Les caractères, La Bruyère

Introduction :

L’autodestruction des hommes par la guerre et les affrontements est le fléau de l’humanité, depuis son apparition sur Terre jusqu’à notre siècle. C’est l’un des aspects des humains contre lesquels La Bruyère, écrivain moraliste, lutte dans son unique œuvre : Les Caractères ; ouvrage dont le texte est extrait et dans lequel il fait un constat de l’image et des mœurs de l’Homme du XVIIe siècle. Le texte étudié est un discours à l’Homme, sur la place qu’ils occupent parmi les animaux et sur ce qui les différencie de ces créatures sans intellect apparent.

Problématique : Comment la cruauté de l’Homme est-elle mise en évidence par La Bruyère ? En quoi le registre polémique permet une critique de la nature humaine ? Par quels procédés ce texte fait-il un appel à la prise de conscience de manière plaisante ?

Plan :

1. Une stratégie argumentative efficace

1. La structure argumentative du texte
2. Un récit proche du conte et de la fable
3. Narrateur très présent et impliqué dans l’argumentation

1. Une forte critique de la cruauté humaine

1. La bêtise des hommes mise en évidence
2. Dénonciation de la violence

I.a. La structure argumentative du texte

• Réfutation d'une idée reçue (l. 1-2)

• « L’homme est un animal raisonnable »

• (Raisonnement par l’absurde) C’est une critique fondée

• Argument concessif

• « Vous dites […] Je consens […] Mais… », le narrateur met en parallèle 3 situations de violence entre les animaux mais dont la dernière issue est différente, pour mettre en avant une incohérence chez les hommes : ils préfèrent les animaux de chasse

• Exemple narratif

• L’idée est illustrée et défendue par un exemple

• Les phrases sont très longues

• La structure des phrases est lourde

• (Question rhétorique = « qui vous a passé cette définition »)
• (Rythme ternaire)
• ("en animaux raisonnables" (l. 28)

• Retour à la citation)

I.b. Un récit proche de la fable et du conte

• Personnification des animaux

• Des verbes tels que « se définir » (l.5) et « disaient » (l.24)

• Comme la fable

• Formule du conte

• « Écoutez-moi » (l. 10)

• Discours direct

• "Voilà …"

• Donne à entendre la réaction des hommes vis-à-vis des animaux, le texte est rendu plus vivant et plaisant comme la fable

I.c. Un narrateur très présent et impliqué dans l’argumentation

• Registre polémique
• Marque du narrateur

• « Je »
• « Laissez-les » (l.5)

• Modalisateur, le narrateur prend partie

• Le narrateur exprime clairement qu’il prend de la hauteur et que cette critique ne le concerne pas

• Déterminant possessif de 2nde personne « vos » (défauts)
• Apostrophe l. 7 : "ô hommes"

• Narrateur qui s'adresse aux hommes et aux lecteurs

• La fin du texte présente visiblement un ton emphatique, provocateur.

Transition

La Bruyère use de nombreux moyens argumentatifs pour faire passer son idée selon laquelle l’Homme n’est pas une créature supérieure à l’animal, même par la raison. Mais l’auteur va en réalité plus loin, dans la critique des hommes.

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