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Les âmes grises Philippe Claudel - Remédiation

Commentaire de texte : Les âmes grises Philippe Claudel - Remédiation. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  552 Mots (3 Pages)  •  377 Vues

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Les mes grises de Philippe Claudel - Remédiation

III. Mais la réalité de la guerre rattrape la petite ville et fait se questionner sur le choix de la vie.

La guerre est synonyme de mort et s’oppose au sens de la vie sur lequel le narrateur insiste

En effet, l’auteur dénonce la guerre à travers de nombreuses antithèses de la description des habitants, le parallélisme de construction “ par amour propre et par bêtise" et des oxymores comme “hurlements joyeux”... en soulignant combien elle est synonyme de mort. De plus, il insiste sur le sens de la vie avec la phrase nominale “A la place la vie, la vraie, tout simplement.” et aussi la relative et périphrase “qu’ils auraient bientôt leurs noms gravés un jour sur un monument” qui fait allusion à un mémorial. L’auteur est alors presque convaincu que les soldats vont mourir à la fin de la guerre ou bien avant ce que nous évoque le lexique de la mort “cadavres” “souffle des obus” “la peur” “ geignent et meurent” “rongeant les morts” (l 24-26).

2. L’écart entre les ouvriers et les soldats en convalescence entraîne la haine

L’auteur tient aussi à souligner le côté paradoxal de la guerre; d’un côté “les ouvriers à musette, roses et bien portants”, de l’autre côté, “les soldats en convalescence, bornes, cul de jattes, amputés, écrabouillés, gueules cassées, gazés, charcutés”. Cette énumération accentuée par les sonorités en (k) très réaliste des soldats souligne le scandale de la guerre. Ainsi les conditions de ces deux groupes sont antithétiques. C’est ce sentiment d’injustice qui anime les soldats en convalescence qui légitime le sentiment de haine qu’ils éprouvent envers les ouvriers, “ il fallait les comprendre, on peut haïr pour moins que ça”. ces soldats portent même des propos hostiles aux ouvriers retranscrits au discours direct “ Veinards! Planqués” et des gestes emplis de haine “certains le bras en écharpe… et crachaient par terre”. La périphrase “aux yeux de certains” montre bien que les ouvriers ne sont même pas des hommes pour les soldats. C’est donc à cause de cette “rancoeur” (l-5) et cette injustice face à la guerre qu’un écart est formé entre les ouvriers et les soldats en convalescence.

3. La lucidité amène à penser que les soldats exaltés vont périr

Les dernières phrases de l’extrait illustrent parfaitement la lucidité dont le narrateur fait preuve dans le caractère morbide de la guerre et la folie des hommes qui sont bien contents d’y aller. On voit cela à la comparaison “quelques uns partant fières comme des cadets” qui souligne la naïveté de ceux-ci avec le terme “cadets” c’est à dire le plus jeune ( souvent les jeunes semblent naïfs). Cette naïveté des hommes que le narrateur remarque est aussi soulignée avec la périphrase “ne savaient pas encore qu’ils auraient bientôt leurs noms un jour sur un monument”. De plus, le narrateur évoque l’avis sur la guerre de la gente féminine avec l’accumulation de leurs rôles et l’énumération “femmes, mères, épouses et soeurs”. Celle-ci semble alors être les seuls à faire preuve de lucidité

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