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Lecture linéaire du postambule d'Olympe de Gouges

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Par   •  15 Mars 2022  •  Fiche  •  1 983 Mots (8 Pages)  •  19 115 Vues

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Analyse linéaire

introduction :

Olympe de gouges est une auteure féministe qui combat contre les injustices , elle se bat pour l’égalité entre les humains et surtout l’égalité homme femme. Grace à ses œuvres elle rentrera dans le courant des Lumières

Elle défend cette cause dans son œuvre La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne composée en 1791, c’est un texte engagé qui s’inspire de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen écrite en 1789. Olympe de Gouges est cependant guillotinée en 1793 pour avoir critiqué la Révolution. Ce premier texte juridique en faveur des femmes est composé d’un postambule, il se trouve à la fin de l’œuvre à la  suite des 17 articles de la déclaration. « je vais maintenant procéder à la lecture du texte »

Nous nous demanderons comment olympe de Gouges compose t-elle un discours énergique pour appeler les femmes à une prise de conscience afin de combattre contre les inégalités. Pour y répondre, nous identifions trois mouvements, le premier des lignes 1 à  5 qui est un appel à la prise de conscience individuelle, le deuxième des lignes 5 à 13 qui est un appel à réagir collectivement et enfin le troisième des lignes 13 à 18 reposent sur des conseils pour,fgc

Premier mouvement : appel convaincant à une prise de conscience

Olympe de gouges commence par interpeller directement la destinataire de son texte avec l’apostrophe « Femme » (l,1). L’emploie du singulier à une valeur générale : ce sont des femmes de toutes conditions qui sont sollicitées. L’impératif « réveille toi », avec son tutoiement montre une familiarité entre l’auteure et les femmes, de plus il exprime un ordre. La métaphore du sommeil compare la Révolution à un réveil brutal et bénéfique, après le long sommeil de l’Ancien Régime. L’auteure souhaite marqué le esprits féminins à la ligne 1 « reconnais tes droits », avec l’emploie de l’impératif elle ordonne aux femmes de prendre conscience qu’elles ont des droits. L’hyperbole « dans tout l’univers » montre l’importance et la grandeur de l’appel. Pour faire en sorte de mieux se faire entendre elle utilise le sens de l’ouie avec le verbe « entendre » et le mot « toscin » qui désigne des coups répétés sur une cloche pour donner l’alerte. Il faut que les femmes entendent cet appel universel de la raison.

le temps de la Révolution est propice à l’amélioration de leurs conditions car «  le puissant empire de la nature n’est plus environnée de  préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges » (l.2), cette énumération de termes dépréciatifs rappelle les accusations portées par la philosophie des  Lumières  à l’encontre de l’Ancien régime. L’auteure emploie une périphrase « le flambeau de la vérité » (l.3) qui désigne la raison qui éclaire l’Homme, d’autant plus qu’elle «  a dissipé tous les nuages de la sottise et de l’usurpation » ; Grace à l’usage de la raison , l’homme n’est plus aveuglé par la « sottise » et « l’usurpation » il peut alors se libérer de tout obscurantisme. Mais elle rappelle, à la ligne 4,  à quel prix s’est fait cette destruction de la monarchie absolu «  l’homme esclave à multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ces fers ». L’hyperbole « l’Homme esclave » souligne l’ancienne condition des sujets devenus citoyens. Olympe de gouges compare métaphoriquement la situation de l’homme à celle d’un esclave pour insister sur le fait qu’avant la Révolution l’homme vivait sous l’emprise  des autorités politiques et religieuses qui l’empêchait de penser par lui même et donc d’être libre. Mais  l’homme à agit, en effet il à « multiplié ses forces » et à fini par « briser ses fers ». Seulement  cette liberté ne s’est faite que grâce à l’aide des femmes effectivement l’emploie du substantif « homme » et le pronom possessif « tiennes » rappellent que cette Révolution n’aurait pas pu se faire sans l’aide des femmes, qui ont manifestées et ont combattu aux cotés des hommes. Mais les hommes sont ingrats ce que souligne le parallélisme (l.5 et 6) «  devenu libre / devenu injustice envers sa compagne ».

