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Les liaisons dangereuses, Laclos

Commentaire de texte : Les liaisons dangereuses, Laclos. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  1 740 Mots (7 Pages)  •  1 015 Vues

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Les liaisons dangereuses                                                                                            Choderlos de Laclos

Choderlos de Laclos était un militaire important dans l’armée, il était spécialisé dans les fortifications et rien ne le prédestiner à l’écriture. Il appartenait à la noblesse de robe Pour lui l’écriture était un moyen de développer à l’écrit ce qu’il ne pouvait pas dire à l’oral. Dans Les liaisons dangereuses il célèbre l’ordre et la vertu.
Son œuvre appartient au 18
éme siècles, le siècle des lumières ou le libertinage se développe en même temps que de nouvelles idées. Dans Les liaisons dangereuses, Laclos parle des deux sortes de libertinages, celui de mœurs (qui joue sur la séduction et concerne l’hypocrisie) et celui de l’esprit (qui bouleverse la morale et est contre la religion). Cette œuvre appartient à la tradition du roman épistolaire qui se développe durant le 18éme tel que les lettres persanes de Montesquieu. Laclos dénonce l’amour hypocrite aristocratique de la société du 18éme basé sur les apparences et il parle des ravages de la passion amoureuse, il pense que la sensibilité et l’amour vraie ne mène qu’au malheur. Les Liaisons dangereuses est une histoire d'intrigue, de pouvoir et de séduction. Elle montre la conquête de deux jeunes femmes, la jeune Cécile de Volanges et la pieuse Présidente de Tourvel, par deux libertins : la marquise de Merteuil et son ancien amant le vicomte de Valmont. Valmont finit par tomber amoureux de madame de Tourvel. Jalouse et furieuse, madame de Merteuil le force à rompre cruellement et la pauvre présidente meurt de chagrin. La guerre entre Merteuil et Valmont s'achève avec la mort de Valmont tué en duel par le chevalier Danceny, jeune amant de Cécile. Cécile rentre au couvent et madame de Merteuil meurt socialement car elle est rejetée par la société. La lettre étudiée fait partis des dernières du roman. Madame de Tourvel essaye de se déculpabiliser auprès de son mari et de ses amis suite à son infidélité. Elle blâme Valmont et cette passion amoureuse finit par la pousser dans la folie. Nous allons nous demander ce que (problématique du prof), pour y répondre, nous allons dans une première partie aborder l’expression du désespoir de madame de Tourvel et par la suite comment ce désespoir l’a mené à la folie.

Tout d’abord cette lettre dictée par madame de Tourvel n’a pas de destinataire précis invoqué et le l’ordre des propos ni apparait pas clairement. La lettre est composée de différents paragraphes, chacun contient un message différent sans lien avec le précédent et elle s’adresse à plusieurs destinataires, dans le premier paragraphe elle s’adresse à Valmont ensuite à ses amies, dans le 3eme paragraphe elle s’adresse à son mari, dans le 4éme paragraphe elle parle à Valmont et à la fin de ce paragraphe à ses amies et enfin dans le dernier paragraphe elle revient à Valmont. La confusion de madame de Tourvel se lit dans la confusion des destinataires. Une confusion renforcée par l’ordre de ses propos, dans le premier paragraphe (l.1;10) elle s’adresse à Valmont, le désignant comme un « être cruel et malfaisant » (l.1) elle se plaint explique les raisons de son tourment en désignant Valmont comme celui qui l’a « tourmentée, dégradée, avilie » (l.2) elle le blâme pour lui avoir ravi son innocence et sa vertu, à cause de lui elle passe de « innocente et tranquille » (l.8) à « criminelle » (l.10), puis elle reproche à ses amies de l’avoir abandonné et isolés « je meurs, et personne ne pleure sur moi » (l.13) elle les cherchent par une interrogation pathétique « Où sont les amis qui me chérissaient, où sont-ils ? » (l.11). Dans le troisième paragraphe, Le « toi » (l.16) semble adressé à son mari qu’elle essaye de faire culpabiliser et lui expliquant pourquoi elle ne lui a rien dit « Ce n’était point dissimulation, c’était respect » (l.20). Donc les trois premiers paragraphes elle explique sa souffrance et son tourment causé par Valmont son mari et ses amies, mais ces propos restent raisonnables. Dans cette lettre madame de Tourvel brosse un portrait paradoxal de Valmont, on peut le reconnaître aussi bien dans le sombre persécuteur atrocement cruel : « Être cruel et malfaisant » (l.1) que dans l’« aimable ami » (l.30). Le contraste entre les deux visages de Valmont est d’ailleurs saisissant. Le premier portrait est angoissant : « Mais qu’il est différent de lui-même ! Ses yeux n’expriment plus que la haine et le mépris. Sa bouche ne profère que l’insulte et le reproche. Ses bras ne m’entourent que pour me déchirer ! » (l.26-27) elle le présente comme dangereux et hypocrite, comme un séducteur cruel on retrouve le champ lexical de la souffrance et la torture majoritairement dans le premier paragraphe « persécuter » (l.1), « tourmentée, dégradée, avilie » (l.2), « ignominie » (l.3), « souffrir » (l.5), « mes douleurs » (l.7). Un deuxième portrait, juste après, montre un tout autre Valmont : « Oh ! mon aimable ami ! reçois-moi dans tes bras, cache-moi dans ton sein » (l.30), un Valmont au « doux regard » (l.35) que madame de Tourvel essaye de défendre en faisant de lui un instrument de vengeance divine. Elle pense qu’il a agi ainsi, qu’il est devenu la cause de son tourment et de son déshonneur car Dieu a guidé Valmont à la punir le « il » dans « il m’a livrée à celui-là même qui m’a perdue » (l.24) fait référence à Dieu, plus loin « Mais qu’il est différent de lui-même » (l.25) madame de Tourvel sous-entend qu’il est n’agit pas par lui-même, qu’il est devenu la marionnette de Dieu. Donc Valmont n’est pas au final dangereux et horrible mais seulement manipulé par Dieu dans le but de punir madame de Tourvel. Cela sonne le début de la folie de madame de Tourvel qui à partir du 4ème paragraphe (l.24) bascule à cause de son tourment. Un tourment qu’on retrouve plusieurs fois cité, « tourmentée » (l.2), « tourment insupportable (l.6), « tourments mérité » (l.18) ou encore « tu redoutes mes tourments » (l.43). Le désespoir de madame de Tourvel va la faire sombrer de plus en plus dans la folie.

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