Les Fleurs du Mal, Charles Beaudelaire.
Compte rendu : Les Fleurs du Mal, Charles Beaudelaire.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sjudi • 4 Janvier 2023 • Compte rendu • 894 Mots (4 Pages) • 373 Vues
Paysage
Les Fleurs du Mal, Charles Beaudelaire.
Le 19e siècle est le siècle de la modernité poétique. Le paysage est un thème majeur de poétique majeur. Cela devient un espace d´expérimentation, de création pour les auteurs. Charles Baudelaire, considéré comme le premier poète moderne, renouvelle les thèmes et formes poétiques traditionnels dans ses recueils Les Fleurs du Mal. « Paysage » est le premier poème de la partie « Tableaux parisiens » et paru en 1857. C´est une réflexion sur le spleen, ce profond mal- être, renforcé par la modernité industrielle. Dans ce poème, Baudelaire transforme le paysage réel de Paris. Le poème est construit en deux strophes irrégulières d´alexandrins. Les rimes sont suivies et plates. (Lecture)
On retrouve 3 mouvements principaux à savoir la volonté de créer et rever du vers 1 à 8, la création d´un univers magique du vers 9 à 21 et enfin la volonté créatrice du poète du vers 22 à 27. Nous pouvons nous demander comment Baudelaire fait-il l´éloge de la création poétique à travers son poéme ?
Au vers 1, la mise en emphase du présent de l´indicatif « Je veux » par la virgule qui l´isole, affirme la toute puissance de sa volonté. En désigant ses poémes à venir d´ « églogues », poèmes faisant l´éloge de la nature, Baudelaire annonce la pureté de son œuvre ce que renforce l´adverbe » chasement ».
Au vers 2, Baudelaire se compare aux astrologues « couchés auprès du ciel » donc absorbés par leur contemplation. En effet, le poéte est un alchimiste capable de déchiffrer les signes. Sa mission est de changer la boue en or ( prologue FDM).
Le terme « clochers « au vers 3 valorise les bruits. La sonnerie des cloches est distinguée comme des « hymnes solennels ».
Le vers 5 associe la hauteur et la mansarde (chambre étroite sous les toits). Le poéte est mis en scène dans le poème. La mansarde fait référence à la vie de bohème de l´auteur et à une position de hauteurs qui surplombe Paris. Il contemple le monde.
Au vers 6 et 7, les visions de l´auteur sont projetés, d´où l´emploi du futur « je verrai ». L´atelier est personnifié ce qui le rend plus vivant, animé ce qui s´oppose à la réalité urbaine. Les tuyaux et les clochers désigne le monde prosaïque des ouvriers et les édifices religieux. Les « mats de cité » désignent les grands édifices de la ville. Cette métaphore laisse penser que ceux-ci prennent des allures de navires prêts à voyager.
Au vers 9, le poète dépeint la tombée de la nuit. L´enjambement « voir naitre/ L’Etoile dans l´azur » donne un effet de naissance d´un monde nouveau. On retrouve le cl de l´espace urbain qui se mêle à celui de l espace céleste avec les termes « lampe à fenêtre, fleuve de charbon, Etoile, azur, firmament, lune ». La métaphore « les fleuves de charbon » montre que le charbon est associé à un ,motif traditionnel : le fleuve.
Au vers 13, l´enumération des saisons au pluriel ainsi que la reprise anaphorique « Je verrai 2 nous laisse penser que le poète est hors du temps qu´il voit défiler. L énumération met en attente le mot « hiver » ce qui accentue sa présence. L´allitération en n et m restitue ce que Baudelaire craint le plus : le spleen, l’ennui. Cela est renforcé par le terme « monotone ». L adverbe « partout » est un mot prosaique ce qui accentue la rupture avec l exterieur.
Baudelaire assimile la création poétique à des édifices fabuleux et protecteurs « mes féeriques palais ». L´adj possessif « mes » affirme que l auteur se renferme dans son monde interieur et fuit la ville. Il montre aussi avec le verbe « batir » le pouvoir de creation, il est architecte, le monde spirituel se place au dessus du monde materiel.
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