Après avoir fait prendre conscience aux femmes qu’elles devaient agir en étant convaincante, Olympe de Gouges va faire appel à ces lectrices afin qu’elles agissent collectivement

Deuxième mouvement : un appel à agir collectivement

Tout d’abord , Olympe de gouges vouvoie ces lectrices contrairement au début du texte.  Comme le montre l’emploie de « vous » et « votre » . Elle utilise aussi la marque du pluriel « femmes » (l,5) qui montre qu’elle s’adresse de manière plus universelle aux femmes. L’auteure s’exclame dans une tonalité tragique à la ligne 5 avec l’emploie du Ô lyrique « Ô femmes quand cesserez-vous d’êtres aveugles ? », elle leur suggère d’ouvrir les yeux devant cette indignation. La succession de questions rhétoriques mettent en évidence que les femmes ont été lésés après la Révolution. Si la révolution à été bénéfique pour les homme qu’en est-il pour les femmes. Cette question  est posées à la ligne 6 « Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la Révolution ? », les femmes sont mises devant le fait accomplit. Olympe de Gouges répond à la place de ces lectrices « un mépris plus marqué, un dédain plus signalé », cette réponse est construite avec un parallélisme qui reprend les mêmes groupes de mots qui permet d’insister sur le fait que les femmes ne sont pas prises en compte et qu’il y aune réelle injustice. On peut également souligner un pléonasme avec les mots «  mépris » et « dédain ».

L’auteure rappelle aux lignes 7 et 8 comment les femmes, jusqu’alors, luttaient contre l’oppression masculine « dans les siècles de corruption vous n’avez régné que sur la faiblesse des hommes.  Votre empire est détruit ; que vous reste-t-il donc ? La conviction des injustices des hommes ». La révolution est ici décrite comme une défaite pour les femmes.  La limitation de leurs pouvoirs est mis en évidence par cette phrase négative ligne 7 « vous n’avez régnez que sur la faiblesse des hommes » construite sur une négation restrictive qui montre que le pouvoir des femmes sur les hommes est limité. Olympe de gouges invite les femmes à réclamer leur « patrimoine »  à la ligne 8 ici la métaphore filée incite les femme à réclamer leur dû c’est à dire l’égalité des droits. L’auteure fonde ses revendication sur l’observation de la nature en effet à la ligne 9 «  fondée sur les sages décrets de la nature ». signifie que l égalité entre les sexes est naturelle mais à été corrompu par la société. Les lois doivent rétablir cette égalité naturelle. L’emploie de l’adjectif « sages » pour qualifier « décrets » permet de critiquer les décrets faits par les hommes, qui, eux ne sont pas raisonnables. Olympe de Gouges dit bien que, si les femmes réclamaient leur droits, ce serait une « belle entreprise ». Elle les rassure  à la ligne 9  « qu’auriez vous à perdre d’une  si belle entreprise ? Le bon mot du législateur des Noces de Cana ? ». Ce raisonnement par analogie fait référence à l’épisode des Noces de Cana dans l’Évangile, Olympe de Gouge conteste ici le fait que les hommes se prennent pour le Christ. Cette question rhétorique est insolente et exprime une critique à l’égard du christianisme. L’auteure essaie de faire comprendre à la ligne 11 que grâce à la séparation des pouvoirs, la justice et la politique devraient être bien séparées « cette morale, longtemps accrocher aux branches de la politique, mais qui n’est plus de saison ». Les femmes ne devraient plus avoir à craindre la justice de l’Eglise ni celles des hommes. Cependant les hommes se sentent toujours supérieurs,  en effet ils demande ligne 13 « qui y t-il de commun entre nous ? ». Olympe de Gouges dicte aux femmes ce qu’elles devraient répondre à la ligne « Tout , auriez vous à répondre »

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