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La Princesse de Clèves entrée à la cour

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Par   •  4 Décembre 2021  •  Chronologie  •  1 074 Mots (5 Pages)  •  526 Vues

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Étude de texte

Michèle PERROT, Les femmes ou le silence de l’histoire

     Dans ce texte, Michèle PERROT décrit le silence des femmes au fil des siècles dans la société. Elle utilise les ressources de l’argumentation directe pour y parvenir.

On va donc se demander : Comment Michèle PERROT utilise-t-elle les ressources de l’argumentation directe pour décrire le silence des femmes au fil des siècles dans la société ?

     Le sujet de ce texte est le silence des femmes au fil de l’histoire par leur mise à l’écart sociale, politique et culturelle. Michèle PERROT défend l’idée que les femmes ne veulent pas prendre le dessus sur les hommes mais être seulement au même niveau qu’eux. La thèse qu’elle attaque est l’idée que la femme a pris une place trop importante dans la société. Ce texte est ciblé envers les hommes pour leur montrer qu’on « entend qu’elles » car elles ont le droit de parler en société depuis peu d’années. L’homme est aussi une cible dans le sens ou il faut lui montrer l’injustice qu’il a instauré au fil des siècle au détriment des femmes « Mais ont entend qu’elles, diront certains de nos contemporains » (l.1-2), « leur intervention collective est assimilée à l’hystérie du cri » (l.22-23).

    Ce texte prend le contre-pied de certains hommes qui s’inquiètent de la place envahissante de la parole de la femme et de son ascension dans la vie sociale, politique et culturelle. L’auteur démontre que depuis des siècles, la femme est réduite au silence, le combat pour l’égalité a commencé avec la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges en 1791. En 1804 le Code civil institutionnalise l’infériorité de la femme. Ce combat va perdurer au fil des siècles et va être parsemé de victoires comme le droit de vote des femmes en 1944. De nos jours, les femmes se battent toujours pour une société plus égale. Michèle PERROT a les femmes comme alliées dans le texte. Elle rappelle ce pourquoi les femmes étaient dites inférieures aux hommes à l’époque « les femmes ne peuvent que pleurer » (l.16). Elle est seule à parler dans ce texte, il y a donc une seule voix mais à la fois, c’est la voix de toutes les femmes victimes d’inégalités que l’on perçoit.

     Dans ce texte, l’auteur se forge une image de femme engagée même si elle paraît vouloir qu’on la considère comme une femme normale. Elle capte la faveur du public en énumérant toutes les considérations que l’homme de l’époque avait envers la femme, en montrant que cette image était péjorative et dégradante. Elle utilise des phrases choc pour attirer l’attention du lecteur « mais le Verbe était Dieu, et Homme » (l.13) et utilise également le champ lexical du silence avec une répétition de ce mot plusieurs fois en début de phrase dans le texte « entend » (l.1), « silencieuses » (l.1) etc. Elle commence le sujet de son discours avec la phrase « Silencieuses, les femmes ? » pour signifier directement du thème qu’elle va aborder et de la thèse qu’elle défend. Pour renforcer son propos elle utilise certaines relations logiques, elle emploie plusieurs fois le mot « certes » (l.7-29) pour concéder des arguments à l’adversaire. Puis, elle utilise le mot « pourtant » (l.37) qui va permettre de rebondir sur les arguments qu’elle a cédé à l’adversaire précédemment. Elle utilise donc la concession, ce procédé va amplifier son propos, va atteindre mieux le lecteur et lui donner une certaine emprise sur le sujet.

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