Louis-Ferdinand Céline / Voyage au bout de la nuit,
Dissertation : Louis-Ferdinand Céline / Voyage au bout de la nuit,. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AUGU76290 • 24 Mai 2022 • Dissertation • 1 664 Mots (7 Pages) • 435 Vues
Augustin Savalle-Anthonioz 11/12/2021 [pic 1][pic 2]
L’extrait qui nous est présenté provient du roman de Louis-Ferdinand Céline Voyage au bout de la nuit, il est publié aux éditions Denoël et Steele en mille neuf-cent trente-deux. Céline obtient pour ce livre le prix Renaudot et manque de peu le prix Goncourt, il constitue une œuvre devenue classique du XXe siècle. Ce roman influence considérablement la littérature contemporaine. L’extrait présenté intervient au début du roman après l’incipit décrivant le personnage principal Ferdinand Bardamu. C’est le récit d’un jeune étudiant en médecine, évoluant dans la France de mille neuf-cent quatorze et qui décide de s’engager dans l’armée sur un coup de tête. L’extrait raconte l’arrivée sur le front de Bardamu. C’est au travers de cette arrivée au front que se pose la problématique suivante : Quelle représentation de l’héroïsme et de la guerre nous propose le narrateur personnage ? Pour répondre à cette question nous allons dans un premier temps voir en quoi Bardamu peut être vue comme le témoin principal de l’histoire. Dans un second temps nous allons faire le portrait de Bardamu, un anti-héros. Dans un troisième temps nous allons étudier la dénonciation de la guerre que propose Céline au travers de son personnage.
Pour commencer nous allons voir en quoi nous pouvons considérer Bardamu comme le témoin principal de l’histoire. En effet, Céline donne à la fois la place de personnage principal à Bardamu mais aussi celle de personnage narrateur, c’est donc à la première personne que s’exprime le personnage de Bardamu, l’usage de cette première personne permet aux lecteurs de s’immerger dans l’œuvre par le biais du point de vue interne qui offre à ces derniers la possibilités d’avoir accès aux pensés, aux émotions et aux sentiments du personnage narrateur : par exemple la première phrase de l’extrait est une interrogation personnelle de Bardamu à la qu’elle les lecteurs ont accès « Serais-je donc le seul lâche sur cette terre ? », le narrateur complète cette phrase par « pensais-je » ce qui montre que nous sommes bien face à un point de vue interne et que les jugements du personnage narrateur seront subjectifs et personnels .
Pour exprimer ces différents jugements, Bardamu emploie un certain nombre de modalisateurs qui porte donc ses jugements, ses doutes et sa révolte, face à cette guerre dont il est témoin. C’est au travers de ces différents modalisateurs que le personnage narrateur nous décris ses premières visions de la guerre, ses premières visions de l’horreur ; avec notamment l’accumulation de modalisateurs mis en apposition dans le premier paragraphe « Avec casques, sans casques, sans chevaux, sur motos, hurlants (…) ». C’est aussi dans cette accumulation que Bardamu nous décrit les premières violences auxquelles il assiste « (…) pour y tout détruire, Allemagne France et continents, tout ce qui respire, détruire, plus enrager que les chiens, adorant leur rage ». Bardamu semble garder ses distances avec l’action du reste des soldat « serais-je donc le seul », « Perdu parmi deux millions de fous héroïque », ce qui place le personnage comme observateur passif de cette violence inouïe et traumatisante pour lui.
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