Lecture Analytique De l'institution des enfants Montaigne

Montaigne dans « De l’institution des enfants », nous propose un pédagogue « idéal », qui mettrait en pratique les principes de l’humanisme. IL nous le présentera en mettant tout d’abord l’élève au centre de ses préoccupations, puis le professeur et enfin nous pouvons constater que Montaigne nous parle ici d’une éducation humaniste.

En quoi le pédagogue idéal selon Montaigne met-il en pratique les principes de l’humanisme ?

1.  L ’élève dans ce texte

1. Destinataires de ce texte

• Montaigne rédige « De l’institution des enfants » à destination de Diane de Foix, qui attend un enfant et à laquelle l’auteur propose ses principes éducatifs « Pour un enfant de noble » l.1
• Mais il destine également cet écrit à tous les lecteurs, futurs élèves.

1. L’élève dans la théorie du juste milieu

• De la l.9 à 13, → métaphore de l’équitation = élève comparé à un jeune poulain fougueux. Auteur fait ici référence au débourrage d’un cheval. Ce qui est un parfait exemple de la théorie du juste milieu, le poulain doit être libre, mais dans un espace fermé, le professeur doit donc laisser l’élève trouver son chemin, en l’encadrant tout de même.

1. Le professeur

1. La dénonciation des erreurs

• L’auteur dénonce l’incompétence des pédagogues, notamment avec la métaphore de la nourriture dans laquelle les connaissances sont comparées à de la nourriture que l’on gave aux enfants → Dénonciation de l’apprentissage par cœur qui peut rester abstraite (l.25-26)

1. Le professeur idéal

• Selon Montaigne, le professeur idéal est comme un cavalier qui guide sa nourriture avec équilibre et mesure. Il doit adapter son rythme à celui des difficultés rencontrées par l’élève. Le pédagogue doit aider l’élève, « quelquefois en lui ouvrant le chemin, quelquefois en lui faisant ouvrir » l.9-10

1. Une éducation humaniste                                        

1. Les références à l’Antiquité

• Dans cet écrit, l’Auteur cite de nombreuses fois de grandes paroles de l’Antiquité, comme ¨Platon et Xénophon « Non summus sub rege ; sibi quisque se vindicet » l.32 en langue originelle. Cela signifie « Nous ne sommes pas sous la domination d’un roi ; que chacun dispose de soi-même ».

1. Un libre accès au savoir

• Dans sa métaphore de l’abeille et du miel, Montaigne compare le miel avec les idées de l’élève, l’abeille avec celui-ci, et les fleurs représentent les auteurs et leurs textes.
• A travers cette métaphore, Montaigne défend l’idée de la variété, c’est une métaphore de l’institution. Ce qui est également une référence aux auteurs latins de la Renaissance.

1. Remettre l’homme au centre des préoccupations

• Montaigne exprime son envie de faire des élèves « un homme habile […] qui eut plutôt la tête bien faite que bien pleine et qu’on exigeât chez celui-ci les deux qualités, mais plus la valeur morale et l’intelligence que la science » l.3-5.
• Ce qui montre la pensée humaniste de Montaigne, dans laquelle on voit qu’un homme et son éducation sont bien importantes.

Montaigne met en place une nouvelle pédagogie destinée à forger une âme humaniste. On retrouve cette idée dans les dires de Platon, préférant l’épanouissement individuel à une vision collective de l’éducation.

...