Moderato cantabile
Discours : Moderato cantabile. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lu07 • 6 Décembre 2018 • Discours • 562 Mots (3 Pages) • 512 Vues
Introduction
La rencontre amoureuse et la tentative de séduction constituent des lieux communs dans le roman. Ces scènes orientent de façon déterminante le récit et permettent de révéler le caractère du héros. C’est précisément une scène de conquête que nous nous proposons d’étudier à travers ce passage tiré du Rouge et le Noir, roman publié en 1830 par Stendhal. [Phrase d’accroche]
Henri Beyle (1783-1843), dit Stendhal, est un romancier français qui partagea sa vie entre la France et l’Italie, où le conduisirent ses missions d’auditeur au conseil d’état sous le premier empire.
S’il s’engagea aux côtés de Victor Hugo lors de la bataille d’Hernani, il resta cependant en marge de la révolution romantique. Considérant que « le roman est un miroir qu’on promène le long d’un chemin » (Le Rouge et le Noir), il s’inscrivit davantage dans le mouvement réaliste, évoquant, à travers son œuvre, le réel brut et se donnant comme objectif de peindre une véritable fresque historique et sociale de son temps. Ainsi Le Rouge et le Noir est-il inspiré d’un fait divers relaté dans les journaux : l’affaire Berthet. De même, Armance, son premier roman (1827) est sous-titré « Quelques scènes d’un salon de Paris en 1827 », Lucien Leuwen (1834) décrit la société de la Monarchie de Juillet. Quant à La Chartreuse de Parme (1839), en dépit de son dépaysement géographique, elle dénonce les intrigues de cour et le despotisme policier dont le romancier a fait les frais. [Présentation de l’auteur]
Le roman Le Rouge et le Noir, qui raconte l’histoire de Julien Sorel, un jeune homme rongé par l’ambition, est composé de deux parties.
Dans le premier livre, le héros est employé à Verrières par le maire de la ville, monsieur de Rênal, comme précepteur. Il se fait aimer de l’épouse de celui-ci, mais finit par être renvoyé en raison de rumeurs à son sujet.
Dans le deuxième livre, Julien est engagé, à Paris, par le marquis de La Môle comme secrétaire particulier. Il devient l’amant de Mathilde, la fille de ce dernier. Il est sur le point de parvenir à ses fins, anobli et riche. Mais une lettre de madame de Rênal, écrite sous la contrainte de son confesseur, ruine ses plans. Il rentre à Verrières et tire sur madame de Rênal. Celle-ci n’est que blessée mais Julien est condamné à mort. [Présentation de l’œuvre]
Le passage qu’il nous est donné d’étudier constitue le début du chapitre IX du premier livre, intitulé « Une soirée à la campagne ». A la fin du chapitre VIII, Julien Sorel a touché par inadvertance la main de madame de Rênal, qui l’a retirée. Interprétant ce geste comme un signe de mépris, il s’est mis en devoir de reprendre cette main. De son côté, madame de Rênal a compris qu’elle est amoureuse du jeune homme. Elle séjourne avec lui et une amie au château de Vergy, au printemps : une situation propice à l’amour.
L’épigraphe qui introduit le chapitre IX est « La Didon de M. Guérin, esquisse charmante ». Il s’agit d’une allusion à un tableau de Pierre-Narcisse Guérin, Enée et Didon. Didon est une reine carthaginoise séduite puis abandonnée par Enée, le héros de L’Enéide de Virgile. Par cette allusion, le lecteur peut deviner qu’une relation amoureuse
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