La coccinelle, Victor Hugo
Commentaire de texte : La coccinelle, Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lilibrissaud • 17 Mars 2021 • Commentaire de texte • 565 Mots (3 Pages) • 3 549 Vues
Commentaire La Coccinelle, Victor Hugo
La Coccinelle est un poème qui appartient à la première partie des Contemplations de Victor Hugo, (« Autrefois 1830-1843 »), dans le livre 1er intitulé « Aurore » qui a pour thème la jeunesse et les combats littéraires. À travers ce poème, Hugo alors âgé de 54 ans, nous fait partager ses mésaventures amoureuses lorsqu’il avait 16 ans en 1818. Le poème est composé de cinq quatrains avec des vers en heptosyllabes (sept syllabes), aux rimes embrassées (ABBA). Cependant, ce poème lyrique prend plus l’apparence d’une fable qui met en scène la naïveté et l’apprentissage de l’adolescence perçut par Hugo plus âgé.
Le poème représente une scène d’innamoramento qui est l’amour fou naissant entre les deux adolescents. Ce poème porte un jugement rétrospectif sur sa jeunesse avec un cadre champêtre entouré d’une nature qui le protège avec qui il est en communion. Le premier quatrain de « La Coccinelle », plonge directement le lecteur dans un extrait de souvenir que nous fait partager Victor Hugo, comme le montre le verbe interlocuteur de la parole « Elle me dit : ». Le lecteur assiste donc à une scène de séduction amoureuse candide entre deux adolescents soulignés par l’enjambement « Quelque chose/ Me tourmente », mais également par la métaphore « son cou de neige » qui évoque l’aspect innocent des premiers amours. Nous assistons également à des échanges de regards marqués par le champ lexical de la vue « j’aperçus » (vers 2) et les conjonctions de coordination « et », ainsi que le complément circonstanciel de lieu « dessus » qui illustre le mouvement du regard qui est finalement détourné de sa bien-aimée : « Et j’aperçus/ Son cou de neige, et dessus/ Un petit insecte rose ». Néanmoins, la description de la coccinelle est inaccoutumée puisque Hugo la qualifie de « petit insecte rose » (vers 4), le rose qui se rapproche plus à la couleur de la peau de la jeune fille plutôt qu’à la couleur de la coccinelle. L’adjectif « rose » peut alors se traduire par une superposition de la sensualité amoureuse sur le regard de l’enfant. Nous pouvons également interpréter cela comme la fin de l’innocence et la découverte de la séduction, de la sensualité. Le poète joué avec le contraste des couleurs tout d’abord, avec le blanc assimilé à l’innocence de son jeune âge et ensuite avec le rose qui est représenté en lien avec la sensualité, la séduction et l’amour.
Ensuite, le deuxième quatrain prend une tournure autobiographique. En effet, le complément circonstanciel de temps « A seize ans » est une date précise qui permet de situer l’histoire. De plus, nous savons qu’au moment de l’écriture de ce poème (1830) Victor Hugo est beaucoup plus mûr, il émet donc un portrait sur sa jeunesse en insistent plus particulièrement sur sa maladresse, avec un regard contradictoire car rétrospectif comme le montre l’antithèse « sage ou fou » qui illustre les humeurs changeantes que l’on peut ressentir à l’adolescence. Cette prise de recul est marquée par l’irréel du passé « J’aurais dû » (vers 5) qui insinue un regard analytique sur son passé. Ainsi, ce poème suscite une réflexion sur soi comme le montre le pronom impersonnel « on » et le présent de vérité générale «
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