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Les critères de l'écriture impersonnelle

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Par   •  13 Décembre 2021  •  Cours  •  1 574 Mots (7 Pages)  •  812 Vues

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01           STYLE IMPERSONNEL, NEUTRALITÉ

           ET OBJECTIVITÉ

Objectivité et neutralité : la rédaction universitaire — pour le compte rendu et la synthèse notamment, mais pas seulement — demandent souvent une écriture neutre, objective et impersonnelle. Plusieurs outils permettent d’y parvenir.

NEUTRALITÉ, OBJECTIVITÉ ET IMPERSONNALITÉ

Caractéristique

Procédés

Exemples

 Peu ou pas de présence de l’émetteur

- Pas ou peu de pronoms personnels sujets  des formulations impersonnelles qui utilisent « il »

- Pas d’interpellation du lecteur ou de renvoi vers le lecteur

- Je soutiens que

 Il apparaît que

 Il semble que

- Ce travail, que vous lisez actuellement,

 Lexique neutre

- Limiter l’utilisation des adjectifs et des adverbes (= jugement de valeur)

- Si utilisation d’adjectifs, pas d’adjectifs « subjectifs »  des adjectifs « objectifs »

- Ne pas utiliser de verbes d’opinion : penser, croire, estimer, imaginer…

- Complètement, de façon maladroite

- La critique du livre est impitoyable

 La critique du livre montre les aspects négatifs de l’analyse

 Exploitation de faits vérifiables

- Ne pas utiliser d’adjectifs indéfinis ou d’adverbes indéfinis (= vagues)

- Utiliser des citations, des références, des statistiques, des chiffres, des dates, des faits

- Utiliser le présent ou le passé composé essentiellement

- Certains, quelques-uns, plusieurs

- 30% des étudiants, un homme sur cinq

- depuis 2013

- D’après Georges Dumézil, « l’homme… »

 Efficacité de la rédaction

- Poser l’idée directement, sans formulation impersonnelle si possible

- Il est vrai que la critique universitaire considère l’analyse de Claude Imbert…

 La critique universitaire considère l’analyse de Claude Imbert

 La formulation impersonnelle

Dans certaines constructions en français, « il », sujet de la phrase, n’est utilisé que pour servir de support grammatical à la construction d’une phrase correcte — qui se construit, en français, suivant la structure : sujet – verbe – complément.

Dans la phrase : « Il est vrai qu’elle est audacieuse », « il » ne représente rien. Il ne représente pas réellement une personne, comme doivent le faire tous les pronoms personnels sujets dont la fonction est de représenter une personne. « Il », n’est utilisé ici que pour fournir un sujet à la phrase afin qu’elle soit, sur le plan de la syntaxe, correcte.

On le désigne alors sous le terme de « sujet apparent », car il ne sert de sujet qu’en apparence, par opposition au « sujet réel » qui est à la fois le sujet grammatical du verbe et aussi son sujet du point de vue du sens. Lorsque j’écris :

- « Je pense qu’elle est audacieuse » : « Je » = un sujet réel, (support grammatical + sujet sens).

- « Il est vrai qu’elle est audacieuse » : « Il » = ne représente rien, uniquement support grammatical.

Une rédaction en forme impersonnelle utilise :

Moyens

Construction

Exemples

1. Une construction syntaxique spécifique

• « Il est »  + un adjectif

•l’élément d’information à traiter + « être / avoir » ou un autre verbe

- il est nécessaire…

- il est indispensable…

- il est utile…

- il est judicieux…

- les facteurs de risque sont…

- la valvuloplastie a comme effet…

- la position couchée reste…

- les antécédents de M. X exigent…

2. Des verbes impersonnels

« il » + le verbe impersonnel

- il existe…

- il s’agit de…

- il faut…

- il résulte…

- il apparaît…

- il semble…

3. D’autres verbes utilisés en construction impersonnelle

« il » + le verbe choisi

- il reste…

- il convient de…

- il y a lieu de…

- il appartient à…

...

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