrue pour ces trois régimes. Ils vont s’intéresser aux méthodes pédagogiques modernes, et se charger de l’instruction (en réalité, internalisation de la propagande ; « brainwash ») des filles et des garçons de manière égalitaire. En Italie, on retrouve un certain classement par âge des différents statuts auquel un enfant et adolescent peut intégrer ; de 4 à 8 ans, ils sont appelés « les fils de la louve », entre 8 et 14 ans, les « Ballilas », entre 14 et 18 ans, les « Avanguardisti », et entre 18 et 21ans, les « jeunesses fascistes ». L’objectif économique du régime de Mussolini est le retour à l’autarcie, qui est une croissance endogène, qui se suffit à elle-même. Afin d’y arriver sans obstacles, les travailleurs seront encadrés par le parti fasciste ; qui interdira les syndicats, et donc la grève.

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