Les Fourberies de Scapin, la scène du sac (Acte III, scène 2), Molière

LA- Les Fourberies de Scapin, la scène du sac (Acte III sc 2)

Molière: Histoire de la Commedia Dell'arte, assez apprécier de la cour, censure pour Tartuffe et Don Juan, revient + reposant avec Les Fourberies de Scapin.

En quoi cette scène fonctionne t-elle sur un double enjeux : faire rire le spectateur mais le faire réfléchir sur les pouvoirs du théâtre ?

I- Divertir/ scène très divertissante.

A) Qualités du texte.

• Comique de mot  → 2 première tirade accents différents (le gascon : patois) innovation linguistique + 2 langues germanique.

                               → onomatopées exprime douleur physique, et exclamation.

• Comique situation  → inversions statut sociaux, carnavalesque, valet à pouvoir (bat maître + donne ordre) usage impératif.

                                  → Scapin organise, Maître se contente de plainte + questions naïve, fin pièce = aveux d'infériorité.

                                  → conflit social, valet place dominante, supérieur à maître intellectuellement (mise en scène).

• Comique geste  → coup de bâton, rappel Commedia Dell'arte = comique farce.

• Comique caractère  → Scapin fourbe, manipule maître, ment, désir de vengeance. On rit de ses fourberies.

                                  → Maître très naïf, se laisse dans sac= battu à 3 reprise + (l.66) pas vraisemblable, trop passif, comique nous empêche de nous mettre dans personnage.  

• Comique répétition  → 3 fois même scène, montre différence = Scapin grande tirade, maître petite réplique.

=> Molière prévu grand moment de comique.

B) Travail mise en scène.

• Objets → Bâton et sac indispensables, fonction dramaturgique (avancé scène) et psychologique/sociale (sac aveugle maître).

• Choix acteurs → Molière = Scapin, plusieurs acteurs à travers voie en un instant, 1 seul acteurs joue 6 soldats + 1 gascon + 1 Allemand + lui-même.

                         → 9 rôles différents, très distinct sinon pas drôle, gestuelle dynamique, ni va pas de main morte pour frapper, tour de force théâtral.

II- Scène de théâtre dans le théâtre.

A) Mise en abyme.

• Pièce enchâssante = fourberie Scapin, pièce enchâssée = mini pièce Scapin battant maître, prétend vouloir le protéger, Scapin devient metteur en scène.

• Molière se présente comme doublement metteur en scène, mise en abyme de son rôle de metteur en scène.

• Géronte joue rôle du public, et public doublement spectateur.

→ Double énonciation = acteurs se parlent entre eux + s'adressent au public. Énonciation complexe 2 publics demande complicité.

B) L'illusion théâtral.

• Géronte →  illusion par la parole, croit totalement = se laisse frapper, se plaint, réplique montre victime. Dans sac comme spectateur devant pièce.

• Scène Scapin limité dans le temps comme illusion. Grand plaisir de vengeance, prend du plaisir comme enfant.

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