Lecture analytique J'ai un amant Madame Bovary
Commentaire de texte : Lecture analytique J'ai un amant Madame Bovary. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sami Alami • 25 Novembre 2018 • Commentaire de texte • 625 Mots (3 Pages) • 10 530 Vues
Lecture analytique n°
« J’ai un amant », Madame Bovary de Gustave Flaubert
- Exaltation romantique / Lyrisme romantique (toute à la joie de l’adultère)
- Enivrement
+ Exclamations : « J’ai un amant ! J’ai un amant »
+ Isotopie de l’enivrement/ivresse/bonheur exalté/état de transe : « étourdissement », « fièvre de bonheur », « merveilleuse », « joies de l’amour » pluriel hyperbolique
+ Emma non coupable, elle « se délectait », elle savoure les effets de son adultère.
- Une joie enfantine
+ Attitude « monta s’enfermer dans sa chambre », « Débarrassée de Charles » comme si elle se débarrassait de ses parents.
+ Allusion à la puberté « une autre puberté »
- Une exaltation d’un personnage enfantin d’une adolescente attardée.
- Remémoration de l’étreinte = un paysage transfiguré par l’amour.
+ « D’abord ce fut » fulgurance du moment et de la scène amoureuse -> passé simple + connecteur logique
+ Passage à l’imparfait : « elles voyait », « elle sentait » verbes de perception
+ Vision d’Emma :
- Absence paradoxale de description de l’amant dans ce paysage amoureux, il fait partie de ce tout « elle voyait les arbres, les chemins, les fossés, Rodolphe »
- centre de la phrase : vision -> sensation « et elle sentait encore l’étreinte de ses bras » suggestion instant charnel
- pudeur : pas de description de baisers, de caresses ni des corps.
- Fin de phrase chargée de sensualité : « tandis que le feuillage frémissait et que les joncs sifflaient »
- allitérations et sonorités sensuelles en « s » suggèrent l’érotisme.
- Ainsi, l’auteur décrit la joie et les sentiments associés à son romantisme, bien qu’elles soient liées à l’adultère. Cette transfiguration érotique ne concerne pas uniquement la nature, elle concerne avant tout Emma, sa propre métamorphose.
- Critique du romantisme
- Transfiguration d’Emma
+ Emma, spectatrice d’elle-même « se répétait », « se délectait », « s’apercevait dans la glace », « elle s’étonna de son visage », -> Regard sur elle-même : forme pronominale
+ « Jamais elle n’avait eu les yeux si grands, si noirs, ni d’une telle profondeur » accumulation hyperbolique, adverbe d’intensité, métamorphose.
- Identification à des « représentations mentales »
+ Elle s’identifie à une image de l’amour « cette idée », « ce type d’amoureuse »
+ Discours indirect libre : la voix intérieure d’Emma « Elle allait donc enfin posséder ces joies de l’amour » le verbe « posséder » est attribué au sentiment et non à l’amant.
+ Référence aux héroïnes, à ses modèles littéraires « Alors elle se rappela les héroïnes des livres qu’elle avait lus », « Elle devenait elle-même », fiction/réalité, « des voix de sœurs qui la charmaient » (sorcellerie)
- Dénonce les lectures d’Emma, qui l’ont conduite à avoir une relation adultère « réalisait la longue rêverie de sa jeunesse ».
- Ironie de Flaubert vis-à-vis d’Emma
Ironie perceptible à travers le mélange de l’exaltation, du lyrisme et des éléments prosaïques (terre à terre)
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