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Le dépaysement dans la littérature.

Dissertation : Le dépaysement dans la littérature.. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Février 2017  •  Dissertation  •  1 424 Mots (6 Pages)  •  1 925 Vues

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        Aujourd'hui, nous vivons dans une société d'abondance et notre bonheur n'est que biens matériels. Certains auteurs comme Fénelon, Montesquieu et Voltaire essaient de nous le démontrer. Ils cherchent à nous faire comprendre que le bonheur est plus accessible et ordinaire que cela. Ces auteurs nous exposent, le plus souvent des mondes inconnus voir imaginaire afin de nous faire réagir.

Mais en quoi l'évocation d'un monde très éloigné du notre permet-elle de nous faire réfléchir sur la réalité qui nous entoure ?

Dans un premier temps, nous observerons la manière dont l'auteur parvient à évoquer un monde très éloigné du nôtre.

Puis, dans un second temps, nous étudierons la méthode utilisée afin que ces mondes éloignés arrivent tout de même à parler de nous.

Enfin, dans un troisième et dernier temps, nous observerons l'efficacité de la réflexion qui tient seulement sur la stratégie du détour.

        Aujourd'hui, nous sommes emprisonnés dans cette société. Il est donc bon d'imaginer un monde différent du nôtre. Grâce à certains auteurs, nous y arrivons. Ils nous dépaysent afin de nous évoquer leur monde imaginaire.

Premièrement, ils peuvent nous faire voyager dans le temps comme le fait, ici, Voltaire dans Candide. En effet, celui-ci nous ramène au temps où Istanbul ne se nommait encore que « Constantinople ». L'auteur nous fait donc changer d'époque, de traditions et d'habitudes. Nous nous retrouvons dans une société orientale avec des « vizirs » et un « Muphti ». Nous changeons également de méthode de fabrication : à cette période, dans ce pays, la production est faite à la main. Effectivement, ils possèdent « plusieurs sortes de sorbets » fait avec des produits locaux comme « du kaïmak piqué d'écorces de cédrat confit, des oranges, des citrons, des limons, des ananas, des pistaches, du café de Moka ». Ce sont des saveurs qui nous sont, pour la plupart, inconnus.

De plus, à cette époque, le travail éloigne d'eux « trois grands maux : l'ennui, le vice et le besoin ».

Deuxièmement, l'auteur peut nous faire voyage en nous emportant ailleurs. C'est d'ailleurs ce que fait Fénelon dans l'extrait des Aventures de Télémaque. Celui-ci nous emmène dans la Bétique, un pays imaginaire « assez près des colonnes d'Hercule et de cet endroit où la mer furieuse, rompant ses digues séparant autrefois la terre de Tharsis d'avec la grande Afrique. » De plus, les habitants de ce pays extraordinaire sont «  presque tous bergers ou laboureurs ». Ils sont « simples et heureux dans leur simplicité ». Ces habitants ont une idée très claire des personnes vivant dans une société comme la nôtre, ils pensent que nous sommes « bien malheureux d'avoir employé tant de travail et d'industrie à [nous] corrompre [nous]-mêmes », que nous devons être « jaloux les uns des autres, rongés par une lâche et noire envie, toujours agités par l'ambition, par la crainte, par l'avarice, incapables des plaisirs purs et simples ».

Troisièmement, l'auteur peut nous conduire dans un monde merveilleux et féerique comme le fée Voltaire dans Micromégas. Dans ce récit, nous allons pouvoir suivre un habitant de Sirius et un Saturnien dans « un petit voyage philosophique ». En premier lieu, nous partirons d'une « étoile nommée Sirius ». Puis nous allons parcourir « la Voie lactée », afin d'arriver « dans le globe de Saturne ». Là, nous rencontrerons  « des nains ». Ensuite nous continuerons notre voyage en allant « aisément de lune en lune », ainsi qu'en s'élançant sur « une comète » afin de passer « dans Jupiter même ». Après cela, nous traverserons « un espace d'environ cent millions de lieues » pour enfin, arriver sur Terre. C'est à ce moment que nous pourrons redécouvrir les humains sous un œil nouveau.

Finalement, les auteurs tentent de nous séduire, à travers ces différents dépaysements, en nous parlant de sociétés simples, idéales et merveilleuses avec des habitants heureux.

        Les auteurs cependant ne nous parlent pas d'un monde différent pour notre simple plaisir, un sous-entendu est caché, car ce monde dont-ils nous parlent est quand même là pour nous parler de nous-même.

Ces mondes très éloignés du nôtre nous exposent des  sociétés idéales. En effet, Montesquieu nous offre une rencontre avec les Troglodytes, dans l'extrait des Lettres Persanes. Il s'agit d'un « peuple imaginaire » qui est simplement « heureux » et qui chante « sa félicité » lors d'un « repas frugal ». Lorsque ces habitants vont prier, ils ne souhaitent pas de « richesses » ni        « [d'] onéreuse abondance » comme nous aurions tendance à faire, dans notre société. Contrairement à nous, ils prient pour « la santé de leurs pères, l'union de leurs frères, la tendresse de leurs femmes, l'amour et l'obéissance de  leurs enfants ».

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