Modernité de Baudelaire

La modernité

« Il faut être absolument moderne », disait Rimbaud. Le concept de la modernité est inventé par Charles Baudelaire. Il se situe entre deux courants littéraires de l’époque : le parnasse et le romantisme. Avec son concept de modernité, il réussit à éviter la rigueur parnassienne ou les excès sentimentaux des romantiques. On peut dire qu’il est un véritable pionnier de la modernité. Dans « Le peintre de la vie moderne », il a décrit que « La modernité c’est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l’art dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable. » Alors, à mon avis, la modernité chez Baudelaire se traduit principalement dans quatre domaines : l’innovation de la prosodie, les thèmes peu abordés, l’emplois des correspondances et extraire la beauté du mal.

Innovation de la prosodie :

Tout d’abord, Baudelaire utlise souvent les enjambements dans lesquels les rejets crée souvent un effet de choc, de brutalité ; les contre-rejets, un effet de suspension. D’ailleurs, il préfère le style de poème en prose. Son recueil Le spleen de Paris adopte aussi ce genre littéraire. Baudelaire n’a pas inventé la poésie en prose, mais il est l’un des premiers à l’avoir utilisée. Cette nouvelle forme poétique est très emblématique de la modernité.

Thèmes peu abordés : 

La ville : Baudelaire a notamment fait entrer la ville qui est artificiel dans la poésie. Dans Les fleurs du mal, une section s’intitule d’ailleurs Tableaux parisien. Baudelaire a une véritable fascination pour la ville qui est tout le contraire des romantiques qui puisent leur inspiration dans la nature.

La laideur : Baudelaire a introduit des images triviales, laides dans sa création en élargissant le champ lexical de la poésie. Prendre le mal comme un objet esthétique est devenu un élément important de la théorie esthétique de Baudelaire.

Le spleen : Au lieu de choisir les mots « tristesse », « ennui », « chagrin », Baudelaire emprunte un mot anglais car sa connotation est beaucoup plus riche que ceux-ci. Il n'est jamais présent dans le corps des poème des Fleurs du Mal, mais il s'impose en titre, comme une sorte de grand titre magistral.

L’érotisme : Beaucoup de poèmes de Baudelaire revêtent une coloration érotique. Cependant depuis lontemps, c’est un tabou social, sans parler appraître dans les oeuvres littéraires. Baudelaire est si moderne pour son époque qu’il a été comtamné par les tribunaux pour « outrage à la moralité publique » lors de la parution des Fleurs du mal.

Emplois des correspondances :

Rimbaud a dit que « Baudelaire est le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu. ». Le terme « voyant » désignie un artiste qui possède la faculté de comprendre les sens cachés au-delà des apparences. D’après Charles Baudelaire, seuls les artistes savent déchiffrer le sens des analogies qui permettent de passer du monde des perceptions à celui des idées. Les Correspondances désignent les rapports entre le monde matérielet le monde spirituel.  Elles agissent soit horizontalement, quand les cinq sens physiques fusionnent dans une synesthésie, soit verticalement, entre les sens physiques et un monde parallèle au nôtre. Dans les poèmes de Baudelaire, il utilise souvent cette technique, ce qui influence beaucoup les symbolistes ultérieurs, notamment Rimbaud.

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