Les périodes littéraires
Fiche : Les périodes littéraires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yapo20 • 16 Septembre 2018 • Fiche • 3 201 Mots (13 Pages) • 1 118 Vues
I. Généralités
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Pour comprendre les différentes périodes littéraires ou la littérature en général, il faut s’intéresser également au contexte historique, aux diverses influences et à la destinée personnelle de l’écrivain. On ne peut éloigner un auteur de son siècle car on ne pourrait plus évaluer ce qui fait les caractéristiques de l’écriture (style) et l’originalité vis-à-vis des écrivains contemporains. La littérature se conçoit donc dans sa globalité et sans rupture réelle, c’est-à-dire qu’il existe une évolution (on ne change pas radicalement d’une époque à l’autre, les codes et les normes évoluent en fonction de la société dans laquelle l’homme vit). Ainsi, tout a lien.
Par siècle, on peut considérer qu’un art et un genre littéraire ressortent et « triomphent » (les autres arts et genres continuent d’exister, mais reçoivent moins d’égards), art gardant comme la littérature des paramètres précis selon l’époque.
Il s’agit de retracer l’évolution du XVIème siècle au XIXème siècle en passant en revue périodes littéraires, genres, auteurs connus, histoire.
XVIème siècle | [pic 2] La Renaissance |
XVIIème siècle | Le Classicisme |
XVIIIème siècle | Le siècle des Lumières |
XIXème siècle (1ère moitié) | Le Romantisme |
XIXème siècle (2ème moitié) | Les Réalismes |
XXème siècle | Le Nouveau Roman/désillusion [pic 3] |
II. Périodes littéraires
a. Le XVIème siècle : la Renaissance
La Renaissance est la période où l’on peut observer une évolution culturelle évidente mais progressive. On se situe dans ce que l’on appelle l’Humanisme, c’est-à-dire qu’il y a un renouveau dû au retour aux lettres antiques (on redécouvre des œuvres de l’Antiquité) et également une conception nouvelle de l’Homme apparaît (on recentre la place de l’Homme dans l’univers).
1515 : François Ier est appelé « le père des Lettres et des Arts » car il enrichit la librairie
1537 : il oblige le dépôt légal→chaque œuvre doit être en double pour avoir un exemplaire à la bibliothèque royale
1530 : Fondation du collège des trois langues par Guillaume Budé (latin, grec ancien, hébreux)
La France vit sous l’heure italienne notamment pour l’architecture (Léonard de Vinci élabore le plan du château de Chambord pour François Ier) et adopte le comportement du « courtisan » (pour les habits, la danse et l’art de la conversation), d’où une tendance pour la poésie amoureuse empruntée à Pétrarque nommée le « pétrarquisme ».
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Il faut noter que l’Italie a un demi-siècle d’avance sur la Renaissance française, ce que l’on constate chez l’humaniste Erasme avec son Eloge de la Folie ou encore dans les écoles néoplatoniciennes permettant un retour aux sources du christianisme (c’est l’exemple de Jacques Lefèvre d’Etaples étant l’un des plus grands théologiens de son temps, prônant la traduction des textes sacrés en français par des spécialistes pour éviter une mauvaise interprétation des fidèles et voulant limiter les cultes secondaires de la vierge et des saints dans le Cénacle de Meaux, cercle où circulent les idées nouvelles la plupart basées sur la religion).
Il faut retenir l’invention de l’imprimerie grand vecteur de la modernité technique permettant la diffusion. Pour ce qui est de l’enseignement, il subsiste un goût prononcé pour les œuvres anciennes.
Le renouveau de la culture se fait en deux phases :
- 1520-1550 : Sous le règne de François Ier avec Clément Marot (filiation littéraire : François Villon auteur du XVème siècle à la fin du Moyen-Âge), poète de cour appartenant au mouvement des Rhétoriqueurs, coexistence avec la poésie du Moyen-Âge. Il participe au mouvement des idées lui aussi et renouvelle son style l’ « élégant badinage » (poésie légère, divertissante, qui peut traiter de sujets graves), maître de l’épître (poème sous forme d’une lettre en vers empruntée à l’Antiquité adressé à un destinataire sur un ton familier), l’épigramme (poème court se terminant par une pique, un but satirique : dresser le portrait d’une cible) et il lance la mode du blason (poème faisant l’éloge d’une partie du corps féminin)
- 1550-1610 : Période de rupture marquée par le mouvement de la Pléïade (groupe de poètes solidaires avec échanges épistolaires et réunions dédicatoires, groupe ayant comme noyau dur les étudiants du collège de Coqueret en 1547, passion pour la poésie antique avec les traductions de Jean Dorat et font des exercices d’imitation) car rejet de la tradition antérieure en discréditant leurs prédécesseurs (les auteurs du Moyen-Âge et Clément Marot) avec des déclarations provocatrices pour clamer leur originalité et secouer le carcan littéraire, d’où un nouvel essor pour leur poésie→il y a un désir d’égaliser avec la poésie antique, de redonner vie aux genres oubliés comme l’épopée et une volonté d’imiter les poètes italiens. On pense à Pierre de Ronsard qui a écrit des Odes (ode = poème venant de l’Antiquité qui est un éloge, une célébration de la nature) et des hymnes forme venant également de l’Antiquité, a écrit une épopée (= poésie épique) en 1572 La Franciade et a composé des sonnets suivant le modèle italien Pétrarque d’où le recueil Les Amours en 1552.
Pour ce qui est hors poésie :
Rabelais, dans son roman Pantagruel en 1532, et dans la suite de ses romans Gargantua, Le tiers livre, Le quart livre, représente la dignité de l’Homme dans un personnage gigantesque, l’Homme est réhabilité sous toutes ses facettes, une réflexion morale, politique et philosophique transparaît et montre une sagesse de l’auteur, il y a une pédagogie, un amour de l’existence marqués par le comique, la thématique très présente du temps qui passe : rien n’est dégradant, un idéal de liberté s’en dégage, c’est le grand initiateur du roman moderne. Montaigne est l’un des fondateurs de l’inspiration morale et du personnel. A travers ses Essais, il tente de se chercher et de s’essayer (d’où le terme d’essai pour ses écrits) à toutes les pensées, sentiments et passions de l’Humanité : c’est un art de vivre. Son œuvre possède une dimension
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