Le journalisme dans Bel-Ami de Maupassant
Dissertation : Le journalisme dans Bel-Ami de Maupassant. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jean-Bernard22 • 30 Mai 2020 • Dissertation • 652 Mots (3 Pages) • 14 266 Vues
Au XIXème siècle, la presse profite des progrès de l’instruction, de l’imprimerie répandue, et des lois sur la liberté de la presse de 1881. C’est un média en pleine expansion. Cependant, le monde de la presse de l’époque est principalement composé de politiques et de banquiers. Ce qui nuit à l’objectivité des journaux. Les journaux peuvent faire tomber des politiques avec des campagnes d’abattage qui consistent à faire de la calomnie et de la diffamation. Les banquiers, eux, transmettent des informations erronées dans le but de réaliser des opérations boursières. La presse ne rend pas accessible l’information mais sert au profit ou aux intérêts des politiques. Guy de Maupassant était journaliste littéraire et un écrivain français qui est l’auteur de nombreuses œuvres réalistes dont Bel-Ami. Dans Bel-Ami (1885), Maupassant qui connait l’envers du décor de la presse, fait une critique de ce milieu au travers de l’histoire de Georges Duroy, un arriviste qui connait une ascension sociale et se fait une place dans la société Parisienne et le milieu du journalisme grâce à ses talents de séducteur. Il critique notamment le milieu du journalisme à travers le journal fictif La vie Française dans lequel Georges Duroy entre. Quelle est la vision de Maupassant sur les journalistes dans ce roman et sur leurs rapports avec les hommes politiques ?
Tout d’abord, Maupassant nous offre l’image d’une presse incompétente qui se cache derrière l’illusion. En effet, Georges Duroy, qui n’a ni expérience ni talent pour le journalisme, se voit offrir l’opportunité d’écrire un article seulement grâce au fait qu’il connaisse Forestier. Mais cela ne s’arrête pas là, il réussit à gravir les échelons du journal La Vie Française jusqu’à devenir rédacteur en chef sans aucune qualification. Cela prouve que les journalistes et dirigeants de ce journal sont incompétents étant donné qu’ils embauchent Georges. Ensuite, les articles ne transmettent pas une information véridique. Par exemple, quand Duroy s’imagine mener des interviews avec Saint-Potin, ce dernier lui explique que les interviews ne sont qu’illusion et qu’il faut inventer des avis et des noms. En effet, le but n’est pas de dire la vérité mais de plaire au public. Pour finir, La Vie Française se donne l’apparence d’un journal sérieux. Effectivement, M. Walter se donne l’air d’un homme très occupé à cause de son travail, mais en réalité il joue au bilboquet dans la salle de rédaction. L’auteur dénonce les fausses informations, le personnel incompétent, et montre qu’on ne peut se fier à l’apparence faussement sérieuse des journaux.
Deuxièmement, l’auteur dénonce la corruption dans ce milieu. M. Walter, le chef du journal, mène des affaires politico-financières par le biais de ce journal. Par exemple, il lance l’affaire marocaine. C’est une opération boursière qui consiste à faire croire à l’annulation d’une expédition au Maroc par le gouvernement. Ainsi, les titres d’emprunts chutent, et les dirigeants de La Vie Française peuvent les racheter au plus bas. Un autre exemple de la non-objectivité de la presse est la campagne d’abattage lancée dans le but de faire tomber un ministre dans le deuxième chapitre de la deuxième partie du roman. Ainsi, la corruption de la presse est mise en lumière par Maupassant
Enfin, Maupassant met en lumière
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