Livre I
Chapitres I à V Verrières. Le maire de la ville, M. de Rênal annonce à son épouse que Julien Sorel, le fils d'un roturier, est engagé pour parfaire l'éducation de leurs enfants (précepteur). En dépit de ses origines sociales frustres, Julien est un excellent latiniste destiné à embrasser une carrière de prêtre. Sur le chemin qui le mène à la demeure du Maire, Julien s'arrête dans une église. Là il découvre un article sur l'exécution de Louis Jenrel à Besançon. Chacun s'inquiète : Julien est intimidé, Mme de Rênal appréhende la venue de celui qu'elle a imaginé vieux, laid et tyrannique. [Jenrel, le double de Julien Sorel[modifier | modifier le code]Julien Sorel rapproche lui-même son nom de celui de Louis Jenrel, criminel dont un extrait de journal évoque l’exécution (livre premier, fin du ch.V : « Pauvre malheureux, son nom finit comme le mien… ») y percevant la préfiguration de son destin tragique. La proximité entre les deux noms est encore soulignée par l'exacte anagramme que constitue Louis Jenrel/Julien Sorel] [Roturier def : Un roturier est une personne qui n'est pas noble. « Roture » est un terme générique pour désigner soit la qualité d'une personne qui n'est pas née noble ou n'a pas été anoblie, soit une activité ou un état incompatible avec la noblesse, soit l'ensemble des personnes appartenant au Tiers État sous l'Ancien Régime.] Précepteur : professeur qui donne des cours particuliers mais qui est aussi chargé de parfaire l’éduction d’n enfant. Ne pas confondre ces deux mots de prononciation voisine. Précepteur n. = éducateur à domicile. Percepteur n.m. = fonctionnaire du Trésor. Remarque : Mme de Rênal imagine Julien Sorel comme une personne grossière, désuette et au physique ingrat, renvoyant à l’image stéréotypé qu’un noble se fait à cette époque d’un roturier, issu de surcroit d’un milieu ouvrier et illettré (malgré que Julien Sorrel lui soit présenté par son mari M. de Rênal comme un spécialiste du latin (langue pratiquée de manière universelle au sein de l’Église) se destinant en toute logique à devenir prête). Remarque : Julien né et grandit à Verrière (un petit Village situé en Normandie). Il s’y sent différent des autres, inapte à devenir manuel, à acquérir les rudiments d’un ouvrier dans la scierie de son père. Une différence d’attitude, de comportement ou de personnalité qui le détache aussi de sa famille et de son père (manuel et illettré) et que nous pouvons défini ainsi. Julien est différent : 1) par sa délicatesse ou sa sensibilité d’abord, le démarquant des normes de virilité mis en avant dans le petit village de Verrière. 2) par sa nature intellectuelle ensuite lié à son éducation autodidacte qui l’amène très tôt à l’apprentissage de la lecture et du latin puis qui lui permet découvrir des œuvres littéraires, et plus particulièrement « Le mémorial de Sainte Hélène » qui retrace le parcours de Napoléon. 3) Différent enfin par sa nature ambitieuse révélé par son attachement affectif au personnage de Napoléon, dont il ambitionne, comme lui, de partir un jour de Province pour conquérir Paris.
Chapitres VI à X Leur rencontre est une véritable surprise : Julien s'avère être un jeune homme doux et beau. Quand à Julien il tombe d'emblée sous le charme de Mme de Rênal. Même s’il apprécie la présence de sa patronne, Julien ne saurait aimer cette société bourgeoise méprisable. Un jour Elise, la femme de chambre, confie ses projets. Elle souhaite épouser Julien. A ces mots, Mme de Rênal prend conscience de ses sentiments pour le jeune précepteur.
En 1827, Mme de Rênal, ses enfants, Julien et Mme de Derville rejoignent une maison de campagne à Vergy. Un soir, alors qu'ils sont assis seuls sous un tilleul, Julien effleure la main de Mme de Rênal. Mais elle se dérobe. Blessé dans son orgueil, Julien promet de la séduire. Le lendemain, quand il prend sa main dans la sienne, elle la laisse. Quand le Maire les rejoint il ne peut dissimuler son mécontentement. L'éducation de ses enfants a été négligée. Julien propose de démissionner de son poste mais on le retient. Le jeune homme choisit de s'absenter un instant : il savoure ses menues victoires, il songe à Napoléon et s'interroge sur sa destinée.
