Lecture analyctique "Las ! Mort qui t'as fait si hardie" C. d'orléans
Cours : Lecture analyctique "Las ! Mort qui t'as fait si hardie" C. d'orléans. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar axelle2502 • 26 Mai 2017 • Cours • 392 Mots (2 Pages) • 9 456 Vues
« Las, Mort ! Qui t'as fait si hardie... » de Charles d'Orléans
→ Charles d'Orléans (1394-1465) : poète lyrique → Fait prisonnier par les anglais lors de la bataille d'Azincourt : 25 ans d'exil → Poème dédié à Bonne d'Armagnac, sa 2ème femme qu'il n'a jamais revue. Il apprend sa mort lorsqu'il est en captivité, ce qui lui inspire ce poème.
I) Un chant d'amour
A) Un contexte courtois → Charles d'Orléans : élevé à la Cour, donc culture poétique. Il parle de la « noble princesse » dont il est le « serviteur » → Situation courtoise : la femme aimée est inaccessible car poète prisonnier depuis 1415 « je suis seul, sans compagnie »
B) La dame : souveraine de son cœur → portrait idéalisé avec insistance : accumulation « mon confort... », hyperbole vers 10, métaphore femme/fleur vers 11 → portrait pathétique : épouse morte « piteusement », refrain « en peine, souci et douleur »
C) Un chant lyrique → Expression d'un adieu (v.20) + fidélité au delà de la mort (v.24) → Expression d'un amour (v.21)
II) Un discours polémique
A) Des destinataires habituels → dimension religieuse : allusion au purgatoire
B) Une opposition à la littérature courtoise → + de rimes que dans une ballade classique de la littérature courtoise → ponctuation : phrases exclamatives → ton polémique du texte
III) L'émergence d'une voix personnelle
A) La tonalité de l'auteur → expression de l'amour et de la solitude « Las ! Je suis seul... » B) Charles d'Orléans : un prisonnier qui devient accusateur → il s'en prend à la mort « fausse mort !... vieillesse» qu'il accuse d'avoir pris sa femme tôt
C) L'opinion du poète → v.17-18 : on peut croire que Dieu a volontairement décidé de prendre sa femme car il était en prison : punition ?
Conclusion :
La dimension polémique du poème l'emporte largement sur la dimension courtoise et amoureuse. Il est possible d'y voir les prémices d'une tendance largement mise en valeur par la Pleïade : celle de faire du poème l'écho des sentiments personnels du poète.
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