Le Barbier de Séville II, 2, 1775, Beaumarchais
Commentaire de texte : Le Barbier de Séville II, 2, 1775, Beaumarchais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar macer21 • 12 Décembre 2020 • Commentaire de texte • 1 643 Mots (7 Pages) • 3 514 Vues
Le Barbier de Séville II, 2, 1775, Beaumarchais
Introduction :
Le texte est un texte théâtral, un dialogue.
Il s’agit d’un extrait de la scène 2 de l’acte 2, de la pièce Le Barbier de Séville écrit par Beaumarchais.
Pierre Augustin de Beaumarchais est un dramaturge français du siècle des Lumières né en 1732 et mort en 1799. Tout d’abord apprenti horloger avec son père, puis professeur de musique auprès des filles du roi Louis 15. Il est ensuite chargé de mission secrète à Londres et à Vienne pour le roi.
Le Barbier de Séville débute la famille Almaviva, qui continue ensuite avec le Mariage de Figaro (1784) et La Mère coupable (1792).
Le Barbier de Séville est une pièce comique, en 4 actes, mais suffisamment critique pour avoir été interdite l’année précédente. Son héros, le barbier Figaro, va aider son ancien maître, le comte, à séduire la belle Rosine afin de la libérer de son Barbon Bartholo.
C’est dans la scène 2 de l’acte 2 que figaro jouera l’entremetteur pour que Rosine tombe à son tour amoureuse du comte Almaviva.
Problématique :
En quoi Figaro dépasse-t-il le rôle traditionnel du messager dans cette scène ?
(Pour répondre à cette question + annoncer les titres des grandes parties.)
Mouvements :
1) La curiosité de Rosine permet à Figaro de faire un portrait élogieux de son maître (l. 1 à l. 8)
2) Figaro joue habilement les entremetteurs (l. 9 à la fin)
1) La curiosité de Rosine permet à Figaro de faire un portrait élogieux de son maître (l. 1 à l. 8)
Ligne 1 :
- « Avec qui parliez-vous donc là-bas si vivement ? Je n’entendais pas, mais… » :
Curiosité de Rosine mise en évidence par l'interrogation partielle de la ligne 1.
Ça va être facile pour Figaro car il sait qu’elle est curieuse
Phrase négative : elle aimerait bien savoir.
Emploi de la conjonction de coordination « mais », elle s'apprête à dire quelque chose mais Figaro lui coupe la parole et va poursuivre avec une liste de qualités pour la séduire
Ligne 2/3 :
« Avec un jeune Bachelier de mes parents, de la plus grande espérance, plein d’esprit, de sentiments, de talents, et d’une figure fort revenante. » :
- Figaro désigne son maître par le biais de la périphrase : « un jeune Bachelier ».
Il ne dévoile pas le nom de son maître, il attise la curiosité de son interlocutrice, effet de suspens crée.
- Portrait mélioratif du Comte avec l’emploi du superlatif, de la locution « plein de » suivie d'énumérations mélioratives aux lignes 2 et 3.
Les termes de l'énumération sont mis au pluriel pour accentuer les mérites du Comte. Avec de qualités intellectuelles et physiques : « plein d'esprit » et « figure fort revenante » : emploi de l'adverbe « fort » pour valoriser le physique du Comte.
Ligne 4 :
« Oh ! tout à fait bien, je vous assure ! Il se nomme ? » :
- Enthousiasme de Rosine avec l'interjection et l'exclamation.
Curiosité avec l'interrogation partielle, donc le subterfuge de Figaro a fonctionné, elle a envie d'en savoir plus sur ce jeune homme.
Ligne 5/6 :
« Lindor. Il n’a rien. Mais, s’il n’eût pas quitté brusquement Madrid, il pouvait y trouver quelque bonne place » :
- L’identité est révélée.
Apparition d’un mensonge de Figaro avec la phrase négative : « il n'a rien ».
Le Comte qui a envie d'être aimé pour ses qualités et non pas pour son rang social.
L’absence d’argent compensé par ses qualités avec la négation et l’emploi de la proposition hypothétique (de condition) pour montrer que le Comte a de la ressource et des ambitions.
Ligne 7/8 :
« Il en trouvera, Monsieur Figaro, il en trouvera. Un jeune homme tel que vous le dépeignez n’est pas fait pour rester inconnu » :
Rosine est conquise, elle emploie le futur de l'indicatif qu'elle répète à deux reprises et confirme les qualités énoncées par Figaro. Elle a confiance en lui, contrairement au conditionnel, le futur est certain, elle est sûr qu’il en trouvera.
« n’est pas fait pour rester inconnu » : litote, jeune homme qui sera célèbre.
II Figaro joue habilement les entremetteurs (l. 9 à la fin)
Ligne 9/10 :
« A part, Fort bien. (Haut) Mais il a un grand défaut, qui nuira toujours à son avancement » :
- Un aparté qui montre que Figaro a su attirer l'attention de Rosine et qu'il a pu constater qu'elle était séduite par le Comte.
+ création d'une complicité avec le spectateur.
Emploi de la conjonction de coordination « mais », du substantif « défaut » et d'une proposition subordonnée relative qui ont pour but d'attirer l'attention de Rosine et de préparer la déclaration d'amour.
+ portrait réaliste et mélioratif car il a un défaut et ce défaut est son amour
Ligne 11 :
« Un défaut, Monsieur Figaro ! Un défaut ! en êtes-vous bien sûr ? » :
Réaction vive de Rosine : le stratagème de Figaro fonctionne comme le montrent les exclamations et la stichomythie qui donne du rythme à la scène.
Rosine pose encore une question avec la phrase interrogative, montrant sa curiosité
Si Rosine répond aussi vite, c’est qu’elle est intéressée.
Ligne 12 :
« Il est amoureux » :
Figaro est laconique (réponse brève) : phrase affirmative « Il est amoureux. »
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