La Guerre de Troie n'aura pas lieu, Giraudoux (1935)
Commentaire de texte : La Guerre de Troie n'aura pas lieu, Giraudoux (1935). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tesfayxo • 14 Juin 2016 • Commentaire de texte • 471 Mots (2 Pages) • 2 346 Vues
Giraudoux, La Guerre de Troie n'aura pas lieu, 1935
Pbq : Comment cette scène de dénouement est-elle l'occasion d'une critique de la guerre ?
I / Un dénouement tragique
A / Scène finale caractérisée, jusqu'au bout, par une issue incertaine.
→ 5 retournements de situation successifs, qui s'enchaînent avec une grande rapidité :
-didascalies
-locutions adverbiales qui indiquent la simultanéité (' »pendant que », « à ce moment », …)
-stichomythie à la fin & « Oiax » (x7) et « tuer » (x9) → horreur de la guerre
B / Les jeux de scène et le ton tragique
Nombreuses didascalies. Directives scénographiques (« entre sur scène », « fait irruption », …), indications gestuelles (Hector avec son javelot), informations sur personnages (Oiax est ivre)
→ Tension tragique avec rideau qui se baisse une première fois, puis définitivement
C / Tragique car « les personnages ne peuvent éviter un dénouement malheureux, quoi qu'ils fassent pour l'empêcher »
Ici, les pacifistes sont :
- Andromaque : épuisée et nerveuse. Formulation par la négative « je n'en peux plus »
- Hector : combatif, se bat pour sauver la paix
II / Une critique de la guerre
A / Opposition pacifistes (H&A) contre bellicistes (O&D)
Oiax : provoque le scandale via violence verbale (à Andromaque) & physique (idem)
vocabulaire : provoque avec anaphore de « si », puis insulte avec emploi de « chaste » (x5)
Démokos : a soif de violence. Souhaite provoquer la guerre par la parole : excite la foule avec « ! » et répète « votre chant de guerre » (-->Giraudoux dénonce les idéologues guerriers qui veulent déclencher les hostilités entre peuples), puis dit mensonge pour provoquer la guerre.
B / Ironie de la guerre
Son déclenchement est ridicule : c'est en pensant préserver la paix qu'Hector, le plus pacifiste de tous, déclenche la guerre.
Son motif est léger (normalement, guerre entre deux hommes (mari et amant dans cadre d'un triangle amoureux) et non guerre entre nations), puis « périmé », invalide (« Hélène embrasse Troïlus » → la guerre n'a plus lieu d'être mais va quand même avoir lieu, car le motif importe peu → absurdité du monde)
C / Dernière réplique énigmatique : « Le poète troyen est mort... la parole est au poète grec. »
-->Q il y a passation de pouvoir (parole ou acte) d'un camp à un autre.
Ici, le camp troyen = le monde de la fiction. « Le poète troyen est mort » = au théâtre, dans le monde fictif, le monde a échoué à maintenir la paix,
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