Les enjeux de la Francophonie
Dissertation : Les enjeux de la Francophonie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zelinda De Tommaso • 22 Mai 2019 • Dissertation • 694 Mots (3 Pages) • 550 Vues
ZELINDA DE TOMMASO
Quels sont les enjeux de la francophonie ?
Cinquième langue la plus parlée, après le chinois, l’anglais, l’arabe, l’espagnol, l’hindi, avec plus de 275 millions de locuteurs, le français devrait être pratiquée par plus de 700 millions de personnes en 2050. Cependant, la langue française risque de perdre son rôle prestigieux de langue vecteur dans de nombreux domaines à cause de la diffusion de l’anglais, la langue de communication par excellence. Pour arrêter le recul du français, il est nécessaire d’avoir une stratégie avec des objectifs bien définis. Quels sont donc les enjeux de la francophonie?
Le premier grand défi est d’affranchir le français de la France en ce qui concerne le domaine de la littérature. Les grandes plumes de la littérature française contemporaine ne vivent pas seulement dans l’Hexagone. En effet, plusieurs prix littéraires français ont été attribués ces dernières années à des auteurs étrangers. C’est le cas de Leila Slimani, écrivaine marocaine gagnante du prix Gallimard en 2016, ou du New-Yorkais Jonathan Littell, gagnant du prix Goncourt. Du coup, les auteurs des Pays francophones enrichissent la littérature française, qui devrait être transformée plutôt en « littérature monde de langue française ». A cet égard plusieurs écrivains ont signé un manifeste, paru dans le journal « Le Monde », pour souligner que la langue française n’appartient pas uniquement à la France.
En outre, un autre but de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) est de sauvegarder la diversité et donc de contrer l’uniformisation entraînée par la langue anglaise. L’intention est de se donner des moyens afin que le français reste une langue vecteur avec l’anglais, pas à sa place. Ainsi, l’OIF vise à la formation en langue française des fonctionnaires et des diplomates. Pour cette raison, de nombreuses démarches ont été prévues. Il s’agit d’un vaste programme pour le renforcement non seulement du français, mais aussi des capacités diplomatiques et pour les négociations internationales, qui pourrons aisément être menées en français, sans être obligés de parler en anglais. Les stages de formation s’adressent naturellement aussi aux experts des Pays de l’Afrique.
En ce qui concerne l’enjeu économique, l’objectif ne peut que être le progrès dans tous les Pays francophones et un développement humain, inclusif et partagé, afin de réduire la pauvreté et les inégalités. Il faut donc encore une fois se détacher de la France et se concentrer plutôt sur l’Afrique. En effet, plusieurs études estiment que dans cinquante ans la plupart des locuteurs francophones seront africains. A ce propos, récemment de nombreux entrepreneurs chinois ont commencé à étudier le français pour investir en Afrique. Il est évident, donc, que la priorité est la croissance économique africaine, dès lors la volonté de l’OIF de créer des emplois pour les jeunes en Afrique et d’encourager le commerce et les échanges entre les Pays de l’Afrique francophone. En outre, le développement économique peut être concrètement réalisé seulement sur la base d’un développement dans le domaine de l’éducation et de la formation, qui sont les armes les plus efficaces pour lutter contre la pauvreté et toute autre forme d’exclusion. Elles permettent aux jeunes de contribuer au développement économique de leurs sociétés. L’enjeu de l’éducation, vu qu’il concerne les générations futures, est déterminant pour l’avenir de la Francophonie. Dès lors, l’OIF se propose d’encourager le bilinguisme dans les Pays de l’Afrique et surtout d’améliorer les systèmes scolaires africains. Le progrès dans ce domaine passe par des investissements pour la formation adéquate des enseignants et pour la sensibilisation générale à l’égalité homme-femme, aussi bien à l’école, que dans la société. De plus, la population africaine va bientôt s’accroitre. Notamment plus de 6 millions d’enseignants devront être recrutés en Afrique subsaharienne d’ici à 2030 pour faire face à cette évolution.
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