Les Fleurs du Mal, Baudelaire, "Alchimie de la douleur", LXXXI (1861)
Commentaire de texte : Les Fleurs du Mal, Baudelaire, "Alchimie de la douleur", LXXXI (1861). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Phiphibrindacier • 31 Janvier 2023 • Commentaire de texte • 626 Mots (3 Pages) • 620 Vues
EL 7 : Les Fleurs du Mal, Baudelaire, “Alchimie de la douleur”, LXXXI (1861)
INTRODUCTION
dès sa publication en 1857, les Fleurs du Mal font scandale en raison de certains poèmes jugés provocateurs. pourtant ce recueil retrace le parcours initiatique de Baudelaire qui vit une descente aux enfers. dans la section “spleen et idéal”, Baudelaire exprime son tiraillement entre l’appel du néant, le Spleen, et son aspiration à l’idéal.
le sonnet en octosyllabes “alchimie de la douleur” est l’un des derniers poèmes de la section “spleen et idéal”. dans une intensification du spleen, le poète y exprime son morbide désespoir
Comment ce sonnet exprime-t-il l’incapacité du poète à dépasser son spleen morbide ?
DÉVELOPPEMENT
I.Le poète déchiré par la tension entre vie et mort (vers 1 à 4)
→ ouverture mystérieuse du sonnet : parallélisme antithétique “l’un [...] l’autre”
mystérieuse aussi car sujet du poème pas immédiatement identifiable par le lecteur : pronoms indéfinis
→ mystère renforcé : concision des vers + violente apostrophe “Nature !”
le poète s’adresse à une nature sacralisée par la majuscule
→ premier vers fait signe vers la vie : “éclaire” + “ardeur” et allitération en r restitue la puissance vitale de cette énergie guidant vers l’idéal
→ deuxième vers met en valeur la mort, le spleen qui “met son deuil” jusqu’au sein de la nature
→ tension entre vie/mort, spleen/idéal permanente : présent de l’indicatif "éclaire" + “met”
→ voix intérieures du poète qui se déchirent : rimes embrassées “ardeur/Nature/Sépulture/splendeur”
→ théâtre intérieur de Baudelaire où spleen morbide et tension vers Idéal se répondent : répétition du verbe “dire” aux vers 3 et 4
II. Le poète s’adresse à Hermès Trismégiste (vers 5 à 8)
→ deuxième quatrain, Baudelaire semble changer de sujet en s’adressant à Hermès “Hermès inconnu qui m’assistes”
Hermès dieu messager dans la mythologie grecque, pourrait incarner l’idéal vers lequel tend Baudelaire
→ surprise : adjectif “inconnu” car Hermès est une divinité majeure
→ Baudelaire évoque plutôt Hermès Trismégiste, personnage de l’antiquité gréco-égyptienne à qui sont attribués des écrits sur l’alchimie
→ personnage fait alors référence au titre et adjectif “inconnu” tient à son statut de figure obscure et mystérieuse
→ Baudelaire se dit assisté par Hermès, mais dieu obscur et inquiétant qui guide le poète et l’intimide “Et qui toujours m’intimidas”
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