La chevelure, Baudelaire
Commentaire de texte : La chevelure, Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sybel Temurak • 9 Octobre 2017 • Commentaire de texte • 818 Mots (4 Pages) • 2 070 Vues
Ce corpus est composé de deux poèmes dont Charles Baudelaire est l'auteur. Le 1er a pour titre « Un hémisphère dans un chevelure » il est extrait de son œuvre « Le Spleen de Paris » datant de 1869, cet œuvre fut donc publiée après sa mort. Le 2nd poème s'intitule « La Chevelure » et est extrait de son œuvre « Les fleurs du mal » datant de 1861. Ces poèmes ont pour thèmes principale la chevelure de la femme. Nous allons donc montrer en quoi la femme est une invitation au voyage.
- La femme, par sa chevelure ouvre les portes de l'imaginaire
a) Le pouvoir sensuelle est envoûtant de la chevelure
Le titre du poème La Chevelure nous plonge d'emblée dans l'univers féminin, en introduisant également celui de l'amour. Mais curieusement, tout au long du poème, la femme n'est présente que par ce seul attribut de séduction. Elle n'apparaît pas décrite à travers un portrait détaillé mais à travers le détail de sa chevelure : « la chevelure », « boucles » (v.2), « fortes tresses » (v.13). On sent donc Baudelaire obsédé par cet attribut, dont la répétition souligne le pouvoir sensuel et envoûtant. Le poète utilise un champ lexical animal, pour évoquer cette sensualité féroce : « Ô toison, moutonnant » (v.1), « la crinière » (v.31). Le parfum féminin dont est empreinte la chevelure est si fort qu'il va stimuler l'imagination du poète.
Ici, Baudelaire ne fait pas le portrait d'une femme dont il est fou, il utilise la puissance évocatrice de la chevelure afin de pénétrer dans l'univers du rêve.
II) L'invitation au voyage.
1) Début du voyage.
Le parfum envoûtant de la chevelure de la femme aimée, lui en rappelle un autre. Le poète est donc parti en quête de ses souvenirs. Le mot « souvenir » dans le poème ouvre le voyage puis le clôt. La contemplation de la chevelure est donc une invitation au voyage. Dès le début du poème, la métamorphose de la « Chevelure » en « toison » introduit le thème du voyage. On peut penser que Baudelaire s'est inspiré de la mythologie grecque, dans « le mythe de Jason et la toison d'or » Jason doit partir, en Asie, afin d'en rapporter la toison d'or.
Alors en métamorphosant la chevelure en toison, le poète est un nouveau Jason, parti pour un nouveau voyage.
2) Contrées lointaines, paradis exotiques.
Le voyage, semble lointain : J'irais « là-bas » (v.11), ce même « là-bas » que l'on retrouve dans l'invitation au voyage : « D'aller là-bas vivre ensemble ».
Quant aux contrées lointaines, ici, elles sont symbolisés par les allégories féminines : « la langoureuse Asie et la brûlante Afrique » (v.6). Elles poussent les voyageurs à la rêverie d'un paradis terrestre. Un semblable d'un paradis exotique est présent, il y a la chaleur : « sous l'ardeur du climat » (v.12), la langueur : « on s'y pâme avec sensualité » et la richesse : « dans l'or et dans la moire » (v.18), « le rubis, la perle et le saphir » (v.32).
III) Le poète se rêve l'égal de Dieu.
1) Une connaissance universelle.
Grâce à l'imagination, la chevelure de la femme aimée, devient un univers tout entier qui se révèle au poète.
Comme par magie, l'infiniment petit révèle l'infiniment grand : voir les différentes métaphores de la chevelure et de la mer, du port, de la forêt.
Le petit monde de l'homme, le poète accède à la découverte à la connaissance de l'univers. Son savoir est si démesuré qu'il fait de lui le rival de Dieu.
2) Le poète accède aux Cieux.
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