Les fleurs du mal, Baudelaire

Introduction :

Les fleurs du mal est un recueil de poèmes écrit en 1857 par Baudelaire. C’est un poète qui a toujours été intéressé par l’art en quête du beau. Le poème Recueillement a été édité de façon posthume en 1868. C'est un sonnet qui évoque sa souffrance qui nous conduit vers la mort. Il invite sa douleur à observer la ville qu’il décrit et qu’il quitte à la fin du 2ème quatrain. Dans les 2 tercets, il se tourne vers ses souvenirs. Il utilise des images oniriques (rêve). Comment, à travers ce sonnet, le poète apprivoise-t-il sa douleur ?

V.1) Le poète s’adresse à sa douleur : majuscule à Douleur (personnification), Il utilise l’impératif (sois, tiens-toi), il la tutoie (signe de familiarité), il s’adresse à elle comme à un enfant (tiens-toi plus tranquille)

V.2) La douleur procède à une demande (action enfantine), on apprend qu’elle peut parler (personnification), demande relayé dans le passé. Impression d’un vers calme grâce au rythme ternaire (6-3-3), répétition du “s” (assonance), elle ne réclame plus car sa demande est satisfaite. Impression du déroulement sous nos yeux grâce au présent d’énonciation et au présentatif “le voici”.

V.3) Le poète décrit ce qu’il a sous les yeux. Vers ambigu : verbe envelopper, allitération “enveloppe la ville”, : côté protecteur/verbe envelopper, “obscurité” : côté oppressant

V.4) Vers imprécis, peut apporter des angoisses ou la paix. Aux→pronom indéfini

V.5) allitération en [ l ] et assonance en [ i ]. Le poète décrit la ville de façon assez méprisante car il met en relief les mots “mortel” et “multitude”, en inversant le nom et le complément du nom. Multitude : foule indistincte, comme un troupeau. assonances dentales et nasales

V.6) association des mots pour créer des images étonnantes. plaisir personnifié par la majuscule et par l'appellation de “bourreau”. rythme ternaire, saccadé mais régulier (frénésie)

V.7) idée du mal avec le mot “remords”. “cueillir des remords” image frappante. référence à l’idée pascalienne : le divertissement nous détourne de Dieu, de s’occuper de notre vie après la mort.

V.8) allitération en [ d ] et [ m ]. Il appelle sa douleur avec qlq chose de doux grâce au possessif “ma”. le poète s'éloigne de la ville avec sa douleur.

V.9) passage dans un univers onirique, imaginaire fait de ses souvenirs. personnification a “années” elles se penchent. point de vue plutôt doux, rime féminine, voyelles nasalisées, reprise des sons [ ch ], [ f ], [ s ] , voyelles douces et estompées elles s’opposent au son [ i ] du 2ème quatrain. surgir verbe dynamique, action rapide. “regret souriant” sens contraires

V.10) antithèse “le soleil moribond” (moribond qui renvoie à la mort) adoucit par “l’arche” (protection) et “s’endormir”

V.11) sonorité [ l ] fluide, personnification de la nuit

Les deux derniers vers renvoient à la mort avec les mots “linceul”, “nuit”, “moribond” mais cette mort est acceptée, sa douleur est apprivoisée il donne une certaine dignité à sa douleur. la douceur s’incarne dans les allitération en

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