Les coquillages de monsieur Chabre
Dissertation : Les coquillages de monsieur Chabre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Riverin Juliette • 11 Mai 2021 • Dissertation • 729 Mots (3 Pages) • 3 863 Vues
590 mots
Juliette Riverin et Mathis Boivin
Groupe 00003
Analyse littéraire de la mi-session
Travail présenté à Mme. Anne Guilbault
pour le cours
Écriture et littérature (601-101-MQ)
Cegep Garneau
Le mardi 16 mars 2021
Écrivain énergique et solide, Émile Zola publie son œuvre Les coquillages de M. Chabre en 1884. Dans cette nouvelle réaliste, il aborde les thèmes de l’adultère et de l’infertilité avec un humour satirique. Les personnages de cette nouvelle ont eux aussi droit au traitement humoristique de Zola. Dans le récit deux portraits très différents sont dressés. En commençant par M. Chabre, un homme bedonnant naïf et avare et allant jusqu’à Estelle Chabre, une jeune femme magnifique qui préfère jouer toute la journée et vivre dans le moment présent que de se laisser ralentir par son mari.
En observant les comportements de M. Chabre, un seul mot évident peut venir à l’esprit, naïf. Convaincu qu’il aura un enfant s'il mange des coquillages, M. Chabre « se bourrait de coquillages, matin et soir, avec une conviction d’homme qui s’administre une médecine.»[1] Il délaisse sa femme Estelle et la confie à un autre homme qu’il croit trop immature pour pouvoir lui expliquer dans les vrais mots la raison de leurs vacances « le motif de leur voyage, tout en choisissant les termes les plus chastes pour ne pas offenser la pureté de ce grand garçon »[2]. Le nouvel amant de Mme. Chabre prénommé Hector va chercher les meilleures moules pour le mari de sa compagne, il devient donc « le grand ami de M. Chabre »[3] et gagne au passage sa confiance. Même l’auteur passe une bonne partie du récit à ridiculiser son personnage allant jusqu’à le comparer à un trottoir. Zola s’amuse à se moquer de M. Chabre qui, malgré sa facilité à se faire de l’argent ne peut se résoudre à avoir d’enfants, ces moqueries constantes et sa naïveté totale se rendent jusqu’à la fin du récit lorsque Estelle accouche, « — Ce sont les arapèdes, j’en mettrais la main au feu ! … Oui, tout un panier d'arapèdes que j’ai mangés un soir, oh ! dans une circonstance bien curieuse… »[4] Cette circonstance bien curieuse c’est celle où Hector et sa femme sont resté pris au piège, à leur plus grand bonheur, pendant plus de deux heures dans la grotte, c’est à ce moment-là que l’enfant aurait été conçu mais la naïveté de M. Chabre l’empêche de voir toute forme de logique, son amour pour Mme. Chabre et sa volonté d’avoir des enfants le rendent aveugle aux réalités qui l’entoure et aux conclusions pourtant si simples à tirer. Bien que M. Chabre ait ses torts à tirer de cette histoire où sa naïveté l’aveugle sa femme n’est pas une sainte pour autant.
Si le mot naïf peut décrire le mari d’Estelle, c’est l’antipode total de son tempérament à elle, calculée, intelligente et venant d’une très bonne famille bourgeoise, la jeune femme de 22 ans a tout pour elle, lors du récit, des airs de femme innocente lui sont donnés mais lorsqu’observer plus minutieusement, ses vraies caractéristiques ressortent aussitôt. La magnifique femme au teint de pêche mûre se moque des conséquences, elle séduit Hector de façon très nonchalante et presque sans efforts, sa beauté aide beaucoup sa cause mais les deux jeunes adultes vivent en quelque sorte une émancipation des doyens qui les retiennent, Hector avec sa mère et Estelle avec son mari bedonnant. Malgré ses aventures d’été à la mer, autant plaisantes qu’elles purent être, Estelle retourne tout de même chez elle avec M. Chabre et ceci est, encore une fois de plus, une preuve de son intelligence calculée
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