Les poissons rouges, Daenincks (nouvelle)
Commentaire de texte : Les poissons rouges, Daenincks (nouvelle). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar camfran • 9 Octobre 2016 • Commentaire de texte • 434 Mots (2 Pages) • 4 651 Vues
Support : Les poissons rouges, Didier Daenainckx
Dans une réponse organisée et structurée, montrez que la nouvelle de Didier Daeninckx « les Poissons rouges » possède les caractéristiques du genre policier.
Cette nouvelle « Les poissons rouges » de Didier Daeninckx présente les caractéristiques du genre policier.
Tout d’abord, nous sommes en présence d’un crime. En effet, dès la première ligne de la nouvelle, le narrateur/ personnage avoue « avoir tué son père » l.2 ou plus exactement « son beau-père » l.2. La haine croissante d’Albert vis-à-vis de son beau-père est perceptible tout au long de son journal intime et il faut attendre la « semaine du 14 au 20 février 1988 » pour découvrir le crime. Le lecteur apprend ainsi qu’Albert a profité de l’hospitalisation de son beau-père pour « un sal truc en dessous de la gorge » l.138 et surtout de son « opération, qui lui avait laissé un trou dans la gorge avec un gros pansement qui vibrait au rythme de sa respiration » l.171-173, l’empêchant alors de parler, pour l’étouffer de sang froid en à peine « une minute » l.175 en « appuy[ant] sur la gaze avec son poing » l.174. Coupable et victime appartiennent donc à la même famille. On peut même dire que l’on se trouve en présence d’un parricide.
Ensuite nous découvrons le mobile d’Albert. Le journal intime présente, en effet, les motivations du personnage et permet de suivre l’itinéraire du meurtrier. Ainsi, le lecteur devine son mobile lorsqu’Albert découvre, par hasard, un indice « dans le placard » l.151-152 : « un sèche-cheveux […] tout rouillé à l’intérieur » l.157. Albert relie alors différents évènements : la découverte du sèche-cheveux, repense à ses poissons rouges « disparu quelques jours seulement avant que [sa mère ne] s’électrocute dans son bain » l.162-163. Albert est alors convaincu de la culpabilité de son beau-père, qui aurait testé d’abord son arme – le sèche-cheveux - sur les poissons rouges « pour vérifier si le courant les tuait « l.167-168 bien pour ensuite répéter le même scénario sur sa femme. La vengeance de sa mère est donc le mobile d’Albert, qui tue par amour.
Cette nouvelle est donc bien policière mais elle présente une originalité dans la mesure où la chute de la nouvelle nous fait comprendre que le personnage a fait une erreur d’analyse et qu’il a donc tué son beau-père pour rien. Le lecteur se trouve ainsi piégé puisqu’il adopte le point de vue du personnage et croit, lui aussi, à la culpabilité du beau-père.
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