La fausse suivante, Marivaux
Dissertation : La fausse suivante, Marivaux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ssitam • 3 Janvier 2023 • Dissertation • 1 108 Mots (5 Pages) • 555 Vues
Nom Prenom Dissertation français Classe
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Marivaux (1688-1763) est un écrivain français de pièces de théâtre, romancier et journaliste. Ses pièces sont inspirées et basées sur le style des comédies Italiennes comme la commedia dell'arte qui l’a inspiré tout comme beaucoup d’autres écrivains, Molière par exemple ou bien Pierre Corneille. [pic 2]
Nous étudierons un extrait de la scène III de l’acte 3 de la pièce«La fausse suivante», écrite en 1724 et composée de trois actes. Cet extrait suit un Chevalier qui s’avère être une femme et Lélio qui marchent ensemble et semblent vouloir en découdre pour des raisons qui nous sont obscures dans ce passage. Dans quelle mesure ces scènes de dissimulation créent-elles un spectacle comique? Je répondrai à cette problématique avec deux parties, premièrement, les provocations de Lélio, puis, le renversement de situation.
Les provocations de Lélio sont le premier point de cette analyse du texte.
Nous pouvons voir au cours de l’extrait que ses paroles sont des phrases déclaratives assez sèches: «suivez moi.» Ligne 1, cette phrase simple, des plus classiques, est très sèchement interprétée dans la pièce pour énerver petit à petit le chevalier. Mais aussi par d’autres phrases déclaratives avec des reproches ou des remarques qui peuvent déranger et énerver la personne ciblée, en l’occurrence le chevalier se fait critiquer par Lélio: «Je vous regarde comme un lâche si vous ne marchez.»l.6, ou «Oui, vous êtes aussi poltron qu’une femme» l.9. Ces extraits montrent que Lélio veut faire s’énerver le chevalier pour obtenir quelque chose de lui, qui est en l’occurrence elle, et il veut, en la défiant et la poussant au bout de son rôle la démasquer. Là intervient la dissimulation évoquée dans la problématique. Et, Lélio, arrive à son but d’énerver le chevalier avec ses remarques, en témoigne ce passage: «Mais ma tête s’échauffe» l.17. Ce passage montre que le chevalier commence à se mettre en colère et que le stratagème de Lélio est efficace.
Le Chevalier, lui, pousse aussi à bout le rôle et les intentions qu’il n’a pas encore découvertes de Lélio, il le juge malade avec des épisodes de délires, «Voilà un pouls qui dénote un transport au cerveau» l.2-3 et voit une folie dans ses yeux: «vous avez quelque chose de fou dans le regard» l.20. Ce qui montre que le chevalier, comme Lélio, va au bout des choses et ne souhaite sûrement pas se faire démasquer.
De plus, Lélio compare l’équipement de combat du chevalier avec un objet à tisser, à savoir une quenouille, «une quenouille siérait mieux à votre côté qu’une épée» l.13. Il traite donc ce chevalier de femme indirectement car la quenouille était considérée comme un outil exclusivement féminin et si un homme utilisait cet objet, il était considéré comme le comble de l’humiliation. Il a donc pour idée de rabaisser le chevalier à une femme, qui en est effectivement une. Mais, le chevalier réplique «Avec une quenouille, mes semblables vous battraient encore» l.14-15 ce qui, montrerait que Lélio serait si facile à battre, que des femmes qui, à l’époque n’ayant pas accès à l’apprentissage pour se battre ou faire la guerre, le battraient, ce qui le rabaisse implicitement plus bas que tout, en perdant contre une femme.
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