Lecture analytique, Incipit de La Peste de Camus
Commentaire de texte : Lecture analytique, Incipit de La Peste de Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bilel El Ghallali • 27 Avril 2017 • Commentaire de texte • 782 Mots (4 Pages) • 4 669 Vues
La peste : Texte 1
Albert Camus, auteur du 20eme a aussi bien écrit des romans, des pièces que des essais. Il est lié à la philosophie de l’absurde que si développera dans ses œuvres dans une réflexion sur la condition humaine. La Peste est un roman publié en 1947 qui décrit les ravages de cette épidémie dans la ville d’Oran. L’incipit du roman est consacré à une description réaliste et banale de la ville algérienne et de ses habitants. Nous nous demanderons dans quelle mesure la présentation de la ville prend une dimension symbolique. Apres avoir démontré qu’Oran parait être une ville sans attrait particulier, nous analyserons le point de vue du narrateur et nous tendrons à démontrer la portée symbolique du regard posé.
I) Description d’une ville sans attrait particulier
a) Une description négative
-La description est négative (espace ou habitudes de vie des citoyens) :
Ainsi « sans (dans une accumulation); ne ; ni » traduisent l’abs de mvmt qu’on devrait trouver dans cette ville
-Forme négative très présente : « ne pas ; ne plus ; ne que » + « seulement » complété par « faute de » → Oran = manque et absence (« absent »)
-Finalement c’est juste une « préfecture française » privée de beauté, d’activités particulières ou de prise de conscience
b) La description des habitants
-Désignés par les termes « concitoyens » et « on x5 » et « ils » = indifférenciés
-2 last paragraphes : activités et manière d’aimer → activités : « Ennui ; habitudes ; s’enrichir » les caractérisent : « commerce, affaires, gros jeu, argent… » Aimer→ 2 possibilités (à citer)
Au final les habitants n’ont aucune caractéristique propre
c) La force de l’habitude
-Un mode de vie très codé : Le changement des saisons ne l’affecte en rien, c’est la semaine qui fixe le rythme puisque les plaisirs seulement le W.E et le reste travail → « se réunissent à heure fixe »
-Au final, Oran = Ennui, routine → « ordinaire, tranquille, neutre »
II) Le PDV du narrateur est ambigüe
a) Le narrateur ne signale à aucun moment
-Il utilise « on » et des verbes à l’infinitif mais 1ere pers du plur = il est acteur ou au moins témoin
b) Il présente Oran de manière distanciée
-Verbes au présent de vérité +formules impersonnelles + « on » = détachement
-Il procède de manière organisé, en 1er description de la ville, puis des habitants puisqu’une « manière commode de… aime et travaille ». D’ailleurs aimer et travailler (ces 2 axes) constituent la suite de son développement.
-Il restitue de façon fidèle « selon leur expression » et admet les nuances qu’on pourrait lui objecter : « on dire sanss doutes…tous nos contemporains sont ainsi »
c) Il veut l’objectivité mais son opinion est décelable
-Surtout dans l’évocation des oranais : la ville est déjà décrit négativement mais l’ironie est surtout dans la description des habitants qui ne travaillent que pour l’argent
-L’adversatif « mais » → réprobation =aux adverbes « naturellement, raisonnablement » → fausse approbation [pic 1]
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