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La Nouvelle Héloïse, Rousseau

Commentaire de texte : La Nouvelle Héloïse, Rousseau. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2020  •  Commentaire de texte  •  1 248 Mots (5 Pages)  •  1 485 Vues

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L’extrait de La Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau aborde les thèmes de l’imagination, du désir et du bonheur. L’auteur nous y questionne sur l’importance capitale de l’imagination dans les désirs par rapport à la réalisation de ceux-ci ? Lui, affirme que le désir apporte plus de bonheur que sa réalisation et ainsi que l’imaginaire de l’Homme a plus de valeur que ses biens. Pour nous convaincre, l’auteur commence par nous affirmer qu’il vaut mieux espérer qu’avoir (l.1-3) puis il avance que cette thèse est étayée par le fait que l’Homme embellit l'objet désiré le rendant envoûtant (l.4-10). Il poursuit en exprimant que “l’illusion cesse où commence la jouissance.” (l.10-13) pour enfin assurer qu'il n’y a rien de plus beau que ce qui n’est pas” (l.13-15).

Dans la première partie de son argumentation, Rousseau nous dit que nous sommes réellement heureux dans l’attente de l’être. En effet, pour lui le désir nous procure plus de sensations que le fait d’être satisfait. Le fait d’attendre la chose que l’on désire vraiment et de tout faire pour l’obtenir nous donne un objectif, un but, un rêve qui donne un sens à notre vie. Une fois ce désir assouvi, la situation redevient plate en l’attente d’un autre désir. La phrase “Tant que l’on désire on peut se passer d’être heureux” est donc paradoxale car nous ne sommes vraiment heureux que dans l’attente d’assouvir nos désirs. Or, il affirme aussi que nous pouvons nous passer de ce bonheur tant que nous désirons alors désir et bonheur ne seraient donc pas liés ? Pour Rousseau le bonheur réside donc dans l’attente de celui-ci quel que soit le temps qu’il met pour arriver puisque l’envie est semblable. Mais pourquoi l’envie d’assouvir nos désirs est-il plus important que la chose en elle-même ? Rousseau dans la fin de sa première partie évoque une “illusion”, sujet qu’il approfondira dans la deuxième partie de son argumentation.

Cette seconde partie commence par une exclamation menaçante à l’intention du lecteur : “Malheur à celui qui n’a plus rien à désirer”. Cette phrase peut être mise en relation avec un exemple de la vie courante. Quand nous lisons un livre, nous apprécions chaque chapitre, chaque mot, chaque lettre mais nous lisons pour connaître la fin. Pourtant, une fois la fin connue nous pouvons être déçus et frustrés. De plus, si nous ressentons le besoin de lire la suite cela peut s’avérer très ennuyeux et très plat. La fin d’un livre serait alors comme l’assouvissement d’un désir : attendue mais redoutée. Cela nous permet de comprendre l’exclamation de Rousseau, il faut à l’Homme une source de distraction, quelque chose qui le fasse sortir de la routine. Si cela ne pouvait être qu’un livre, sans livre nous serions voués à l’ennui et alors : Malheur à celui qui n’a plus rien à lire. Le désir serait donc notre moteur contre la monotonie. Dans la suite don affirmation, Rousseau montre que le désir est “tout ce que nous possédons”. En effet, nous sommes faits de désirs, tout notre corps est désir. Nous désirons manger, regarder un film, sortir ou obtenir un diplôme ou un emploi. Autant de choses qui font de nous ce que nous sommes. Alors sans désirs sommes-nous encore nous ? Après ceci, Rousseau rappelle le paradoxe vu précédemment : “l’on est heureux qu’avant d’être heureux” justifié par le fait que l’on “jouit moins de ce que l’on obtient que de ce qu’on espère”. Ces idées sont alors expliquées. Pour Rousseau, l’Homme veut beaucoup et obtient peu ce qui le force ce qui a depuis toujours aidé les Hommes à développer leur imagination qui leur permet d’idéaliser la chose désirée à un tel point que l’attente de l’obtenir, la recherche de ce bonheur

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