Chapitres XI à XVII Mme de Rênal est tourmentée par la nature de ses sentiments. Elle préfère être distante. Julien quitte trois jours la résidence des Rênal. Il rencontre son ami Fouqué. Mme Rênal se consume d'amour. Mme de Derville s'en aperçoit. De retour a Vergy, Julien est bien décidé à faire de Mme de Rênal sa maitresse. Chapitres XVIII à XXIII Julien assiste à la cérémonie de visite du Monarque où il a obtenu une place de Garde à Cheval. Quand un de ses fils tombe malade, Mme de Rênal s'accuse : Dieu la punit pour avoir été coupable d'adultère. Elisa, la femme de chambre éconduite par Julien, décide de se venger. Elle dénonce leur liaison. Une lettre anonyme parvient au Maire. Mais Julien a deviné les raisons de l'hostilité du Maire. Il exhorte Mme de Rênal à la prudence. L'épouse infidèle organise un stratagème : elle écrira une lettre anonyme dont elle feindra d'être profondément outrée. Puis elle demandera que Julien s'éloigne pour un temps de la demeure. Le mari semble convaincu par cette ruse. Les amants sont innocentés et Julien est renvoyé à Verrières pour une semaine. Mais les rumeurs persistent si bien que Julien est contraint de s'éloigner : il part un an à Besançon afin de suivre un séminaire. Chapitres XXIV à XXX Besançon. Julien, accusé de jansénisme, s'est créé de nombreuses inimitiés. Le jour de la fête-Dieu, le jeune homme rencontre Mme de Rênal. Bouleversée, elle s'évanouit. Plus tard Julien échoue à ses examens. Grace à l'abbé Pirard, il obtient néanmoins un poste de secrétaire chez le Marquis de La Mole, à Paris. Avant son départ pour la capitale, Julien retrouve Mme de Rênal pour la nuit. Livre II Chapitres I à VI A Paris, Julien rencontre le Marquis de La Mole et sa fille, Mathilde. Chapitres VII à XII Lors d'une soirée à l'Hotel de Retz, Julien, par des propos controversés, réussit à s'attirer l'estime de Mathilde. Ils se lient d'amitié. La jeune femme, qu'il trouvait fort peu attirante, finit par lui plaire. Quand à Mathilde, elle nourrit les espoirs les plus insensés. Elle rêve d'une liaison passionnée et romanesque. Chapitres XIII à XVI Julien souhaite quitter les De la Mole. Le soir où il annonce son départ, il reçoit une lettre d'amour de Mathilde. Les jeunes gens conviennent d'un rendez-vous. Au milieu de la nuit, Julien pénètre par la fenêtre dans la chambre de la jeune femme. Mathilde, bouleversée par l'attitude de Julien qui ne semble pas l'aimer, s'interroge sur ses sentiments et craint de s'être fourvoyée. Chapitres XVII à XX Mathilde décide d'afficher une indifférence feinte. Une nuit, Julien pénètre dans la chambre de Mathilde et lui ravit sa vertu. Or les sentiments de Mathilde sont des plus versatiles : tantôt elle semble l'adorer, tantôt elle semble le mépriser. Chapitres XXI à XXIV Le Marquis de La Mole confie à Julien une mission : il l'envoie à Strasbourg afin d'assister à une conspiration. Là-bas, il rencontre la prince Korasoff. Chapitres XXV à XXXII Sur les conseils de Korasoff, Julien tente d'exciter la jalousie de Mathilde en séduisant la maréchale de Fervaques. La ruse est un succès. Mathilde, dévorée par la jalousie, révèle l'intensité de ses sentiments. Elle lui annonce qu'elle est enceinte. Mathilde décide de tout avouer à son père afin de s'en garantir la protection. Chapitres XXXIII à XXXVI Le marquis est furieux. Toutefois il cède à sa fille. Julien est promu Lieutenant des Hussard à Strasbourg. Mais le bonheur est éphémère : un jour Mathilde reçoit une missive signé de Mme Rênal. L'ancienne maitresse y dénonce la vénalité et l'immoralité de Julien. Alerté, Julien ne saurait contenir sa fureur. Il se précipite à Verrières où il tue d'un coup de fusil Mme de Rênal. Le meurtrier est arrêté et incarcéré. En prison, il apprend que Mme de Rênal a survécu à ses blessures. On le transfère à la prison de Besançon. Chapitres XXXVII à XL Chacun tente de faire échapper Julien à la peine de mort. Le jeune homme, conscient de toujours aimer passionnément Mme de Rênal, demande à Mathilde e placer leur fils chez son ancienne maitresse. Mme de Rênal ne parvient pas à infléchir les juges de son amant. Chapitres XLI à XLV Le jour de son jugement, Julien s'accuse : il reconnait le meurtre avec préméditation. Il réaffirme son adoration pour sa victime, ses regrets. Il est reconnu coupable de meurtre et il est condamné à la peine capitale. Julien est réveillé par Mme de Rênal en pleurs. Elle l'enjoint de faire appel, en vain. Le prisonnier médite sur sa destinée, sur la religion et songe au suicide. Malgré ses visites assidues, Mme de Rênal lui manque cruellement. C'est auprès d'elle qu'il savoure ses derniers instants de joie. Mathilde est dévorée par la jalousie. Le jour de son exécution, le corps de Julien est emporté à Verrières où, selon ses dernières volontés, il est enterré. Mme de Rênal meurt de chagrin quelques jours après le décès de son amant. |