‘’Le bateau ivre’’

‘’Le bateau ivre’’

(1871)

Poème d’ARTHUR RIMBAUD

Rimbaud est un des poètes symbolistes, un nouveau courant du XIXème siècle. Les symbolistes cassent avec le naturalisme et cherchent trouver d’autres moyens d’expression pour dépasser la simple représentation réaliste, en usant des images du rêve et des paysages.

« Le bateau ivre » Ce poème fut écrit à Charleville, avant le départ de Rimbaud pour Paris, où il le porta lui-même à Verlaine à la fin de septembre 1871. C’est un récit d'aventures sur la mer qui fut composé par Rimbaud à l’âge de dix-sept ans, un enfant qui ne connaissait que le nord-est de la France et la Belgique grâce à ses trois courtes fugues, qui n'avait jamais vu la mer. Il a pu se servir de ses souvenirs de navigations enfantines sur la Meuse endormeuse, en compagnie de son frère, Frédéric.

Le poème compte cent alexandrins, répartis-en vingt-cinq quatrains. Le bateau est le narrateur de cette aventure, qui fait son autobiographie. Mais cette fiction n’est pas toujours maintenue : parfois, c’est le poète lui-même qui s’exprime. C’est la marque du symbolisme que se lire à deux niveaux. Les cinq premiers constituent une première partie, consacrée à l’évocation des événements ayant entraîné le naufrage du bateau. La suite contera l’odyssée de l’épave, une fois gagnée la haute mer. Les cinq premières strophes racontent comment un bateau rompt ses amarres : c’est poète a réussi à se débarrasser des menottes de la société. Ce poète est en train de quitter les normes de la poésie, il est en train de rompre les conventions de la morale et en même temps l’idéologie qui est dominante et actuelle dans la société et suivie par tout le monde. Les strophes 6 à 17 évoquent les aventures maritimes : c’est le poète arrivant à l’inconnu. Enfin, les strophes 18 à 25 décrivent l’épuisement du narrateur et sa nostalgie du vieux monde : c’est quant l’auteur doit toucher terre, abandonner ses visions.

Si l’on reste à la lettre de ce qui est dit, à l’histoire racontée, le début Bateau Ivre est tout simplement le récit d’un naufrage : les strophe 1 et 2 racontent dans quelles circonstances le bateau a été attaqué par des « peaux-rouges » qui ont tué ses « haleurs ». On comprend qu’il s’agit d’un bateau pour transporter des marchandises « porteur de blés flamand et de cotons anglais » sur les rivières « fleuve ». Privé de ses « haleurs », le bateau est donc désormais à l’abandon, porté par le courant du fleuve vers la mer où la violence des vagues le fera couler. Ce choc avec l’océan est le sujet des strophes 3,2, 4. Les strophes 3 à 5 portent sur l’ivresse d’être libre.

Le poème a un très riche vocabulaire marin. Il y’a plusieurs formes poétiques, (similitude, métaphores hyperboles…) enrichissent la description du voyage du bateau à travers les mers et les océans.

En ce qui concerne les structures grammaticales et styliques, le poème se présente comme un récit à la première personne, présenter en plusieurs formes grammaticales : le pronom personnel sujet, la forme d’insistance « moi », le pronom complément « me » et l’adjectif possessif.

En général, dans les textes poétiques, la première

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