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Lecture analytique - Incipit de La Peste

Fiche : Lecture analytique - Incipit de La Peste. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  31 Décembre 2017  •  Fiche  •  977 Mots (4 Pages)  •  1 421 Vues

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Lecture analytique n° 4 

Incipit de La Peste

  1. La description d'une ville

                A. Une description classique

  • Éléments géographiques : « Oran, préfecture, côte algérienne, mer, climat » → Le cadre est clairement délimité.
  • Lexique de la ville : « ville, cité, banlieue, jardin, bureaux, cafés, balcons » → évoque les différents composants d'une ville, de façon méthodique : son architecture générale, ses lieux de sociabilité.
  • Visée explicite du propos : « le meilleur moyen de faire connaissance d'une ville » le narrateur évoque l'allure de la ville (2ème paragraphe) puis décrit le mode de vie de ses habitants.

                B. Une ville morne, sans spécificités

  • Répétition de de la préposition sans : « cendre grise, sans pigeons, sans arbres et sans jardins, ville sans soupçons » ville terne, sans la verdure habituelle d'une ville.
  • Répétition de la négation ni : « ni battements d'ailes ni froissements des feuilles » → La ville semble vidée de tout ce qui apporte de la vie et du mouvement.
  • Restrictions + négations : « absent, seulement, faute de, ne...que, ne...plus » → ville caractérisée par l'absence/privation.

                C. Des habitants sans relief à la vie banale et routinière.

  • Désignation des habitants : « concitoyens, on, ils » → les habitants forment un ensemble banal.
  • Lexique de l'activité : « travaille, s’intéressent, font des affaires » travail = activité lucrative centrée sur le profit/au centre des préoccupations.
  • Expression de la routine : «  l'ennuie, habitudes, à heure fixe » → vie plate/conformiste, même l'amour s'inscrit dans ce schéma.

  1. Un narrateur énigmatique

                A. Une personne discrète

  • Pronom indéfini : « on » → le narrateur se dissimule derrière ds tournures vagues, il n'est pas clairement identifié.
  • Verbes à l’infinitif : « il faut quelques temps pour apercevoir, comment faire imaginer » même remarque, narrateur pas clairement identifié.
  • Marques de la première personne du pluriel : « notre petite ville, nos concitoyens, chez nous » le narrateur/personnage est témoin ou acteur des événements.  

                B. La dimension objective du propos

  • Propos structuré + tournures impersonnelles
  • Utilisation du on + du présent de vérité générale
  • Restitution des informations avec rigueur « selon leur expression », anticipation des objections « on dira sans doute ».

                C. Un narrateur critique

  • Terme péjoratif + expression dévalorisante : « Laide, rien de plus qu'un préfecture » aucune complaisance du narrateur pour sa cité.
  • Le Mais adversatif : « travaillent beaucoup mais pour s'enrichir » → le narrateur semble réprouver le matérialisme des Oranais.
  • Adverbes employés ironiquement : « naturellement, très raisonnablement » → désapprobation du narrateur face aux choix faits au nom du bon sens.  

  1. Une description symbolique

                A. Une atmosphère de mystère

  • Litotes : « les curieux événements, sortant un peu de l’ordinaire » → énorme contraste entre ce début très calme et la terreur associée au titre.
  • Références temporelles : « chronique, en 194. » → le texte se présente comme une chronique, mais la date des événements reste floue, comme si les faits avaient une portée générale. Il s'agit cependant d'une décennie qui évoque la guerre et l'occupation.
  • Épigraphe tirée de Robinson Crusoé : « représenter quelque chose qui existe par quelque chose qui n'existe pas » → invitation à lire le récit de façon symbolique : la peste sera le symbole d'un mal différent.

                B. La banalité voulue du décor

  • Lexique de l'ordinaire, articles indéfinis : « neutre, ville ordinaire, une préfecture française » → Oran = cadre approprié pour faire ressortir le caractère extraordinaire des événement, due à l'absence de spécificité de la ville.  
  • Expression soulignant la banalité : «  cela n'est pas particulier à notre ville, à Oran comme ailleurs »
  • Énoncé d'une particularité qui renvoie à sa banalité : « il faut quelque temps pour apercevoir ce qui la rend différente » Oran ne se distingue que par une incapacité à être saisie par le soupçon.  

                C. L'annonce d'une réflexion sur la condition humaine

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