Le Dindon de FEYDEAU
Commentaire de texte : Le Dindon de FEYDEAU. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ghhgSgijvb • 14 Octobre 2018 • Commentaire de texte • 1 197 Mots (5 Pages) • 4 715 Vues
Le théâtre est une source de divertissement et de dénonciation à travers toutes les époques. Le vaudeville est un courant littéraire du fin 19ème siècle. Celui-ci se base sur le comique de situation et met en scène les mœurs des bourgeois. Georges Feydeau, auteur dramatique français, fut le favori de la scène Française entre 1890 et 1914. Il est en effet le représentant de ce courant littéraire et l’auteur de nombreuses œuvres dont Le Dindon écrit en 1886. Il raconte l’histoire de Pontagnac, qui tombe amoureux d’une inconnue, Lucienne, qu’il suit chez elle. Or, le mari de Lucienne est un ami de Pontagnac. Ainsi nous travaillons sur l’acte I scène 4 du Dindon qui met en scène Pontagnac qui courtise Lucienne. Nous nous poserons la question suivante : Comment Pontagnac procède-t-il pour faire naître chez Lucienne des sentiments à son égard ?
Dans un axe nous verrons la séduction que va mettre en place Pontagnac et comment est dévalorisé l’institut du mariage.
Dans un premier temps, Pontagnac va essayer de séduire Lucienne. Dans ce dialogue, il va instaurer le doute sur l’importance de la fidélité pour son mari. Ce doute lui permettra de faire envisager à Lucienne une relation amant-amante avec lui. Pendant cet échange de multiples suppositions sont proposées : « Si elle voulait résister, c’est qu’elle en aime un autre ! »(l.4), cette préposition « Si » indiquant le conditionnel est utilisée par Lucienne pour se moquer de Pontagnac ainsi il suppose qu’elle ait un autre amant et soutient l’impossibilité qu’elle soit fidèle. Il réutilise cette préposition, afin de prouver à Lucienne qu’elle n’aime pas son mari : « Si vous l’aimez » (l.20). Les nombreuses exclamations « ! » aux lignes 9, 13, 20, 23, 26, 27, 29, 32, 36, 39,42, permettent d’ exprimer des sentiments comme la sincérité et la passion.
En instaurant sans cesse le doute, il laisse ensuite place à la persuasion. En effet, pour la séduire, il doit lui prouver qu’il l’aime. Pontagnac va alors insister afin qu’elle cède : Tenez, avouez le franchement vous en aimez un autre ! » à la ligne 1, dès la première phrase, il utilise une phrase déclarative affirmative. Cela montre bien sa confiance en lui, car il est sûr qu’elle ne peut que tomber amoureuse de lui. Pour la séduire, il utilise aussi la flatterie. IL commence à la ligne 42 : «Ah ! Que vous êtes bonne », ce compliment encourage Lucienne à se venger si jamais son mari la trompe. Il va jusqu’à finir ses phrases : »à l’extérieur … / POINTIGNAC : Ah ! Vraiment si il allait porter …/ LUCIENNE : A l’extérieur ! » (l.38 à 40), de cette façon, il lui donne raison par un procédé qui la flatte.
Enfin Pontagnac réussit doucement à séduire Lucienne. Effectivement, on souligne une nette progression entre Lucienne et Pontagnac. D’une part, sur le plan relationnel, Pontagnac progresse. Celui-ci est en constante contradiction avec Lucienne : « mais » (l.4 et l.16), « non » (l.13). Lucienne essaye de s’éloigner comme l’indique la didascalie à la ligne 12 et le refus de Lucienne « Reculez-vous donc. » (l.11). Cependant à partir de la ligne 33, Lucienne et Pontagnac sont du même avis. Il arrive ainsi à lui faire accepter l’infidélité seulement dans un but de la vengeance. D’autre part, Pontagnac monopolise la parole au départ, puis à partir de la ligne 33, il va se contenter de courtes exclamations qui expriment son assentiment « Ah ! Oui ! » (l.32) tandis que Lucienne se sentant sûr d’elle, s’exprime de plus en plus et se justifie voulant montrer qu’elle n’est pas sotte.
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