Quelles ressemblances y a-t-il entre la République romaine vers le IIIe siècle av. J.C. et la démocratie athénienne au Ve siècle avant notre ère?
Mémoires Gratuits : Quelles ressemblances y a-t-il entre la République romaine vers le IIIe siècle av. J.C. et la démocratie athénienne au Ve siècle avant notre ère?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 5 Décembre 2013 • 1 814 Mots (8 Pages) • 2 146 Vues
INTRODUCTION
En 508, un Athénien nommé Clisthène réforma le système politique de la cité pour mettre en place la démocratie et c’est en 509 que fut formée la République romaine. Les deux évoluèrent avec le temps. Une question se pose : quelles ressemblances y a-t-il entre la République romaine vers le IIIe siècle av. J.C. et la démocratie athénienne au Ve siècle avant notre ère. Cette question sera répondue à l’aide de la citoyenneté et des institutions politiques de ces deux démocraties.
LA CITOYENNETÉ
Pour débuter, il faut savoir qui dans la démocratie athénienne et dans la République romaine avait le droit de participer à la vie politique de la cité. C’était les citoyens. Cependant, cette notion différait un peu dans les deux cas. En ce qui a trait à la cité-état d’Athènes, la population se divisait en trois groupes distincts : les citoyens, les métèques et les esclaves. Au Ve siècle av. J.C., il y avait 40 000 citoyens sur une population de 600 000 habitants. Pour en faire partie, il y avait certaines conditions à remplir. Tout d’abord, il fallait être un homme. "À Athènes jusqu’en 451, pour qu’un homme soit réputé athénien il suffit que son père le soit"1. Cependant, après une réforme de Périclès, il fallait que les deux parents soient Athéniens. Il fallait aussi que le père reconnaisse l’enfant. Cependant, "naître citoyen ne suffit pas"2. Vers l’âge de 18 ans, les jeunes devaient faire une éducation militaire de deux ans que l’on appelait l’éphébie. Ce n’était seulement qu’après qu’il pouvait le devenir. Laa femme dans cette société n’avait donc presque aucun droit. Pour ce qui était des métèques, c’était des grecs étrangers qui résidaient à Athènes. Ils étaient souvent des commerçants. Ils pouvaient devenir citoyens grâce à un vote de l’ecclésia après avoir rendu service à la cité. Les esclaves n’étaient que du bétail humain.
Pour ce qui était de la République romaine, celle-ci était moins refermées sur la citoyenneté qu’Athènes. Il y avait deux classes de gens à Rome : les citoyens et les esclaves. Cependant, on pouvait y ajouter une classe intermédiaire qui était les affranchis. Leurs enfants avaient la chance contrairement à ceux d’Athènes de pouvoir devenir citoyens. Les citoyens de Rome avaient quatre droits. Le premier était de se marier avec un autre Romain ou Romaine. Le second était le droit de propriété. Ensuite, il y avait le droit de vote et celui de participer à la vie politique. Le dernier était le droit d’un citoyen qui était accusé par un magistrat d’être jugé devant une assemblée, un peu comme l’héliée à Athènes. Un fait qui n’existait pas à Athènes était qu’il y avait plusieurs types de citoyens. Il y avait les citoyens de droits inférieurs, qui eux n’avaient pas de droits politiques. Avec le temps, Rome étendit la citoyenneté aux populations soumises de l’Italie. Les gens n’avaient plus besoin d’habiter la cité pour être citoyen. Cependant, les droits des citoyens variaient selon les régions de l’Empire.
LES ASSEMBLÉES
Dans la cité d’Athènes au siècle de Périclès, l’assemblée des citoyens se nommait l’ecclésia. C’était une réunion de tous les citoyens inscrits sur les registres des dèmes. Elle avait lieu du levé au coucher du soleil. La priorité de parole était donnée aux citoyens de plus de 50 ans. Cette assemblée votait et amendait les lois. Elle s’occupait de la politique extérieure, des finances et élisait les magistrats. Elle pouvait aussi octroyer ou enlever à l’aide de l’ostracisme la citoyenneté des gens susceptibles d’être une menace pour la démocratie. C’était aussi la partie de la démocratie qui pouvait être le plus influencée par les démagogues. Le vote se faisait en fin de journée et n’avait besoin que de la majorité simple.
Pour ce qui était de la République romaine, l’assemblée fonctionnait de façon différente. Elle était divisée en trois : les comices curiates, les comices centuriates et les comices tributes ou assemblées de la plèbe. Tout d’abord, les comices curiates s’occupaient de religion et votaient pour les magistrats supérieurs, les consuls et les préteurs. Elles se composaient de 30 licteurs qui se rassemblaient pour prendre des décisions. Le second type d’assemblée était les comices centuriates. "Les comices centuriates étaient l’assemblée du peuple en arme"3. Les citoyens étaient rassemblés selon les listes censitaires divisées en cinq classes. Cette assemblée prenait des décisions militaires. De plus, elle votait les lois, élisait les magistrats supérieurs, avait un pouvoir judiciaire et avait le droit de déclarer la guerre. La plèbe était cependant défavorisée dans ces votes. C’était l’assemblée romaine qui ressemblait le plus à l’ecclésia, surtout au niveau militaire et de l’élection des magistratures. Par la suite, il y avait les comices tributes ou assemblées de la plèbe. Ces comices étaient présidées par un magistrat supérieur. Elles avaient pour fonction d’élire les magistrats de la plèbe, les tribuns, les édiles de la plèbe et les magistrats inférieurs. C’était aussi cette assemblée qui votait les plébiscites. Les gens étaient répartis par tribus. La grande différence entre l’ecclésia et toutes les comices était que dans le système romain, il y avait des inégalités flagrantes entre les citoyens. La plèbe était défavorisée.
LES MAGISTRATURES
Une autre institution de la démocratie athénienne était les magistratures. Il y avait 700 magistrats tirés au sort ou élus et leur mandat était d’un an. Ils avaient un rôle délimité dans certains secteurs de la gestion de la cité. Ils agissaient de façon collégiale et devaient rendre des comptes financiers et moraux. Un type de magistrature était
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