Les salons au XVIIIème siècle

La naissance d’un monstre :

En s'écartant du droit chemin enseigné par son gouverneur Burrhus, Néron fait empoisonner Britannicus qui meurt. Ce meurtre fait présentir à Agrippine, Burrhus, Sénèque et bien sûr à Junie qu’ils vont mourir. Ce crime fait entrer Neron dans un cercle vicieux.

Dans la tragédie, Racine a respecté la principale caractéristique de Néron, son sadisme et son instabilité mentale.

Il n'est pas encore le monstre que l'histoire retiendra plus tard.

Il est fatigué de l'emprise de sa mère sur lui « C'est à vous à choisir, vous êtes encore maître. » et du faux-semblant qu'il donne au peuple romain : « Suis-je leur empereur seulement pour leur plaire ? ».

En effet, après la tyrannie de Caligula et la fuite de Claude, le peuple de Rome croyait trouver un nouvel empereur bienveillant, respectueux des lois et des usages romains en la personne de Néron. Celui-ci a eu, jusqu'en 55, des années de règne assez calmes. Mais c'était faire erreur que de le croire. En fait, comme l'explique Racine, « il n'a pas encore mis le feu à Rome. Il n'a pas tué sa mère, sa femme, ses gouverneurs ». Néron était déjà vicieux et dissimulait ses vices. "

L’évolution de Néron dans la pièce commence lors de l'enlèvement de Junie : il succombe à la volonté de sa mère ainsi qu’aux idées de son gouverneur. Finalement il empoisonnera son demi-frère Britannicus.

Sans crainte, Néron est un manipulateur, jouant habilement de la grandeur d'âme de ses adversaires. Le monstre nait sous nos yeux. La tragédie est basée sur la terreur et la pitié.

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