La Coccinelle De Victor Hugo
Compte Rendu : La Coccinelle De Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aaa3 • 25 Mai 2015 • 1 017 Mots (5 Pages) • 6 465 Vues
Introduction :
"La coccinelle" est un petit poème extrait de la première partie des "Contemplations" qui est le grand poème lyrique d'Hugo. Le titre est original et déroutant : il a une connotation infantile et sans intérérêt.
Or ce texte se présente comme une petite histoire répartie en cinq strophes composées de quatrins. Les vers sont des heptosyllabes (huit syllabes). Ils sont cours et ont une forme légère. Il s'agit d'une anecdote amusante qui est la mésaventure d'un baiser volé qu'Hugo transforme en baiser raté. Hugo prend sur lui pour raconter une mésaventure personnelle. On découvre ici le Hugo lyrique. Ce texte a l'apparence d'une fable, c'est un récit qui raconte l'apprentissage amoureux vécut par le jeune Hugo de seize ans. Cette fable met en scène la naïveté de l'adolescence sous la plume d'Hugo agé alors de 54 ans. Il parle de lui pour nous parler de nous.
Lecture :
Elle me dit : Quelque chose
Me tourmente. Et j'aperçus
Son cou de neige, et, dessus,
Un petit insecte rose.
J'aurais dû, - mais, sage et fou,
A seize ans on est farouche, -
Voir le baiser sur sa bouche
Plus que l'insecte à son cou.
On eût dit un coquillage ;
Dos rose et taché de noir.
Les fauvettes pour nous voir
Se penchaient sur le feuillage.
Sa bouche fraîche était là ;
Je me courbai sur la belle,
Et je pris la coccinelle ;
Mais le baiser s'envola.
- Fils, apprends comme on me nomme,
Dit l'insecte du ciel bleu,
Les bêtes sont au bon Dieu,
Mais la bêtise est à l'homme.
Etude :
I - Le récit de l'apprentissage amoureux
A. La mise en place des personnages.
Elle repose sur deux pronoms "elle " et "je". Les pronoms annoncent qu'il s'agit d'une poésie lyrique et romantique qui met en scène le poète et celle qu'il aime. Le "je" est plus cité que le "elle", car ce dernier va se préciser et va être évoquée par : "son cou de neige" (vers 3), "sa bouche" (vers 7), "son cou" (vers 8), "la belle" (vers 14).
Hugo laisse libre court à l'imagination des détails physiques et de l'apparence de la "belle" par le lecteur. Il y a un petit rapprochement des personnages par les pronoms : "J'aperçus son cou de neige" (vers 2 et 3), "Je me courbai sur la belle" (vers 14). Il y a des échanges de paroles, de regards.
B. Le décor.
Hugo créé une intimité entre les deux personnages. Tout est fait pour que le baiser ait lieu. Tout ce qui entoure les amoureux reforce cette intimité. On s'aperçoit que la nature se prête au jeu des amoureux ("les fauvettes" - vers 11 et "le feuillage" - vers 12).
Ce décor est renforcé par l'utilisation des couleurs : blanc, rose, vert et bleu. Des couleurs fraîches et claires qui évoquent
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